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SURINAME
Nationale Assemblee (Assemblée nationale)
ELECTIONS EN 2010

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Nationale Assemblee / Assemblée nationale
Structure du parlement Monocaméral
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 25 mai 2010
But des élections Renouvellement de l'ensemble des membres de l'Assemblée à l'échéance normale de leur mandat.
Le 6 octobre 2009, le Président Ronald Venetiaan a annoncé la tenue d'élections législatives le 25 mai 2010. Une Assemblée nationale nouvellement élue devait procéder à l'élection du Président du pays. M. Venetiaan, homme politique chevronné de 73 ans qui accomplissait son troisième mandat à la présidence du pays, a annoncé qu'il ne se représenterait pas.

Le Suriname est un des plus petits pays d'Amérique du Sud. Sa population, soit 519 000 personnes, se compose d'environ 37 % d'Hindoustanis (descendants des immigrants indiens), de 31 % de Créoles, de 15 % de Javanais, et de 10 % de « Marrons » (descendants d'anciens esclaves). La plupart des partis politiques sont fondés sur l'appartenance ethnique. Le nouveau Front pour la démocratie et le développement (NF) de M. Venetiaan englobe le Parti national du Suriname, parti du Président (qui bénéficie de l'appui de la communauté créole), le Parti Pertjajah Luhur (PLP, un parti javanais) et le Parti progressiste et réformiste (VHP, un parti hindoustani).

Aucun parti n'avait recueilli la majorité des suffrages lors des précédentes élections (mai 2005). Le NF du Président Venetiaan a remporté 23 des 51 sièges en jeu. Le Parti démocratique national (NDP, qui n'est pas fondé sur l'appartenance ethnique), emmené par l'ancien dirigeant militaire Desi Bouterse, a plus que doublé sa représentation, remportant 15 sièges. La Coalition de l'alliance populaire pour la prospérité (VVV) de l'ancien président Jules Wijdenbosh et la Coalition A (A-Com) de l'ancien dirigeant rebelle Ronnie Brunswijk, ont obtenu cinq sièges chacune. M. Brunswijk avait combattu M. Bouterse pendant la « guerre du bush » de 1986.

En juillet 2005, l'Assemblée nationale n'était pas parvenue, à deux reprises, à élire un Président, les candidats en lice n'ayant pas pu atteindre la majorité requise de deux-tiers des suffrages (34 voix). Conformément à la Constitution du Suriname, l'Assemblée populaire unie (organe représentant les conseils de district et les conseils régionaux) avait été convoquée en août et avait réélu M. Venetiaan à la présidence du pays.

Depuis les élections de 2005, le gouvernement du Président Venetiaan a été ébranlé par de nombreux scandales liés à des concessions de terrain dans lesquelles plusieurs ministres et des responsables du PLP auraient trempé.

En juillet 2008 a débuté le procès de M. Bouterse et de 24 autres personnes soupçonnées d'avoir été impliquées dans l'assassinat de 15 dirigeants de l'opposition en 1982, à l'époque du régime militaire. Le procès n'était pas encore terminé au moment des élections de 2010. S'il est condamné, M. Bouterse risque une peine de 20 ans d'emprisonnement. Il a aussi été condamné à 11 ans de prison par un tribunal hollandais pour trafic de stupéfiants en 1999, mais il n'a pas été transféré aux Pays-Bas en raison d'un traité interdisant l'extradition conclu entre les deux pays.

En mars 2010, le PLP a annoncé qu'il ne se présenterait seul pas aux élections. Le dirigeant du PLP et Président sortant de l'Assemblée nationale, M. Paul Somohardjo, briguait la présidence, mais le NF aurait soutenu le Vice-président en exercice Ram Sardjoe, dirigeant du VHP. Par ailleurs, M. Somohardjo avait fait valoir que le PLP pourrait remporter au moins dix sièges, tandis que le NF ne lui en accordait que neuf dans sa liste commune de candidats. Il a donc créé un nouveau parti, l'Alliance populaire (VA), comprenant des petits partis de la communauté javanaise.

Aux élections de 2010, auxquelles ont pris part huit partis, le NF du Président Venetiaan se présentait contre la coalition dite « Méga-Alliance ». Cette dernière réunissait le NDP de M. Bouterse, le Nouveau Suriname (NU), le Parti Palu (un parti de gauche) et le Parti paysan indonésien (KTPI). Tout portait à croire que M. Bouterse deviendrait le nouveau président du pays s'il n'y avait pas de majorité nette au Parlement, vu que son camp détenait 567 sièges sur les 919 à pourvoir à l'Assemblée populaire unie.

Le NF a mené campagne en s'appuyant sur le bilan récent du gouvernement. Le Vice-président Sardjoe a appelé les électeurs à soutenir le NF, faisant valoir qu'il était le seul parti à même de favoriser le développement économique en vue d'améliorer la vie de la population. Le Ministre de la justice Chandrikapersad Santokhi s'est engagé à conduire le pays vers un « avenir stable et radieux », pour ainsi encourager les Surinamais établis à l'étranger à revenir au pays. De nombreux candidats du NF ont fait référence au régime militaire dirigé par M. Bouterse et ont vivement incité les électeurs à soutenir le NF afin d'éviter que le pays ne soit à nouveau en proie à « la répression et à des politiques désastreuses ».

