ELECTIONS TENUES EN 1992
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Chambre : | |
Majles Shoraye Eslami | |
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10 avril 1992 8 mai 1992 |
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Renouvellement des membres du Parlement à l'échéance normale de leur mandat. | |
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Les élections générales de 1992 étaient les premières depuis le décès, en 1989, de l'Ayatollah Khomeini, le guide suprême de l'Iran (Wali Faqih), auquel avait succédé l'Ayatollah Khamenei. Comme lors des scrutins précédents, aucun parti politique formel ne disputait les 270 sièges du Parlement. Néanmoins, il y avait deux grandes factions rivales : un groupe pragmatique "modéré" (Rouhanyat), étroitement associé au Président de la République Hashemi Ali Akbar Rafsanjani, et un groupe "radical" (Rouhanyon) comprenant de nombreux religieux et des personnes restées fidèles aux idéaux révolutionnaires d'après 1979. Le premier groupe apportait son soutien à la politique présidentielle de libéralisation économique et d'ouverture accrue sur l'extérieur, destinée notamment à encourager le commerce extérieur et les investissements étrangers. Les radicaux, quant à eux, s'opposaient au resserrement des liens avec l'Occident et prônaient, en matière économique, une politique de contrôle des prix et de subventions à la consommation pour aider les classes démunies.
Les comités locaux chargés de statuer sur l'éligibilité des candidats ont retenu plus de 2000 candidatures. Les Rouhanyon se sont estimés lésés, soulignant que le processus avait favorisé le Gouvernement puisque plus de 1000 de leurs candidats avaient été refusés. Officiellement, la campagne électorale a duré huit jours. Le premier tour du scrutin (10 avril) a laissé apparaître une nette victoire des "modérés" et de leurs alliés, un total de 134 sièges ayant été pourvus. Ce résultat a été considéré comme un triomphe personnel du Président Rafsanjani et un rejet des militants islamiques qui, avec les indépendants, détenaient la majorité dans l'Assemblée sortante et auxquels beaucoup attribuent la responsabilité de la stagnation économique du pays. Le taux de participation électorale a été de 65 %. Le second tour a confirmé cette tendance puisque les résultats définitifs donnent au Rouhanyat et à ses alliés indépendants trois quarts environ des sièges. Dans l'ensemble, l'électorat s'est détourné des hommes politiques de carrière pour accorder sa préférence à des visages nouveaux : le Parlement compte 162 nouveaux venus. Les candidates ont obtenu un bon score, augmentant ainsi le nombre des femmes à l'Assemblée. Le Président sortant de l'Assemblée et l'ancien Ministre de l'Intérieur, ont tous deux, perdu leur siège au second tour. |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 (10 avril 1992) : Résultat du scrutin | |
Votants | 18,803,158 |
Bulletins blancs ou nuls | 327,107 |
Suffrages valables | 18,476,051 |
Tour no 2 (8 mai 1992) : Résultat du scrutin | |
Votants | 7,485,097 |
Bulletins blancs ou nuls | 109,767 |
Suffrages valables | 7,375,330 |
Répartition des sièges entre hommes et femmes : | |
Hommes : | 252 |
Femmes : | 9 |
Répartition des sièges selon l'âge : | ||
26-30 ans | 10 | |
31-40 ans | 126 | |
41-50 ans | 78 | |
51-60 ans | 41 | |
61 et plus | 6 |
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