ELECTIONS TENUES EN 1993
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Chambre : | |
Assemblée nationale | |
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21 mars 1993 28 mars 1993 |
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Renouvellement de tous les membres de l'Assemblée nationale à l'échéance normale de leur mandat. | |
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Les dates des élections ont été arrêtées le 12 novembre 1992 et la campagne s'est officiellement ouverte le 1er mars 1993.
Comme pour les précédentes élections à l'Assemblée nationale (juin 1988), les deux partis conservateurs traditionnels – le Rassemblement pour la République (RPR) et l'Union pour la démocratie française (UDF) – ont formé une alliance sous l'étiquette de l'Union pour la France (UPF) et ont présenté des candidatures communes dans la plupart des circonscriptions. Cette alliance représentait l'adversaire de taille pour le Parti socialiste (PS) du Président de la République, M. François Mitterrand. Les sondages annonçaient une forte percée des partis écologiques (Verts et Génération écologie (GE)) qui se sont alliés aussi pour la circonstance. La campagne a été plutôt morose en raison de certains facteurs dont les nouvelles restrictions aux dépenses électorales des candidats. Le débat de la campagne a porté essentiellement sur l'économie du pays, les échanges commerciaux et le long règne socialiste entaché de scandales liés à des affaires de corruption. Le PS était critiqué pour la récession économique (marquée notamment par un taux de chômage élevé) et l'absence de renouveau après des années de gestion, M. Mitterrand étant au pouvoir depuis 1981. Sous la conduite de l'ancien Premier Ministre, M. Jacques Chirac, le RPR s'opposait résolument à l'accord sur les échanges agricoles conclu récemment entre les Etats-Unis d'Amérique et la Communauté européenne et aux réformes de la politique agricole commune de celle-ci; il préconisait également des mesures plus sévères contre l'immigration. L'UDF, qui regroupe cinq partis centristes et de centre droit, était menée par l'ancien Président de la République, M. Valéry Giscard d'Estaing. Sur la question des échanges commerciaux, elle approuvait la position de son partenaire, sans toutefois partager son appui au Traité de Maastricht sur l'Union européenne. Au plan économique, le PS mettait l'accent sur la nécessité, pour réduire le chômage, d'une initiative paneuropéenne de relance, rejetée par l'UDF qui proposait un programme de privatisation pour alléger le déficit budgétaire, ainsi que des réformes fiscales et des mesures de réduction des dépenses publiques. Un des caciques du PS, l'ancien Premier Ministre, M. Michel Rocard, lançait l'initiative d'un "big bang" pour restructurer la gauche politique française et la rapprocher de la mouvance centriste. Au total, 5.319 candidats étaient en lice pour les 577 sièges de l'Assemblée nationale. Les résultats du premier tour laissaient prévoir un triomphe de l'opposition, conformément aux sondages, tous les 80 candidats déclarés d'ores et déjà élus à cette occasion étant des conservateurs. Au vu de ce résultat, M. Chirac a réclamé la démission de M. Mitterrand qui s'y est refusé catégoriquement. Le second tour de scrutin est venu confirmer cette tendance, avec 80% environ des sièges pour le RPR et l'UDF gaullistes et une perte de près de 200 sièges (dont celui de M. Rocard, pressenti comme candidat à la présidence de la République) pour le PS. L'alliance écologiste a obtenu un faible score, à la surprise générale, tandis que le Front national d'extrême droite, sous la conduite de M. Jean-Marie Le Pen, se retrouvait sans siège bien qu'il ait recueilli plus de suffrages que le Parti communiste qui a remporté 23 sièges. Comme pour les précédentes élections, ce résultat a été attribué au scrutin majoritaire uninominal et à la concentration des électeurs dans certaines