ELECTIONS TENUES EN 1994
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Chambre : | |
National Council of Provinces - Nationale Raad van Provinses | |
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26 avril 1994 29 avril 1994 |
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Election de tous les membres de la nouvelle Assemblée nationale prévue par la Constitution de novembre 1993. Les élections au précédent Parlement tricaméral avaient eu lieu en septembre 1989 sur le territoire que constituait alors la République sud-africaine (à l'exclusion des quatre "homelands indépendants"). | |
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&nnbsp; | Les élections générales au précédent Parlement tricaméral avaient eu lieu en septembre 1989. En septembre 1993, la législature a approuvé la création d'un Conseil exécutif transitoire pluripartite chargé de gérer la transition du pays à la démocratie. Deux mois plus tard, une Constitution provisoire devant régir l'Afrique du Sud pendant la période de transition était adoptée. Le 2 février 1994, le Président de la République, M. F.W. de Klerk, annonçait la tenue d'élections et un délai était fixé pour l'enregistrement des partis politiques dont 19 se sont inscrits dans les délais finalement établis.
Les élections à l'Assemblée nationale se sont déroulées en même temps que celles aux neuf parlements provinciaux, qui devaient ensuite élire les sénateurs. Un scrutin spécial a été organisé le 26 avril à l'intention des personnes âgées, des infirmes, des prisonniers, des femmes enceintes et des citoyens résidant à l'étranger. Le scrutin, surveillé par des milliers d'observateurs étrangers, s'est déroulé sans heurts compte tenu des incidents violents, tels que les attaques à la bombe, qui s'étaient produits les semaines et mois précédents. Les problèmes techniques qui se sont posés dans les bureaux de vote ayant provoqué des retards, le scrutin a été prolongé d'une journée (29 avril) dans certaines circonscriptions. Les résultats définitifs, publiés le 6 mai par la Commission électorale indépendante, ont donné une victoire écrasante au Congrès national africain (ANC), dirigé par M. Nelson Mandela, qui a remporté 252 des 400 sièges, manquant de peu la majorité des deux tiers requise pour modifier unilatéralement la Constitution. Le Parti national (NP) de M. de Klerk est arrivé en deuxième position avec 82 sièges, devant l'Inkatha, Parti de la liberté, qui en a recueilli 43. Cette dernière formation, conduite par le Chef Mangosuthu Buthelezi, est fortement implantée dans la province du Kwazulu Natal. Pendant la campagne, menée sur la base des plates-formes électorales des partis, l'ANC s'était engagé à bâtir une Afrique du Sud non raciale, démocratique et fondée sur l'égalité des sexes, à respecter les droits des travailleurs, à éliminer la pauvreté dans les zones rurales et à donner la priorité à l'éducation, au logement et à la santé. Pour sa part, le NP de M. de Klerk s'était présenté comme le garant de l'ordre public, un partisan de l'économie de marché et un ardent défenseur de la démocratie non raciale qui assure protection aux droits culturels et des minorités. L'Inkatha, qui s'était engagé tardivement dans la campagne (il s'est inscrit en effet le 19 avril), prônait aussi la liberté d'entreprise, la lutte contre la corruption, l'exploitation et la politique d'intimidation; il se déclarait par ailleurs en faveur de l'égalité des chances et de la promotion de coutumes et cultures dignes du nom. Parmi les rivaux de ces trois grandes formations, il convient de citer le Front de la liberté, qui s'engageait à promouvoir la sécurité, la liberté et la coexistence pacifique de la communauté Afrikaner; le Parti démocratique qui mettait l'accent sur la valeur suprême de l'individu et le principe de l'économie de marché; le Congrès panafricain, qui promettait de libérer totalement la population africaine de l'oppression et l'exploitation; et le Parti africain démocrate-chrétien. Le 26 avril 1994, le nouveau drapeau de l'Afrique du Sud était hissé. Le lendemain, la nouvelle Constitution et déclaration des droits entrait en vigueur, et le système des "homelands" réservés à la population noire était aboli. A la suite du démantèlement du régime d'apartheid (séparation) racial, M. Mandela, qui avait passé 27 ans en prison pour avoir combattu cette pratique, a déclaré que les citoyens d'Afrique du Sud étaient "enfin libres". Les observateurs internationaux ont considéré que le vote avait été "fondamentalement libre et régulier". Le 9 mai, la nouvelle Assemblée nationale a élu Président M. Mandela, qui a prêté serment le lendemain. D'autre part, MM. T.M. Mbeki (ANC) et F.W. de Klerk (NP) ont été investis des fonctions de Vice-Président de la République aux termes d'une disposition constitutionnelle habilitant tout parti ayant obtenu au moins 20% des sièges à proposer un candidat à ce poste parmi les députés. Le 11 mai, un Gouvernement d'union nationale était annoncé. La composition du Cabinet (18 portefeuilles à l'ANC, six au NP et trois à l'Inkatha) a été déterminée par une disposition selon laquelle tout parti ayant remporté au moins 5% des suffrages exprimés à l'échelon national a droit à un ou plusieurs portefeuilles ministériels au prorata du nombre de sièges détenus. Le 20 mai, le Sénat, dominé lui aussi par l'ANC qui avait remporté une victoire écrasante dans sept des neufs provinces, se réunissait pour la première fois. La séance inaugurale du Parlement bicaméral a eu lieu quatre jours plus tard. Les deux organes, réunis en Assemblée constituante, ont pour tâche de finaliser le texte de la Constitution. |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | ||
Congrès national africain (ANC) | 60 | ||
Parti national (NP) | 17 | ||
Parti de la liberté Inkatha (IFP) | 5 | ||
Front de la liberté (FF) | 5 | ||
Parti démocrate (DP) | 3 |
Répartition des sièges entre hommes et femmes : | |
Hommes : | 74 |
Femmes : | 16 |
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