ELECTIONS TENUES EN 2002
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Chambre : | |
Türkiye Büyük Millet Meclisi (T.B.M.M) | |
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3 novembre 2002 | |
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Renouvellement de l'ensemble des membres de la Grande Assemblée nationale à la suite de la dissolution anticipée de cet organe en juillet 2002. Les précédentes élections générales avaient eu lieu en avril 1999. | |
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En juillet 2002, le Premier Ministre Bulent Ecevit s'est trouvé confronté à la démission de ministres qui étaient des alliés clés ainsi qu'à une série de défections de législateurs de la coalition au pouvoir. Ce même mmois, 59 députés ont quitté sa formation, le Parti démocratique de gauche (DSP), laissant la coalition gouvernementale avec 275 sièges sur les 550 que compte le Parlement. En dépit des efforts de M. Ecevit pour préserver la coalition, la Grande Assemblée nationale a voté, le 31 juillet 2002, en faveur de la tenue d'élections en novembre 2002, près de 18 mois avant l'échéance normale.
La coalition au pouvoir (composée du DSP, du Parti d'action nationaliste (MHP) et du Parti de la mère patrie) était divisée sur la question des droits de l'homme et des réformes économiques nécessaires pour rapprocher la Turquie des critères de Copenhague et faciliter ainsi l'entrée du pays à l'Union européenne (UE). En guise de preuve de la volonté de la Turquie de se conformer totalement à ces critères, le Parlement sortant a adopté, en août 2002, 14 nouvelles lois portant notamment abolition de la peine de mort, sauf en temps de guerre, et levée de l'interdiction frappant l'enseignement et la diffusion d'informations en langue kurde. Le MHP était l'unique parti représenté au Parlement sortant à voter contre ces nouvelles lois. Durant la campagne, le débat politique a été axé sur les problèmes économiques, l'instabilité politique et l'accession à l'UE. Ankara espérait pouvoir persuader l'UE d'annoncer, fin 2002, une date pour l'ouverture des négociations officielles à cet effet. Plus de 20 partis se disputaient les 550 sièges à pourvoir. La période préélectorale a été marquée par la création du Parti de la nouvelle Turquie, formé essentiellement de députés dissidents du DSP. Le Parti pour la justice islamique et le développement (AKP) était donné favori par les sondages. Le 27 septembre 2002, cependant, son leader, M. Recep Tayyip Erdogan, ancien maire d'Istanbul, s'est vu écarter de la course par la Commission électorale suprême pour incitation à la haine religieuse. Il avait été condamné en 1998 pour le même motif par la justice à propos d'un poème. En vertu de la loi électorale du pays, qui interdit aux personnes condamnées pour infraction pénale de se présenter à des élections, il ne pouvait ni briguer de siège parlementaire, ni devenir premier ministre. Les trois partenaires de la coalition sortante ont tous été éliminés, faute de sièges au Parlement. L'AKP a remporté un triomphe avec 361 sièges, laissant entrevoir la formation d'un gouvernement par un seul parti pour la première fois en 15 ans. Le Parti populaire républicain (CHP), fondé par Ataturk, père de la Turquie moderne, qui n'avait pas remporté de siège aux élections de 1999, en a obtenu 178. Le nouveau Parlement compte un total de 500 nouveaux venus. Les députés nouvellement élus ont tenu leur séance inaugurale le 14 novembre 2002. Le 16 du même mois, le Président Ahmet Necder Sezer a nommé un nouveau Premier Ministre en la personne de M. Abdullah Gul, chef adjoint de l'AKP, et trois jours plus tard le Parlement a élu M. Bulent Arinc à sa présidence. |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 (3 novembre 2002) : Résultat du scrutin | |
Nombre d'électeurs inscrits | 41 452 823 |
Votants | 31 892 117 (77 %) |
Bulletins blancs ou nuls | 1 241 832 |
Suffrages valables | 30 650 285 |
Tour no 1 : Répartition des votes | |||
Parti / Formation politique | Votes | % | |
Parti du développement et de la justice (AKP) | 10 472 924 | 34.17 | |
Parti populaire républicain (CHP) | 5 977 282 | 19.50 | |
Parti démocratique de gauche (DSP) | 377 829 | 377 829 | |
Parti de la mère patrie (ANAP) | 1 575 715 | 5.14 | |
Autres | n.d. | n.d. |
Tour no 1 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | Progrès / recul | |
Parti du développement et de la justice (AKP) | 361 | n.d. | |
Parti populaire républicain (CHP) | 179 | +179 | |
Parti démocratique de gauche (DSP) | 0 | -136 | |
Parti de la mère patrie (ANAP) | 0 | -86 | |
Autres | 10 | n.d. |
Répartition des sièges entre hommes et femmes : | |
Hommes : | 526 |
Femmes : | 24 |
Pourcentage de femmes : | 4.36 |
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