Chambre :
	Majlis Watani
Dernières élections / renouvellement (de/à) :
	13 décembre 2000 23 décembre 2000
But des élections :
	Pour la première fois depuis la suspension du Parlement en date de décembre 1999 par décret présidentiel, des élections étaient organisées pour le renouvellement intégral de l'Assemblée nationale. Les précédentes élections générales avaient eu lieu en mars 1996.
Contexte et déroulement des élections :
	Les élections se sont échelonnées sur 10 jours à partir du 13 décembre 2000 pour permettre aux populations nomades du pays d'exprimer leur suffrage. C'étaient les premières élections législatives et présidentielles depuis la dissolution du ParlemeParlement en décembre 1999 par décret présidentiel, intervenue après la rupture entre le Président Omar al-Bashir et son ancien allié, M. Hassan al-Turabi. C'était aussi le premier scrutin tenu aux termes de la nouvelle Constitution approuvée en 1998 et qui a restauré les partis politiques ("associations politiques") interdits en juin 1989. Les élections ont été boycottées par les grands partis d'opposition, notamment l'Ummah, le Parti unioniste démocratique (DUP) et le Congrès national populaire (PNC) conduit par M. Hassan al-Turabi. En décembre 2000, ils avaient saisi la justice aux fins du report des élections mais leur requête avait été rejetée par la Cour constitutionnelle. Seuls le Congrès national de M. Bashir et quelques petits partis à politique et programme vagues et dont l'origine est peu connue sont demeurés en lice. C'est ainsi que le Congrès national au pouvoir a remporté sans opposition 112 des 360 sièges de l'Assemblée nationale. Sur les cinq candidats à la présidence de la République seuls deux étaient bien connus: le résident Omar al-Bashir et M. Jafaar al-Nimeri, renversé par un soulèvement populaire en 1985. M. Sadiq al-Mahdi, l'ex-Premier Ministre évincé par le Président Bashir en 1989 et qui est rentré de son exil volontaire un mois avant les élections, a choisi de ne pas entrer dans la compétition. Une semaine avant les élections, sept dirigeants de l'Alliance démocratique nationale (NDA) regroupant l'opposition du nord et du sud, dont l'Armée/Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLMA/A) ont été arrêtés et accusés de complot avec un diplomate des Etats-Unis d'Amérique qui a été expulsé du pays. Les élections n'ont pu se tenir dans trois circonscriptions méridionales sur les 26 que compte le pays, les rebelles ayant pris le contrôle du sud après deux décennies de guerre civile. L'Union européenne a décliné l'invitation à se faire représenter à cette occasion, mais la Ligue des Etats arabes et l'Organisation de l'unité africaine (OUA) ont envoyé des observateurs. Selon l'équipe dépêchée par l'OUA, les élections se sont déroulées de manière satisfaisante, malgré le boycott décrété par certains grands partis politiques. Les résultats proclamés par l'Autorité électorale générale ont consacré la réélection du Président Omar al-Bashir pour un nouveau mandat de cinq ans, avec plus de 86% des suffrages, contre 9% pour son plus grand rival, M. Jafaar al-Nimeri. A l'Assemblée nationale, le Congrès national a remporté 355 des 360 sièges. Le 12 février 2001, M. Omar al-Bashir a été officiellement investi pour un deuxième mandat. La cérémonie a eu lieu en présence de plusieurs dirigeants de la région venus à Khartoum pour une réunion du Groupe des Etats sahéliens et sahariens.

RESULTATS DES ELECTIONS

Tour no 1 (13 décembre 2000) : Résultat du scrutin
Nombre d'électeurs inscrits	12 000 000

Tour no 1 : Répartition des sièges
Parti / Formation politique	Total
Congrès national	355
Indépendants	5

Répartition des sièges entre hommes et femmes :
Hommes :	325
Femmes :	35
Pourcentage de femmes :	9.72