Nom du parlement (générique / traduit) |
Parliament of the Co-operative Republic of Guyana / Parlement de la République coopérative du Guyana |
Structure du parlement |
Monocaméral |
CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) |
28 novembre 2011 |
But des élections |
Des élections ont eu lieu pour tous les sièges de l'Assemblée nationale deux mois après l'échéance normale du mandat des membres. |
Le 9 novembre 2011, le Président Bharrat Jagdeo a annoncé que les élections législatives se tiendraient le 28 novembre.
Lors des dernières élections, en août 2006, le Parti progressiste du peuple/Civique (PPP/C) du Président Bharrat Jagdeo avait remporté 36 des 65 sièges à pourvoir au scrutin direct. Le principal parti d'opposition, le Parti de la Réforme du congrès national-1 Guyana (PNCR-1G) avait remporté 22 sièges. Au Guyana, les citoyens votent souvent en fonction de leur appartenance ethnique. Ainsi le PPP/C trouve sa base électorale chez les Guyaniens d'ascendance indienne, qui représentent la moitié de la population, tandis que le PNCR-1G, est largement soutenu par les 36 % d'habitants d'origine africaine. Un nouveau parti, l'Alliance pour le changement (AFC), avait remporté cinq sièges. L'AFC, dirigée par d'anciens membres du PPP/C, avait instamment demandé aux électeurs de ne pas voter selon des critères ethniques. Le Parti d'action du Guyana (GAP) et La Force unie (TUF) avaient obtenu un siège chacun.
En tant que candidat du parti vainqueur, M. Jagdeo (PPP/C), au pouvoir depuis 1999, avait été réélu président de la République par le Parlement et avait officiellement prêté serment en septembre, pour un second mandat de cinq ans.
La Constitution lui interdisant de briguer un troisième mandat consécutif, en 2011, il a soutenu la candidature de son conseiller politique, le Secrétaire général du PPP/C, M. Donald Ramotar, à la présidence de la République.
Le PPP/C qui visait une cinquième victoire consécutive devait affronter une coalition d'opposition baptisée Un partenariat pour l'unité nationale (APNU) et conduite par David Granger, ancien général. L'APNU regroupait entre autres le Parti d'action du Guyana. L'Alliance pour le changement (AFC) et la Force unie (TUF), de même que l'Association pour le développement du Berbice-est (EBDA), briguaient elles aussi des sièges à l'Assemblée nationale.
Le PPP/C a fait campagne en s'appuyant sur le bilan du gouvernement et notamment sur le fait que pendant qu'il était aux affaires, le PIB par habitant était passé de 304 dollars E.-U. (en 1991), à 2 533 dollars E.-U. (en 2010). Malgré la crise économique mondiale, l'économie nationale avait enregistré une croissance ininterrompue de 5 % en moyenne depuis 2005. M. Ramotar entendait poursuivre les politiques du Président sortant. Il a indiqué que le PPP/C comptait améliorer les conditions de logement, l'éducation, la santé et travaillerait également à la sécurité énergétique. M. Jagdeo a appelé à un déroulement paisible des élections, pour " un Guyana libre, sûr, socialement juste et prospère ".
L'APNU voulait donner "une vie de qualité" à tous les Guyaniens. Elle se proposait de fonder un gouvernement d'unité nationale en invitant tous les partis à y prendre part, suivant la part des sièges qu'ils auraient obtenue aux élections. L'APNU promettait en outre de travailler à la réduction de la pauvreté et au développement durable.
L'AFC de Khemraj Ramjattan martelait que le Guyana avait besoin de pendre le " bon tournant, pour s'engager sur la bonne voie ". Elle annonçait une liste de 28 changements parmi lesquels une diminution des impôts - une réduction de la TVA de 16 à 12 % dès sa première année au pouvoir et une réduction de l'impôt sur les sociétés de 40 à 35 % à la fin de son premier mandat. Elle promettait également de créer des programmes de placement professionnel.
Le 28 novembre, 72,92 % des 475 000 électeurs inscrits se sont rendus aux urnes.
L'Organisation des Etats américains (OEA) a estimé que les élections libres " progressaient " au Guyana. La Communauté des Caraïbes (CARICOM) s'est fait l'écho de ce constat, relevant toutefois des problèmes logistiques mineurs au sujet des listes électorales.
Le PPP/C a conservé son avance sur les autres partis avec 32 sièges mais n'a néanmoins pas obtenu la majorité parlementaire pour la première fois depuis 19 ans. L'APNU a remporté 26 sièges et l'AFC sept. La Force unie et l'Association EBDA n'ont quant à elles pas obtenu de représentation au Parlement.
Le 3 décembre, M. Ramotar a reçu l'investiture à la fonction présidentielle et a annoncé qu'il formerait un gouvernement minoritaire - le premier depuis que le Guyana s'est affranchi de la couronne britannique en 1966.
Le 12 janvier 2012, l'Assemblée nationale nouvellement élue a tenu sa première séance. M. Raphael Trotman (AFC) en a été élu président. Il est ainsi devenu le premier membre de l'opposition à occuper cette fonction.
Note sur la répartition des sièges :
Les chiffres ci-dessus concernent les 65 sièges pourvus au scrutin direct. L'Assemblée comprend en outre un ministre non élu et le Président du Parlement, ce qui porte le nombre total de sièges à 67.
Note sur la répartition des sièges entre hommes et femmes :
Vingt-et-une femmes ont été élues en 2011. A la date du 20 janvier 2012, l'Assemblée nationale comptait 21 femmes pour un total de 67 membres. |
RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 28 novembre 2011 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
475'496 346'717 (72.92%) 4'481 342'236 |
Notes
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Répartition des sièges |
Tour no 1
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Parti / Formation politique |
Total
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Parti progressiste du peuple / Civique (PPP/C) |
32
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Association pour l'unité nationale (APNU) |
26
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Alliance pour le changement (AFC) |
7
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Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
46 21 31.34%
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Répartition des sièges selon l'âge |
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Répartition des sièges selon la profession |
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Commentaires |
Source: Guyana Elections Commission (13.12.2011, 16.01.2012, 20.01.2012)
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Outre les 65 membres élus, un ministre non élu et le Président de la chambre sont aussi membres du Parlement ce qui porte le nombre total de parlementaires à 67. L'Assemblée compte actuellement 21 femmes élues.
Source: Assemblée nationale (20.01.2012) |
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