Chambre :
	Bunge - National Assembly
Dernières élections / renouvellement (de/à) :
	27 décembre 2002
But des élections :
	Renouvellement de l'ensemble des membres élus du Parlement à l'échéance normale de leur mandat.
Contexte et déroulement des élections :
	Le 25 octobre 2002, le Président Daniel arap Moi a officiellement annoncé la fin de son règne de 24 ans sur le pays, dissous le Parlement et lancé la campagne électorale pour les élections présidentielles et législatives prévues pour le 27 décembre de la même année. Le Président Moi ne pouvait pas briguer de nouveau mandat aux termes de la Constitution. La proposition de la candidcandidature de M. Uhuru Kenyatta, fils du président fondateur de la République du Kenya, M. Jomo Kenyatta, pour lui succéder a créé une scission au sein du parti, l'Union nationale africaine du Kenya (KANU), amenant des ténors du parti et du gouvernement à démissionner et à se rallier au principal bloc de l'opposition, la Coalition nationale de l'arc-en-ciel (NARC), largement implantée dans le pays. C'était la première fois depuis l'instauration du multipartisme en 1991 que l'opposition pouvait faire front à la KANU. Contrairement aux précédentes élections où l'opposition était morcelée, le scrutin de 2002 marquait l'entrée en scène de la NARC, bloc solide de l'opposition qui promettait d'éradiquer la corruption et de mener une vaste réforme constitutionnelle. Deux semaines avant le scrutin, dix partis politiques signaient un code de conduite électoral dans un contexte marqué par un regain de violence, des échanges de propos injurieux et des allégations d'achat de suffrages. Les deux candidats les plus en vue parmi les cinq qui aspiraient à la présidence étaient MM. Kenyatta et Kibaki, leader de la NARC. Ce dernier, ancien Vice-Président de la République, a axé sa campagne sur la corruption et le manque d'expérience politique de M. Kenyatta, ainsi que des attaques directes contre la KANU et les dirigeants du pays pendant les 39 dernières années, dont la gestion était caractérisée par la corruption et la gabegie. Il n'a pas manqué de relever aussi l'économie moribonde du pays et le fait que le FMI avait suspendu son aide au vu de la corruption ambiante. M. Kenyatta a dû batailler pour se démarquer de son parrain, le Président Moi, qui l'avait désigné comme son successeur. M. Kenyatta avait fait son entrée au Parlement en octobre 2001 en qualité de membre nommé par le Président, après un échec aux élections de 1997. Durant la campagne, il promettait d'assainir la KANU, se présentant comme un "nouveau venu" non encore corrompu par le pouvoir, soulignant que la NARC comptait une pléthore de dissidents récents de la KANU et était aux mains de la "vieille génération". La Commission électorale avait accrédité un total de 40.000 observateurs locaux et étrangers, faisant de ces élections le scrutin le plus surveillé de l'histoire du pays. Les délégations d'observateurs de l'Union européenne et du Commonwealth ont toutes deux félicité les Kenyans pour avoir pu mener à bien des élections libres et régulières sans heurts. L'opposition a remporté une victoire écrasante tant dans la course à la présidence qu'au niveau des élections législatives. La NARC a obtenu, en effet, 126 des 210 sièges en jeu du Parlement, contre 64 pour la KANU. Le 29 décembre 2002, le chef de l'opposition, M. Kibaki, a été proclamé troisième Président du Kenya. Il a été officiellement investi le lendemain.

RESULTATS DES ELECTIONS

Tour no 1 (27 décembre 2002) : Résultat du scrutin
Nombre d'électeurs inscrits	10 491 080

Tour no 1 : Répartition des votes
Parti / Formation politique	%
Coalition nationale Arc-en-ciel (NARC)	61.00
Union nationale africaine du Kenya (KANU)	30.50
Forum de la démocratie (FORD-People)	6.70
Safina	1.00
SISI KWA SISI	1.00
Forum pour la restauration de la démocratie (FORD-Asili)	1.00
Shirikisho	0.50

Tour no 1 : Répartition des sièges
Parti / Formation politique	Total
Coalition nationale Arc-en-ciel (NARC)	125
Union nationale africaine du Kenya (KANU)	64
Forum de la démocratie (FORD-People)	14
Safina	2
SISI KWA SISI	2
Forum pour la restauration de la démocratie (FORD-Asili)	2
Shirikisho	1

Répartition des sièges entre hommes et femmes :
Hommes :	208
Femmes :	16
Pourcentage de femmes :	7.14