ELECTIONS TENUES EN 2003
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Chambre : | |
Congreso de la República | |
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9 Novembre 2003 | |
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Renouvellement de l'ensemble des membres du Congrès de la République à l'échéance normale de leur mandat. | |
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Les Guatémaltèques se sont rendus aux urnes le 9 novembre 2003 pour élire leur président, leur vice-président, les 158 membres du Congrès (113 auparavant), leurs 20 représentants au Parlement centraméricain et les 331 municipalités du pays. C’était la seconde élection présidentielle depuis les accords de paix de 1996 qui ont mis fin à 36 ans de guerre civile et aux pertes en vies humaines qu’elle causait (selon les estimations, entre 100 000 et 200 000 personnes ont été tuées, pour la plupart par des militaires).
Quelque 20 partis politiques ont participé aux élections et onze candidats ont brigué la présidence de la République. Un pacte de non-violence signé par tous les partis au début de la campagne n’a manifestement pas été respecté car la campagne électorale a été assombrie par la violence. Ont été signalés au moins 21 assassinats directement liés aux élections, 46 menaces visant des journalistes qui couvraient les élections et plus d’une centaine d’autres actes de harcèlement et d’intimidation destinés à effrayer les électeurs, à entraver le processus électoral et à supprimer la liberté d’information et d’association. Parmi les victimes de ces violences liées aux élections figurent un candidat de l’Union nationale de l’espoir (UNE), un candidat de la Grande Alliance nationale (GANA) et trois sympathisants du parti du Front républicain (FRG) trouvés morts le 27 octobre dans la commune d’Atescatempa, du département de Jutiapa. Les principaux thèmes de la campagne électorale ont été la montée de la criminalité, la corruption, les violations des droits de l’homme, la faiblesse de l’économie (dans un pays où 80 % des habitants vivent dans la pauvreté) et les accords de paix de 1996, qui ont certes mis fin à la guerre mais n’ont guère apporté de répit au pays, où les enlèvements et les meurtres sont malheureusement très fréquents. Les tensions ont été exacerbées par la candidature controversée du général Rios Montt à la présidence. Le Président sortant du Congrès et membre fondateur du FRG aurait un passé entaché par des violations des droits de l’homme et plusieurs procès ont été engagés contre lui tant au Guatemala qu’à l’étranger pour génocide et autres crimes contre l’humanité. M. Rios Montt, qui a fomenté un coup d’Etat en 1982, a réussi à se faire inscrire comme candidat à l’élection bien qu’une disposition constitutionnelle interdise à toute personne ayant renversé un gouvernement de briguer la présidence de la République. Il a fait valoir que, la Constitution ayant été adoptée après son coup d’Etat, il n’était pas visé par cette restriction. En juillet 2003, la Cour suprême, qui compte des membres affiliés au FRG, a statué que l’interdiction ne pouvait pas s’appliquer rétroactivement. M. Rios Montt a brandi la menace de violences s’il n’était pas autorisé à se présenter, et ses partisans se sont servis d’armes à feu pour disperser des meetings politiques. Ils ont également pris en otage tout un immeuble de bureaux. Il était à la troisième place dans les sondages, derrière l’ancien maire de Guatemala, M. Oscar Berger, chef conservateur de la GANA, et M. Alvaro Colom, candidat de centre gauche et chef de l’UNE. Des centaines d’observateurs internationaux de l’Organisation des Etats américains, de l’Union européenne et des Etats-Unis ont assisté aux élections, aux côtés de nombreux observateurs locaux, et le Président sortant, Alfonso Portillo, a déployé quelque 48 000 soldats et policiers pour que les élections se tiennent dans le calme. La participation électorale a été très forte. Les électeurs ont fait la queue pendant des heures pour voter; beaucoup d’habitants des régions montagneuses et reculées du pays ont fait des heures de voyage pour se rendre aux bureaux de vote. Deux femmes ont été tuées dans une bousculade devant un bureau de vote où la foule se pressait pour aller voter. Aux élections législatives, la GANA a remporté 49 sièges, le FRG 41 et l’UNE 30. Le Parti conservateur pour le progrès national a obtenu 17 sièges et l’Alliance Nouvelle Nation 7 sièges, autant que le Parti unioniste. Le reste des sièges est allé à d’autres petits partis. Aucun candidat à la présidence n’ayant obtenu 50 pour cent des voix au premier tour, un second tour a eu lieu le 28 décembre 2003. Selon les résultats définitifs, M. Berger a obtenu 54 pour cent des suffrages, contre 44 pour M. Colom, et est ainsi devenu le nouveau Président. |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 (9 Novembre 2003) : Résultat du scrutin | |
Nombre d'électeurs inscrits | 5 073 282 |
Votants | 2 745 848 (54 %) |
Bulletins blancs ou nuls | 324 161 |
Suffrages valables | 2 421 687 |
Tour no 1 : Répartition des votes | |||
Parti / Formation politique | Votes | % | |
Front républicain guatémaltèque (FRG) | 470 554 | 19.43 | |
Grand alliance nationale (GANA) | 592 964 | 24.49 | |
Parti national pour l'espoir (UNE) | 426 184 | 17.60 | |
Parti pour le progrès national (PAN) | 250 434 | 10.34 | |
Parti unioniste | 138 713 | 5.73 | |
Alliance Nouvelle Nation (ANN) | 70 397 | 2.91 | |
Union démocratique (UD) | n.d. | n.d. | |
Union révolutionnaire nationale guatémaltèque (URNG) | n.d. | n.d. | |
Indépendants | n.d. | n.d. | |
Autres | n.d. | n.d. |
Tour no 1 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | ||
Front républicain guatémaltèque (FRG) | 42 | ||
Grand alliance nationale (GANA) | 41 | ||
Parti national pour l'espoir (UNE) | 31 | ||
Parti pour le progrès national (PAN) | 18 | ||
Parti unioniste | 7 | ||
Alliance Nouvelle Nation (ANN) | 6 | ||
Union démocratique (UD) | 2 | ||
Union révolutionnaire nationale guatémaltèque (URNG) | 2 | ||
Indépendants | 3 | ||
Autres | 6 |
Commentaires : | |
La Grand alliance nationale est formée par :
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Répartition des sièges entre hommes et femmes : | |
Hommes : | 145 |
Femmes : | 13 |
Pourcentage de femmes : | 8.23 |
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