IPU Logo    UNION INTERPARLEMENTAIRE
>>> ENGLISH VERSION  
   PAGE D'ACCUEIL -> PARLINE -> SAINT-VINCENT-ET-LES-GRENADINES (House of Assembly)
Imprimer cette pagePrint this page
Base de données PARLINE nouvelle rechercheNew search
SAINT-VINCENT-ET-LES-GRENADINES
House of Assembly (Assemblée)
ELECTIONS EN 2010

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) House of Assembly / Assemblée
Structure du parlement Monocaméral
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 13 décembre 2010
But des élections Renouvellement de l'ensemble des membres élus au scrutin direct à l'échéance normale de leur mandat.
Le 14 novembre 2010, le Premier ministre Ralph Gonsalves a annoncé que l'Assemblée serait dissoute le 15 novembre, en vue de la tenue d'élections générales le 13 décembre.

Aux élections précédentes tenues en décembre 2005, le Parti unifié du travail (ULP) de M. Gonsalves avait remporté un deuxième mandat consécutif, avec 12 sièges sur les 15 à pourvoir et 55,26 % des suffrages. Le Nouveau parti démocratique (NDP), écarté en 2001 après 17 ans au pouvoir, n'avait obtenu que trois sièges, bien qu'ayant recueilli 44,68 % des suffrages.

Ce pays de 110 000 habitants a été durement touché par la crise économique mondiale en 2008. Désireux, semble-t-il, de rallonger un budget insuffisant, le Premier ministre Gonsalves a resserré les liens entre son pays et l'Iran, qui a octroyé 7 millions de dollars E.-U. d'aide au financement de plusieurs projets locaux. En 2009, Saint-Vincent-et-les-Grenadines a rejoint l'Alliance bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique (ALBA, voir note), fondée en 2004 par le Président du Venezuela, Hugo Chávez, et le Président cubain, Fidel Castro.

En septembre 2009, l'Assemblée a adopté un projet de loi de référendum constitutionnel ouvrant ainsi la voie à la tenue d'un référendum le 25 novembre. Le projet de constitution prévoyait un Président et non plus un Gouverneur-général à la tête de l'Etat, contrairement à la Constitution de 1979. Ce président serait élu par l'Assemblée nationale, nouveau nom du Parlement. Le Parti unifié du travail du Premier ministre faisait valoir que cette nouvelle constitution apporterait une véritable indépendance au pays. Inversement, le Nouveau parti démocratique de l'ancien Premier ministre, Arnhim Eustace, appelait les électeurs à rejeter ce projet au motif qu'il ne rognerait pas les pouvoirs du Premier ministre. Le 25 novembre, 43 % des électeurs se sont prononcés en faveur du projet de constitution, une proportion très insuffisante, sachant qu'il fallait une majorité des deux-tiers pour que le projet soit approuvé. Le Nouveau parti démocratique a donc demandé que les élections générales soient avancées, ce à quoi le Premier ministre s'est opposé.

Quarante-quatre candidats se sont disputé les 15 sièges de l'Assemblée à pourvoir au scrutin direct. L'ULP et le NDP ont présenté chacun 15 candidats. Les 14 autres appartenaient aux Verts, qui n'avaient pas obtenu de siège en 2005. Les médias ont privilégié le duel opposant l'ULP au NDP, de sorte que la campagne des Verts est passée au second plan.

L'ULP briguait une troisième victoire consécutive avec un programme en 10 points visant à réduire la pauvreté, créer de l'emploi, assurer la croissance économique et le développement. L'ULP a également mis l'accent sur les technologies de l'information et de la communication (TIC), avec un programme intitulé « un ordinateur par étudiant » dans le cadre de sa politique de « révolution éducative ». Le Premier ministre Gonsalves a appelé les électeurs à soutenir l'ULP, arguant qu'il lui fallait un autre mandat de cinq ans pour « achever certains travaux en cours » et pour amener le pays « au pallier suivant », dans l'intérêt de tous les citoyens. Il promettait d'améliorer les conditions de logement, de santé et de bien-être, de développer les TIC et de moderniser l'aéroport.

Le NDP a reproché au Gouvernement ses politiques économiques et sociales, estimant que les pauvres devenaient de plus en plus pauvres et que beaucoup de citoyens avaient besoin de meilleurs services sanitaires. Il a aussi adopté une « Charte de renouveau social et spirituel », programme de création d'emploi visant à ce qu'au moins une personne par foyer (33 000) puisse avoir un emploi. Son leader, M. Eustace, un économiste, promettait de mettre en place une économie fondée sur le savoir. Il reprochait au Premier ministre un exercice « autocratique » du pouvoir. Nombre de candidats du NDP entendaient par ailleurs prendre des distances avec le Venezuela et Cuba.

Les listes électorales de 2010 comptaient 101 000 électeurs, contre 91 000 en 2005. Pour M. Eustace, cet écart venait du fait que 20 000 morts figuraient sur les listes, ce que le contrôleur des élections a nié.

En tout, 62,33 % des inscrits se sont rendus aux urnes.

L'Organisation des Etats américains (OEA) et la Communauté des Caraïbes (CARICOM) ont surveillé les élections. L'OEA a conclu qu'elles avaient été conformes aux normes internationales d'inclusion et de transparence et la CARICOM, que les préparatifs s'étaient déroulés correctement et que les conditions étaient réunies pour que les électeurs puissent exprimer librement leur volonté.

Le Premier ministre a été reconduit dans ses fonctions avec une majorité réduite, puisque l'ULP n'a obtenu que huit des 15 sièges à pourvoir. Le NDP a obtenu les sièges restants et les Verts n'ont toujours pas obtenu de représentation au Parlement.

Le 15 décembre, M. Gonsalves a prêté serment pour un troisième mandat consécutif de Premier ministre et, avec lui, Mme Girlyn Miguel, Vice-Premier ministre et seule femme élue à l'Assemblée en 2010. M. Gonsalves a désigné quatre hommes à l'Assemblée et le NDP, deux femmes. Ceux-ci ont ensuite été officiellement nommés par le Gouverneur-général.

Le 30 décembre, l'Assemblée nouvellement élue a tenu sa première session et réélu M. Hendrick Alexander à sa présidence.

Note :
L'ALBA a été créée pour faire contrepoids à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), créée à l'initiative des Etats-Unis. En 2010, Antigua-et-Barbuda, la Bolivie, Cuba, la Dominique, l'Equateur, le Nicaragua et le Venezuela en étaient membres.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 113 décembre 2010
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
101'067
62'993 (62.33%)
188
62'805
Notes
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes %
Parti unifié du travail (ULP) 32'099 51.11
Nouveau parti démocratique (NDP) 30'568 48.67
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total
Parti unifié du travail (ULP) 8
Nouveau parti démocratique (NDP) 7
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
19
4
17.39%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Note sur le nombre de femmes :
- une femme élue au scrutin direct ;
- deux autres nommées ; et
- la Procureur générale.

Sources:
Assemblée (24.05.2013)
http://gov.vc/election/public/views2010/index.php
http://www.caribbeanelections.com

Copyright © 1996-2013 Union interparlementaire