circonscriptions. L'issue globale du scrutin a amené le Président Mitterrand à nommer M. Edouard Balladur Premier Ministre le 29 mars. Ce dernier, membre du parti dominant à l'Assemblée (RPR), avait reçu l'aval de M. Chirac qui, à l'instar de M. Giscard d'Estaing, se réservait apparemment pour la bataille présidentielle de 1995. La composition d'un Cabinet de coalition de droite comprenant 30 membres RPR et UDF a été rendue publique le lendemain, inaugurant ainsi la deuxième cohabitation d'un Président socialiste avec un gouvernement de l'opposition, après celle de 1986 à 1988. |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 (21 mars 1993) : Résultat du scrutin | |
Nombre d'électeurs inscrits | 38,968,660 |
Votants | 26,860,177 (68.92%) |
Bulletins blancs ou nuls | 1,417,774 |
Suffrages valables | 25,442,403 |
Tour no 1 (28 mars 1993) : Résultat du scrutin | |
Nombre d'électeurs inscrits | 33,773,804 |
Votants | 22,802,301 (67.51%) |
Bulletins blancs ou nuls | 2,169,361 |
Suffrages valables | 20,632,940 |
Tour no 1 : Répartition des votes | |||
Parti / Formation politique | Votes | % | |
Rassemblement pour la République (RPR) | 5,188,196 | 20.39 | |
Union pour la démocratie française (UDF) | 4,855,274 | 19.08 | |
Parti socialiste (PS) | 4,476,716 | 17.59 | |
Divers droite | 1,199,887 | 4.71 | |
Parti communiste | 2,336,254 | 9.18 | |
Majorité présidentielle* | 457,193 | 1.79 | |
Radicaux de gauche (MRG) | 228,758 | 0.89 | |
Front national (FN) | 3,159,477 | 12.41 | |
Verts | 1,022,749 | 4.01 | |
Génération écologie (GE) | 921,925 | 3.62 | |
Extrême gauche | 451,804 | 1.77 | |
Régionalistes | 116,474 | 0.45 | |
Tour no 2 : Répartition des votes | |||
Parti / Formation politique | Votes | % | |
Rassemblement pour la République (RPR) | 5,832,987 | 28.27 | |
Union pour la démocratie française (UDF) | 5,331,935 | 25.84 | |
Parti socialiste (PS) | 5,829,493 | 28.65 | |
Divers droite | 736,372 | 3.56 | |
Parti communiste | 951,213 | 4.61 | |
Majorité présidentielle* | 448,187 | 2.17 | |
Radicaux de gauche (MRG) | 237,622 | 1.15 | |
Front national (FN) | 1,168,150 | 5.66 | |
Verts | 20,088 | 0.09 | |
Génération écologie (GE) | 17,403 | 0.08 | |
Extrême gauche | 22,509 | 0.10 | |
Régionalistes | 36,971 | 0.17 |
Tour no 1 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | ||
Rassemblement pour la République (RPR) | 42 | ||
Union pour la démocratie française (UDF) | 36 | ||
Parti socialiste (PS) | 0 | ||
Divers droite | 2 | ||
Parti communiste | 0 | ||
Majorité présidentielle* | 0 | ||
Radicaux de gauche (MRG) | 0 | ||
Front national (FN) | 0 | ||
Verts | 0 | ||
Génération écologie (GE) | 0 | ||
Extrême gauche | 0 | ||
Régionalistes | 0 | ||
Tour no 2 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | ||
Rassemblement pour la République (RPR) | 205 | ||
Union pour la démocratie française (UDF) | 177 | ||
Parti socialiste (PS) | 54 | ||
Divers droite | 22 | ||
Parti communiste | 23 | ||
Majorité présidentielle* | 10 | ||
Radicaux de gauche (MRG) | 6 | ||
Front national (FN) | 0 | ||
Verts | 0 | ||
Génération écologie (GE) | 0 | ||
Extrême gauche | 0 | ||
Régionalistes | 0 |
Commentaires : | |
* Formée de divers candidats de la gauche |
Répartition des sièges entre hommes et femmes : | |
Hommes : | 542 |
Femmes : | 35 |
Répartition des sièges selon l'âge : | ||
28-30 ans | 3 | |
31-35 ans | 18 | |
36-40 ans | 41 | |
41-45 ans | 99 | |
46-50 ans | 141 | |
51-55 ans | 93 | |
56-60 ans | 68 | |
61-65 ans | 55 | |
66-70 ans | 37 | |
Plus de 70 ans | 22 |
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Professions libérales (dont professions médicales : 62, professions juridiques : 43) | 134 | |
Magistrats, fonctionnaires et salariés du secteur public | 108 | |
Enseignants | 102 | |
Salariés du secteur privé | 97 | |
Patrons et travailleurs indépendants (dont 21 agriculteurs) | 85 | |
Retraités et autres catégories | 51 |
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