EGYPTE
Chambre parlementaire : Majlis Al-Chaab

ELECTIONS TENUES EN 2000

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Chambre :
  Majlis Al-Chaab


Dernières élections / renouvellement (de/à) :

  18 octobre 2000
8 novembre 2000


But des élections :

  Renouvellement de l'ensemble des membres élus du Parlement à l'échéance normale de leur mandat.


Contexte et déroulement des élections :

  Le 11 septembre 2000, le Président Hosni Mubarak a arrêté les dates des élections législatives qui devaient s'ouvrir le 18 octobre 2000 et s'échelonner en trois phases sur trois semaines pour permettre aux observateurs d'être présents dans toutes les régions. C'était la première fois que des élections législatives en Egypte étaient étalées et supervisées par des juges. Elles se tenaient auparavant en un sseul jour dans tout le pays, mais le gouvernement s'est vu contraint de prolonger le scrutin après l'arrêt de la Cour constitutionnelle suprême de juillet imposant la présence de juges à tous les bureaux de vote ; en effet, l'Egypte n'a pas assez de juges pour superviser une consultation nationale en un jour.

Quelque 21 millions d'électeurs étaient appelés à choisir parmi plus de 4.200 candidats en lice.

Plus de 200 membres présumés des Frères musulmans, groupe islamique le plus important et le plus influent d'Egypte, avaient été arrêtés au cours des mois précédant le scrutin. Ce groupe accusait le gouvernement de vouloir l'écarter des élections ; il avait été interdit par ce dernier qui l'avait accusé d'incitation à la violence pour instaurer un Etat islamique. Bien qu'il ne soit pas autorisé à prendre ouvertement part à la vie politique, il a officieusement présenté et appuyé des candidats indépendants.

La campagne électorale a été dominée par l'économie égyptienne et la violence en Israël. Le pays est confronté, en effet, aux problèmes de la dette nationale croissante et aux réticences des bailleurs de fonds. Le taux du chômage est de 8% de source officielle, mails il serait largement supérieur, selon des économistes indépendants. Tous les jours de la campagne, pratiquement, plusieurs villes égyptiennes ont été le théâtre de manifestations anti-israéliennes.

Les groupes de défense des droits civils se sont félicités de la présence de juges dans les bureaux de vote, en raison des accusations de fraudes portées, lors des précédentes élections, contre le gouvernement qui a toujours nié. Cette fois, l'Organisation égyptienne des droits de l'homme a dénoncé les listes électorales qui, selon elle, contenaient des doubles inscriptions et des noms de personnes décédées.

A l'issue de la première phase des élections, qui s'est déroulée dans huit districts du nord de l'Egypte, les autorités ont fait état d'une large participation et du caractère pacifique du scrutin, contrairement aux dernières élections, tenues cinq ans auparavant et qui avaient été entachées d'actes de violence, dont le bilan s'était chiffré à une soixantaine de morts et plus de 400 blessés. La Commission de contrôle, chargée d'assurer la sécurité durant le processus électoral, n'a enregistré aucun meurtre, ni incident ayant donnée lieu à l'usage d'armes. Cependant, le second tour de la première phase, tenu pour pourvoir les 120 sièges restant sur les 150 à pourvoir, a été marqué par des affrontements entre les forces de sécurité et des militants des formations d'opposition, qui ont coûté la vie à une personne et fait 60 blessés. Les résultats de cette première phase ont donné 118 sièges au Parti démocratique national (NDP) du Président Hosni Mubarak, 26 aux indépendants (dont 6 remportés par des candidats parrainés par les Frères musulmans) et quatre à deux petits partis d'opposition. Les élections ont dû être reportées sine die dans une circonscription à deux sièges d'Alexandrie, après l'annulation des résultats par décision de justice.

La calme qui régnait durant la première phase a été rompu dans la deuxième au cours de laquelle des affrontements entre groupes rivaux et avec la police ont fait quatre morts et des dizaines de blessés. Pour cette deuxième phase concernant l'est et le sud du pays, il s'agissait de pouvoir un total de 134 sièges. Le NDP a obtenu 106 sièges, les indépendants 23 (dont neuf pour des candidats parrainés par les Frères musulmans), et des partis d'opposition les cinq sièges restants.

La troisième phase, qui a eu pour théâtre le centre du pays, y compris Le Caire, a donné les résultats suivants : 129 sièges pour le NDP, contre 24 pour des candidats indépendants et les trois restants pour de petits partis d'opposition.

Trente-cinq lauréats indépendants se sont ralliés au NDP, portant ainsi à 388 le total de sièges du parti au pouvoir. Le Parlement a tenu sa séance inaugurale le 15 décembre 2000 et a réélu à cette occasion à sa présidence M. Ahmad Fathy Sorour pour un nouveau mandat.

RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 (18 octobre 2000) : Résultat du scrutin  
Nombre d'électeurs inscrits 24 602 241

Tour no 1 : Répartition des sièges  
Parti / Formation politique Total
Parti national démocratique (NDP) 353
Néo-Wafd 7
Parti du rassemblement 6
Parti nassérien 3
Indépendants 72
Autres 1

Commentaires :
  10 sièges sont attribués par le Président de la République
Les deux sièges de l'Alexandrie n'ont pas encore été attribués.
35 des 72 indépendants élus se sont ralliés au NDP, ce qui a donné à cette formation un totale de 388 sièges.
Parmi les autres 37 indépendents élus figurent 17 candidats du mouvement islamiste interdit des Frères musulman

Répartition des sièges entre hommes et femmes :  
Hommes : 443
Femmes : 11
Pourcentage de femmes : 2.42


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