ELECTIONS TENUES EN 1990
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Chambre : | |
Sénat | |
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16 décembre 1990 20 janvier 1991 |
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Election de l'ensemble des membres du nouveau Parlement prévu par la Constitution de 1987. | |
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Les dernières élections législatives avaient eu lieu en février 1984. Deux ans plus tard, en février 1986, le Président de la République, M. Jean-Claude Duvalier, devant une vague de protestation générale, a choisi de fuir en exil en France. L'Assemblée nationale a été alors dissoute, la Constitution suspendue et le pouvoir assumé par des militaires et des civils. Par la suite, en mars 1987, une nouvelle Constitution prévoyant l'élection d'un Parlement bicaméral a été approuvée par référendum. Des élections controversées et largement boycottées ont eu lieu en conséquence en janvier 1988, mais le Parlement issu de cette consultation a été dissous à son tour en juin de la même année à la suite d'un coup d'Etat militaire.
Les élections générales de 1990 étaient initialement fixées à septembre, puis au mois de novembre. Elles ont eu lieu en même temps que l'élection présidentielle et le scrutin municipal. La campagne électorale a duré cinq semaines. Les principaux partis en lice étaient le Front national pour le changement et la démocratie (FNCD), conduit par le Père Jean-Bertrand Aristide, et de l’Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP), dirigée par M. Marc Bazin, du Mouvement pour l'instauration de la démocratie en Haïti, formation de centre droit. Dans sa campagne, le Père Aristide a mis l'accent sur la nécessité de changements profonds, notamment pour améliorer le sort des pauvres de la nation, appelant également à une réforme du système éducatif et à une réforme agraire en particulier. M. Bazin, pour sa part, se présentait comme le candidat de l'unité, le seul à même de remédier aux maux du pays. Au total, 119 candidats confirmés briguaient les 27 sièges du Sénat, et 337 les 83 sièges de la Chambre des Députés. Il était prévu deux tours de scrutin, le dernier (en janvier 1991) pour pourvoir éventuellement le reste des sièges aux termes de la Loi électorale. Le jour du scrutin a été calme dans l'ensemble et les opérations se sont déroulées en présence de centaines d'observateurs étrangers, dont une équipe des Nations Unies et l'ancien Président des Etats-Unis d'Amérique, Jimmy Carter. Selon les résultats définitifs annoncés le 26 janvier, le FNCD est sorti vainqueur au niveau des deux Chambres, mais n'a pu s'assurer pour autant une majorité parlementaire globale. Le 7 février 1991, le Père Aristide – élu d'emblée au premier tour de scrutin – a été investi de la charge de Président de la République. Peu de temps après, il a nommé M. René Préval au poste de Premier Ministre. Ce dernier a formé ensuite le Cabinet en consultation avec le Président*. * Le 30 septembre 1991, le Père Aristide a été renversé par un coup d'Etat militaire. |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 : Résultat du scrutin | |
Nombre d'électeurs inscrits | 3,227,115 |
Votants | 1,640,729 (50.8%) |
Tour no 1 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | ||
Front national pour le changement et la démocratie (FNCD) | 13 | ||
Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP) | 6 | ||
Autres partis | 8 |
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