ELECTIONS TENUES EN 2000
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Chambre : | |
Majlis Shoraye Eslami | |
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18 février 2000 5 mai 2000 |
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Renouvellement des membres du Parlement à l'échéance normale de leur mandat. | |
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Le Majlis (Parlement) a adopté en octobre 1999 une loi conférant au Conseil des gardiens (comprenant six religieux et autant de juristes) des pouvoirs étendus pour la gestion des élections législatives du 18 février 2000 et portant l'âge électoral de 16 à 17 ans.
Aux termes de cette loi, le Ministère de l'Intérieur et le Conseil des gardiens ont déclaré inaptes quelque 650 candidats potentiels au Parlement au motif qu'ils n'avaient ni le niveau d'instruction, ni l'âge requis et n'avaient pas démissionné non plus de leur poste dans les délais statutaires. Nombre de candidats ainsi écartés étaient des partisans notoires du Président Khatami. La campagne électorale s'est officiellement ouverte le 10 février 2000, ce qui laissait tout juste une semaine aux candidats pour exposer leur programme aux électeurs. Les 290 sièges à pourvoir - 20 de plus que dans le Parlement sortant (compte tenu de la hausse démographique) - étaient brigués par 6.083 candidats dont 513 femmes, chiffre record. Ce scrutin avait pour enjeu non seulement les 290 sièges du Parlement mais également l'avenir de l'Iran au plan économique, politique et idéologique. Il était admis aussi qu'une victoire de la coalition soutenant le Président Khatami, le Front du 23 mai (date du triomphe de M. Khatami à l'élection présidentielle de 1997), mettrait un terme au pouvoir des conservateurs qui freinent la privatisation, font obstacle à l'amélioration des relations avec l'Occident et font pression sur la presse libérale et les partisans des réformes sociales. Dès le premier tour du scrutin, les réformistes se sont imposés au Parlement, mettant ainsi fin à 20 ans de domination des partisans de l'intransigeance, avec 170 sièges contre 45 seulement pour les conservateurs (dont l'ancien Président Hashemi Rafsanjani) et 10 pour les indépendants. Cette victoire des réformistes marque l'amorce d'une nouvelle ère en ce sens que c'est la première fois, depuis la révolution iranienne de 1979, que le Parlement n'est pas dominé par des religieux conservateurs et d'autres partisans de la tendance islamique dure. Un scrutin de ballottage a dû être organisé dans 65 circonscriptions où aucun des candidats n'avait obtenu plus de 25 pour cent des suffrages. Après ce premier tour témoignant d'une forte tendance populaire réformiste, les conservateurs ont riposté en faisant interdire 16 journaux réformistes, annuler l'élection de plusieurs candidats jugés réformistes et arrêter de nombreux dirigeants de ce camp. Les réformistes n'en ont pas moins remporté une majorité nette des sièges au second tour du scrutin tenu le 5 mai. A la suite des manifestations et émeutes de grande envergure déclenchées par les partisans de la réforme pour cause de fraudes électorales, l'ancien Président Rafsanjani a quitté le nouveau Parlement le 25 mai, avant la séance inaugurale. M. Mehdi Karroubi, partisan du Président Khatami et ancien Président du Parlement de 1989 à 1992, a été élu en qualité de nouveau Président du Majlis à une large majorité. |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 (18 février 2000) : Résultat du scrutin | |
Nombre d'électeurs inscrits | 38 726 386 |
Tour no 1 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | ||
Front du 23 mai | 170 | ||
Coalition des disciples de la ligne de l'Imam | 45 | ||
Indépendants | 10 | ||
Tour no 2 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | ||
Front du 23 mai | 52 | ||
Coalition des disciples de la ligne de l'Imam | 9 | ||
Indépendants | 4 |
Commentaires : | |
Front du 23 mai : coalition des réformateurs. Coalition des partisans de l'Imam et du Guide spirituel : coalition conservatrice |
Répartition des sièges entre hommes et femmes : | |
Hommes : | 280 |
Femmes : | 10 |
Pourcentage de femmes : | 3.45 % |
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