Chambre :
	Majles Al-Ummah
Dernières élections / renouvellement (de/à) :
	5 octobre 1992
But des élections :
	Il s'agissait de pourvoir les 50 sièges électifs de l'Assemblée nationale rétablie. L'ancienne Assemblée, élue en février 1985, avait été dissoute en juillet 1986 et remplacée par un Conseil national en juin 1990.
Contexte et déroulement des élections :
	En avril 1991, l'Emir Sheikh Jaber al-Ahmad as-Sabah annonçant des élections législatives pour 1992 comme promis lors de la conférence tenue en octobre 1990 à Djeddah, Arabie Saoudite, lors de l'occupation du Koweït par l'Iraq. La date du scrutin a été arrêtée ensuite par décret le 27 août 1992. Les élections étaient disputées par 275 candidats dans les 25 circonscriptions du pays. Bien que se présentant tous à titre individuel, officiellement, avec l'interdiction des partis politiques, ils appartenaient pour la plupart à sept organisations politiques faisant office de partis. Il s'agissait, entre autres, du Forum démocratique (KDF) de gauche, des Arabes nationalistes, du Mouvement constitutionnel islamique sunnite (proche des Frères musulmans) et de la Coalition nationale islamique chiite. Le Bloc constitutionnel formé par un groupe d'anciens parlementaires de l'Assemblée dissoute en 1986 venait s'ajouter à ces mouvements dont la plupart étaient plus ou moins opposés au régime en place, alors que beaucoup de candidats sans parti ou tribalistes en étaient plutôt des partisans. Le scrutin a eu lieu 19 mois après la libération du Koweït de l'occupation iraquienne, raison pour laquelle il s'est tenu sous haute surveillance. Bon nombre de candidats critiquaient le Gouvernement pour son attitude avant l'invasion et durant l'occupation, et encore plus vivement pour sa gestion des recettes pétrolières en particulier et de l'économie du pays en général. En outre, il était réclamé une réduction des pouvoirs de l'Exécutif et de la dynastie régnante pour en conférer davantage au Parlement. Certains candidats s'interrogeaient même sur le bien-fondé de la mesure qui privait du droit de vote les Koweïtiens non issus d'une ascendance remontant à 1920, de même que les femmes. Du fait de cette disposition, l'électorat qualifié se limitait à une tranche de 14% des citoyens du pays. Les élections se sont déroulées sans heurt, malgré quelques manifestations, pacifiques du reste, de femmes qui protestaient contre le déni du droit de vote. Dans l'ensemble, elles ont été considérées comme un scrutin libre et régulier, bien qu'aucun observateur étranger n'ait été admis. Le taux de participation a été de 85% selon les données officielles. La victoire a été principalement remportée par les adversaires du Gouvernement, avec 31 sièges au moins sur les 50 en jeu. Un grand nombre de candidats du Bloc constitutionnel ont gagné des sièges. Il est à noter aussi la belle performance des candidats islamistes qui ont obtenu au moins 19 sièges, ainsi que le retour des musulmans chiites sur la scène politique. Le 12 octobre, l'Emir décidait de reconduire le mandat de Premier Ministre du Prince de la Couronne, Sheik Saad al-Abdullah al-Sabah, et le 17 octobre, un Cabinet de 16 membres, dont six députés de l'opposition, était nommé par ce dernier. C'était la première fois que l'opposition faisait son entrée au Gouvernement, satisfaisant ainsi l'une de ses principales revendications de la campagne électorale. Le 20 octobre, l'Assemblée nationale élisait à sa présidence un membre de l'opposition en la personne de M. Ahmed al-Saadun, qui était à la tête de l'Assemblée dissoute.

RESULTATS DES ELECTIONS

Tour no 1 (5 octobre 1992) : Résultat du scrutin
Nombre d'électeurs inscrits	81,440
Votants	85% (approx.)

Répartition des sièges entre hommes et femmes :
Hommes :	50
Femmes :	0