Le Président Venetiaan a dit que le NF ne formerait pas de nouveau gouvernement avec M. Bouterse, en raison des poursuites dont il fait actuellement l'objet et du rôle qu'il a joué dans le renversement du gouvernement en 1980.

M. Bouterse a dit qu'il chercherait à devenir président si la « Méga-Alliance » remportait suffisamment de sièges aux élections. Ses opposants ont déclaré qu'il s'agissait là d'un moyen d'éviter la prison et d'accorder une amnistie à tous ceux qui étaient impliqués dans les assassinats de 1982. La Méga-Alliance a promis de créer davantage d'emplois et de logements abordables. Cette coalition rencontrait, paraît-il, un succès croissant auprès des jeunes électeurs, qui représentent 60 % de l'électorat et ne sont pas suffisamment âgés pour se souvenir de l'époque du régime militaire.

Le dirigeant de l'A-Com, M. Brunswijk, a aussi annoncé qu'il serait candidat à la présidence, mais il n'a pas exclu la possibilité de coopérer avec M. Bouterse dans le cadre du nouveau gouvernement.

En tout, 73,21 % des 324 000 électeurs inscrits ont participé au scrutin.

L'équipe d'observateurs dépêchés par l'Organisation des Etats américains (OEA) a dit que les élections s'étaient déroulées dans un climat conforme « à l'attachement du pays aux valeurs de civilité, de professionnalisme et de démocratie ». Elle a toutefois recommandé à la Commission des élections d'apporter davantage d'assistance aux personnes handicapées. Les observateurs de la Communauté des Caraïbes ont estimé que les élections avaient été libres et régulières.

Au final, la Méga-Alliance a obtenu 23 sièges. Le NF est arrivé deuxième avec 14 sièges. La coalition A-Com et le VA ont remporté sept et six sièges respectivement. Le Parti pour la démocratie et le développement par l'unité (DOE, un parti chrétien) a obtenu son premier siège au Parlement. Cinq femmes ont été élues.

Les membres du Parlement nouvellement élu se répartissaient comme suit : dix-sept Hindoustanis, onze Créoles, neuf Javanais, dix Marrons, deux Amérindiens et deux Chinois. Au total, 31 candidats (60,78 %) ont été élus à l'Assemblée nationale pour la première fois.

Le 30 juin, l'Assemblée nationale nouvellement élue a tenu sa première séance et a élu Mme Jennifer Geerlings-Simons (Méga-Alliance) à sa présidence et Mme Ruth Wijdenbosch du Parti national du Suriname à sa vice présidence.

Le 19 juillet, l'Assemblée nationale a élu M. Bouterse (Méga-Alliance) nouveau Président du pays. Sa candidature bénéficiait de l'appui de son parti, la Méga-Alliance, de l'A-Com et de la VA.

Le 12 août, M. Bouterse a officiellement pris ses fonctions présidentielles. Il a ensuite constitué un gouvernement de coalition comprenant les partis qui l'avaient soutenu lors des élections présidentielles indirectes.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 125 mai 2010
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
324'490
237'575 (73.21%)

Notes
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes %
Méga-Alliance 95'543 40.22
Nouveau Front pour la démocratie et le développement (NF) 75'190 31.65
Coalition A (A-Com) 11'176 4.70
Alliance populaire (VA) 30'844 12.98
Partie pour la démocratie et le développement par l'unité (DOE) 12'085 5.09
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total
Méga-Alliance 23
Nouveau Front pour la démocratie et le développement (NF) 14
Coalition A (A-Com) 7
Alliance populaire (VA) 6
Partie pour la démocratie et le développement par l'unité (DOE) 1
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
46
5
9.80%
Répartition des sièges selon l'âge
21 à 30 ans
31 à 40 ans
41 à 50 ans
51 à 60 ans
61 à 70 ans
Plus de 70 ans
3
8
19
14
6
1
Répartition des sièges selon la profession
Fonction publique et administration locale 17
Enseignement 12
Juristes 9
Informatique/technologie 6
Chef d'entreprise 6
Activité associative 5
Médecin, dentiste 3
Autres 2
Journalisme, audiovisuel, médias 2
Economiste 2
Armée/police 1
Infirmier(ère) 1
Commentaires
Sources:
Assemblée nationale (08.06.2010, 31.03.2011, 05.01.2012)
http://www.verkiezingen.gov.sr/

Note sur la répartition des votes:
Les chiffres indiquent le nombre et le pourcentage de suffrages recueillis par chaque parti ou coalition politique à l'échelon national. Les sièges étant alloués par circonscription, un parti qui a recueilli un moindre pourcentage de suffrages à l'échelon national peut néanmoins obtenir davantage de sièges.

Note sur la "Répartition des sièges selon la profession" :
Certains membres ont déclaré plusieurs emplois.

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