KENYA
Chambre parlementaire : National Assembly

ELECTIONS TENUES EN 1992

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Chambre :
  National Assembly


Dernières élections / renouvellement (de/à) :

  29 décembre 1992


But des élections :

  Renouvellement de l'ensemble des membres élus du Parlement à la suite de la dissolution anticipée de cet organe le 28 octobre 1992. Les précédentes élections générales avaient eu lieu en mars 1988.


Contexte et déroulement des élections :

  Le Président de la République, M. Daniel arap Moi, a dissous l'Assemblée nationale le 28 octobre 1992 (cinq mois avant l'échéance normale du mandat) en prévision du premier scrutin pluraliste depuis 26 ans. Un certain nombre de partis autres que l'Union nationale africaine du Kenya (KANU) qui dominait auparavant la scène politique ont été reconnus en décembre 1991. Le scrutin a eu lieu en même temps que l'élection présidentielle et le renouvellement des organes de l'administration locale.

La période préélectorale a été marquée par des accusations mutuelles entre les principaux partis, ainsi que par une vaste campagne d'intimidation et de harcèlement des candidats de l'opposition dans un contexte de violences ethniques et de crise économique (probablement la plus grave depuis l'indépendance du pays). Pour l'opposition, le Président Moi et la KANU ne reculaient devant rien pour rester au pouvoir. Initialement prévues pour le 7 décembre 1992, les élections ont finalement eu lieu le 29 du même mois après que la Cour suprême eut accédé à une requête de l'opposition visant à prolonger le délai de dépôt des candidatures. Outre la KANU au pouvoir, les principales formations en lice étaient le Parti démocratique (DP), le Forum pour la restauration de la démocratie (FORD-Kenya) et FORD-Asili, formé de membres dissidents. L'opposition divisée laissait à la KANU toutes les chances de l'emporter. La KANU et le FORD-Kenya ont présenté le plus grand nombre de candidats sur les 713 qui briguaient les sièges à pourvoir.

Le scrutin s'est déroulé dans le calme et avec une participation massive de l'électorat, après des mois de campagne acerbe et souvent violente. Les résultats reflétaient un scrutin à tendance tribale et régionaliste, Nairobi, Nyanza et la province centrale se prononçant très largement en faveur de l'opposition. Bien que la KANU ait conservé sa majorité au Parlement, bon nombre de députés sortants (tous de cette formation), la moitié au moins dont 15 membres anciens du Gouvernement, ont perdu leur siège, La KANU a obtenu un total de 100 sièges, contre 31 pour FORD-Kenya et autant pour FORD-Asili, le DP se retrouvant avec 23 sièges. Le Président Moi, au pouvoir depuis 1978, a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans.

Alléguant que le Gouvernement s'était rendu coupable de fraudes et d'irrégularités massives (manque de bulletins et d'autres éléments du matériel électoral nécessaire, intimidation des partisans de l'opposition), accusations confirmées par certains des observateurs étrangers au nombre de 100 environ, les trois principaux partis de l'opposition ont d'abord décidé de ne pas occuper leurs sièges au Parlement, mais sont finalement revenus sur leur décision sous la pression exercée à l'échelle internationale et nationale.

Le Président Moi a annoncé la composition de son nouveau Cabinet le 13 janvier 1993, nommant M. George Saitoti Vice-Président et Ministre du plan et du développement national.

RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 (29 décembre 1992) : Résultat du scrutin  
Nombre d'électeurs inscrits 7,900,366
Votants 5,486,768 (69.4%)
Bulletins blancs ou nuls 61,173
Suffrages valables 5,425,595

Tour no 1 : Répartition des sièges  
Parti / Formation politique Total
Union nationale africaine du Kenya (KANU) 100
Forum for the Restoration of Democracy (FORD-Kenya) 31
Forum pour la restauration de la démocratie (FORD-Asili) 31
Parti démocratique (DP) 23
Congrès social du Kenya (KSC) 1
Congrès national du Kenya (KNC) 1
Parti des candidats indépendants du Kenya (PICK) 1

Commentaires :
  Membres élus uniquement. Par la suite, le Président a nommé 12 membres, tous de la KANU, ce qui a porté le total de cette formation à 112 sièges.

Répartition des sièges entre hommes et femmes :  
Hommes : 196
Femmes : 6


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