ELECTIONS TENUES EN 2000
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Chambre : | |
Majlis Al-Nuwwab | |
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27 août 2000 3 septembre 2000 |
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Renouvellement de l'ensemble des membres du Parlement à l'échéance normale de leur mandat. | |
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Le 28 juin 2000, le Vice-Premier Ministre et Ministre de l'Intérieur, M. Michael al-Murr, a fixé la date des deux tours des élections législatives au 27 août 2000 pour le Mont-Liban et le Nord-Liban, et au 3 septembre 2000 pour les provinces de la Bekaa, de Beyrouth et du Sud-Liban, y compris la bande de terre occupée par Israël de 1978 à mai 2000 et dont l'électorat a voté pour la premier fois.
Il y avavait au total 2,7 millions de Libanais appelés à choisir les 128 membres du Parlement monocaméral (partage égal des sièges entre musulmans et chrétiens). Quelque 1,3 million d'électeurs ont voté au premier tour et choisi un premier lot de 63 députés parmi 286 candidats. Les autres électeurs au nombre de 1,4 million ont attendu le second tour pour exprimer leurs suffrages et pourvoir les 65 sièges restants. La corruption n'a jamais été aussi marquée dans une campagne électorale depuis la fin de la guerre civile. Dans les dernières semaines, les irrégularités déjà nombreuses se sont multipliées avec l'utilisation des médias audiovisuels du pays comme instrument de dénigrement. Avant le scrutin, le Parlement avait rejeté un projet de loi qui aurait réduit les dépenses de campagne électorale ; l'ancien Premier Ministre (1992-1998), M. Rafiqu al-Hariri, homme d'affaires milliardaire, aurait déboursé 50 millions de dollars E.U. pour sa campagne et celle de ses divers alliés. Sur les 63 sièges en jeu au premier tour, 41 ont été remportés par des candidats critiques à l'égard du gouvernement. Bon nombre d'entre eux étaient plus ou moins des alliées de M. Hariri. Le chef de l'opposition druze, M. Walid Jumblatt, s'est nettement imposé dans la région du Mont-Liban où l'opposition a gagné 22 des 35 sièges. Durant la campagne, M. Jumblatt a appelé à l'instauration d'un meilleur équilibre dans les relations de Beyrouth avec Damas, critiquant le gouvernement du Président Lahoud qu'il considérait comme pro-syrien. On notera parmi les autres grands vainqueurs du camp de l'opposition dans d'autres régions M. Pierre Gemayel, fils de l'ancien Président Amin Gemayel, et Nassib Lahhoud, cousin dissident du Président Lahoud. Le taux de participation variant entre 33 et 66 pour cent témoignait du faible impact qu'a eu l'appel au boycott lancé par une coalition composée des trois grands partis d'opposition chrétiens, au motif que Damas avait déjà décidé de l'issue du scrutin. Les partis chrétiens sont les plus critiques à l'égard de la présence syrienne au Liban, ce qui les avait amenés à boycotter les deux derniers scrutins législatifs de 1992 et 1996. Le Président Emile Lahoud, considéré comme un allié des Syriens, avait déclaré que le scrutin serait libre et régulier; tout en prévoyant un déploiement de forces à travers les zones où allaient se dérouler les élections. Le Ministre de l'Intérieur, M. Michael al-Murr, a déclaré après le premier tour que le scrutin s'était déroulé de manière régulière. L'Association libanaise pour des élections démocratiques, observateur indépendant, a fait état de plusieurs irrégularités, comme les isoloirs ouverts et l'utilisation de véhicules municipaux par un ancien ministre pour transporter des électeurs. Pour le second tour, dans le sud, le Hezbollah musulman chiite était en psition de force en raison du prestige que lui a conféré son rôle dans l'éviction des Israéliens. Le mouvement Amal du Preésident du Parlement, M. Nabih Berri, s'est allié au Hezbollah pour la circonstance. Les résultats du second tour marquaient un triomphe de la liste "dignité" de M. Hariri qui a remporté tous les 18 sièges de Beyrouth, outre le siège du candidat du Hezbollah soutenu par M. Hariri. Le Premier Ministre, M. Salim-al Hoss, qui s'est présenté dans une circonscription de Beyrouth, a perdu son siège. M. Hariri bénéficiait également du soutien de 23 candidats de la coalition Amal-Hezbollah, qui sont sortis vainqueurs au Sud-Liban. A l'issue des deux tours, M. Hariri et alliés ont totalisé 92 sièges sur les 128 à pourvoir. Deux jours après les élections, la Syrie s'est félicitée de l'issue du scrutin et de l'élection de M. Hariri. Le 23 octobre 2000, le Président Emile Lahoud, en accord avec les nouveaux membres du Parlement, a demandé à M. Hariri de former le nouveau gouvernement. Le Parlement avait tenu sa séance inaugurale et réélu M. Berri à sa présidence le 17 du même mois. |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 (27 Août 2000) : Résultat du scrutin | |
Nombre d'électeurs inscrits | 1 300 000 |
Votants | 51% |
Tour no 1 (3 Septembre 2000) : Résultat du scrutin | |
Nombre d'électeurs inscrits | 1 400 000 |
Tour no 1 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | ||
List Résistance et Dévelopment | 23 | ||
al-Karamah (Dignité) | 18 | ||
List Baalbek Hermel | 10 | ||
List Lutte Nationale | 8 | ||
Unité Mont Liban | 8 | ||
List Décision | 6 | ||
Bloc populaire | 6 | ||
Coalition | 6 | ||
Indépendants | 20 | ||
Autres | 13 |
Commentaires : | |
Le premier tour s'est déroulé dans les provinces de Mont Liban et Nord Liban Le deuxième tour s'est déroulé dans les provinces de Beyrouth, la Bekaa et le Liban Sud. |
Répartition des sièges entre hommes et femmes : | |
Hommes : | 125 |
Femmes : | 3 |
Pourcentage de femmes : | 2.34 |
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