ELECTIONS TENUES EN 1996
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Chambre : | |
Majlis Al-Nuwwab | |
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18 août 1996 15 septembre 1996 |
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Renouvellement de l'ensemble des membres du Parlement à l'échéance normale de leur mandat. | |
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Les dates des élections générales de 1996 ont été annoncées le 7 février par le Ministre de l'Intérieur. Elles devaient s'échelonner sur cinq dimanches consécutifs, du 18 août au 15 septembre, dans l'ordre suivant d'abord dans la région centrale du Mont-Liban puis dans la région du Liban-Nord, la capitale Beyrouth, au Sud-Liban et enfin dans la vallée de la Bekaa.
Peu de temps avant le scrutin, l'AsseAssemblée a adopté une loi électorale controversée subdivisant le Mont-Liban en plusieurs circonscriptions électorales, contrairement aux quatre autres régions. La réaction du Conseil constitutionnel a été d'en invalider certaines dispositions, mais le Gouvernement a décidé par la suite de les réintégrer dans le corps du texte "à titre exceptionnel". Pour les opposants à cette loi, cette subdivision ne visait qu'à favoriser certains candidats de la communauté religieuse druze par rapport à ceux de la majorité chrétienne maronite. Contrairement aux précédentes élections (1992), l'opposition chrétienne n'a pas boycotté le scrutin de 1996, qui a mobilisé un total de 487 candidats aux 128 sièges de l'Assemblée. La consultation s'est tenue sous haute surveillance, avec le déploiement de milliers de soldats et policiers. Au premier tour (Mont-Liban), les partisans du Gouvernement du Premier Ministre, M. Rafik Hariri, ont remporté 32 des 35 sièges en jeu sous les accusations de fraudes portées par l'opposition divisée. Pareilles allégations ont été émises à l'issue du troisième tour (Beyrouth) où le Premier Ministre - qui avait notamment bâti sa campagne électorale sur la nécessité d'un mandat renouvelé pour reconstruire la capitale - et ses partisans ont obtenu 14 des 19 sièges à pourvoir, l'emportant ainsi sur les musulmans fondamentalistes dénoncés par M. Hariri comme étant des éléments qui n'avaient pas leur place dans la société multi-confessionnelle. Le taux de participation aux cinq tours a été de 44% en moyenne, soit plus que le faible pourcentage de 1992. Les résultats définitifs ont consacré le triomphe du Gouvernement, consolidant ainsi ses liens avec la Syrie voisine, étant donné qu'une centaine de députés élus étaient favorables à ce rapprochement. Quant aux formations en lice, le Parti de libération et développement a remporté la plupart des sièges. Selon le système de gouvernement libanais à pouvoirs répartis selon les confessions, le Premier Ministre est un musulman sunnite, le Président de la République (en l'occurrence M. Elias Hrawi), un catholique maronite, et le Président de l'Assemblée, un musulman chiite. Le 7 novembre, le Président Hrawi a nommé par décret le nouveau gouvernement ayant à sa tête M. al-Hariri qui conserve son poste. |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 (18 août 1996) : Résultat du scrutin | |
Nombre d'électeurs inscrits | 2,577,257 |
Votants | 1,137,040 (44.11%) |
Tour no 1 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | ||
Parti de libération et développement | 21 | ||
Parti de l'Union nationale | 16 | ||
Front de la résistance | 12 | ||
Parti de fidélité à la résistance | 9 | ||
Parti de décision de Beyrouth | 8 | ||
Parti du développement et changement | 8 | ||
Parti des députés arméniens | 7 | ||
Parti du Metn nord | 5 | ||
Parti des députés du Kesrouan | 5 | ||
Parti populaire syrien | 5 | ||
Indépendants | 23 | ||
Autres | 9 |
Répartition des sièges entre hommes et femmes : | |
Hommes : | 125 |
Femmes : | 3 |
Répartition des sièges selon l'âge : | ||
31-40 ans | 14 | |
41-50 ans | 42 | |
51-60 ans | 43 | |
61-70 ans | 25 | |
Plus de 70 ans | 4 |
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