Nom du parlement (générique / traduit) |
Bunge - National Assembly / Assemblée nationale |
Structure du parlement |
Monocaméral |
CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) |
31 octobre 2010 |
But des élections |
Renouvellement des députés élus au suffrage populaire à l'échéance normale de leur mandat. |
Les élections de 2010 étaient les quatrièmes depuis l'avènement du pluralisme politique en 1992. Le Parlement a été dissous le 1er août 2010, conformément à l'Ordonnance présidentielle n° 272, ouvrant la voie aux élections générales fixées au 31 octobre, parallèlement au scrutin présidentiel.
Lors des élections précédentes, en décembre 2005, le Parti révolutionnaire de Tanzanie (CCM) avait remporté une victoire écrasante avec 206 des 232 sièges à pourvoir au scrutin direct. Quatre partis d'opposition s'étaient partagé les 26 sièges restants : 19 sièges pour le Front civique unifié (CUF), cinq pour le Parti pour la démocratie et le progrès (Chadema) et un chacun pour le Parti travailliste de Tanzanie (TLP) et pour le Parti démocrate unifié (UDP). A la présidentielle, le candidat du CCM, M. Jakaya Kikwete, avait été élu avec plus de 80 % des suffrages.
Bien que le Président Kikwete ait été élu sur un programme anticorruption, son gouvernement a essuyé des critiques suite à plusieurs scandales de corruption. En février 2008, le Premier ministre Edward Lowassa et deux de ses ministres ont démissionné suite à des allégations selon lesquelles ils auraient attribué un marché à un fournisseur d'électricité américain fantôme. D'autres anciens ministres étaient poursuivis au sujet d'un marché d'audit de la production d'or dans le pays.
En 2010, 16 partis ont présenté des candidats pour les 239 sièges à pourvoir au scrutin direct (232 auparavant). Les principaux partis en lice étaient le CCM, le Chadema et le CUF.
Sept candidats se présentaient à la présidentielle. Les principaux rivaux du Président Kikwete étaient M. Wilbrod Slaa (Chadema), ancien prêtre catholique, et M. Ibrahim Lipumba (CUF), ancien économiste à la Banque mondiale, qui briguait la présidence de la République pour la quatrième fois.
Les principaux enjeux électoraux concernaient l'approvisionnement en eau, les services de santé, l'éducation et la lutte anticorruption.
Les trois principaux partis mettaient en avant l'approvisionnement durable en eau comme l'une des priorités majeures des deux premières années devant suivre l'arrivée au pouvoir du nouveau président. Le CCM faisait valoir ses états de service au pouvoir, avançant que sous la présidence de M. Kikwete, l'approvisionnement en eau avait été amélioré et qu'en 2009, 58,3 % de la population rurale et 80,3 % de la population urbaine avaient accès à de l'eau propre. Le Président Kikwete s'engageait à poursuivre ses efforts s'il était réélu. Le Chadema promettait de son côté d'affecter davantage de moyens au secteur de l'eau. Enfin, le CUF estimait que la question de l'eau, tant pour les ménages que pour l'utilisation industrielle, était encore loin d'être réglée. Son candidat à la présidence, M. Lipumba, entendait revoir tous les systèmes d'approvisionnement en eau du pays et en instaurer de nouveaux fondés sur des technologies importées.
Le CCM promettait aussi d'améliorer les établissements d'enseignement et de lutter contre la pauvreté. Il comptait construire davantage d'établissements de santé et des infrastructures pour les transports (routes et voies ferrées). Le Chadema et le CUF présentaient des programmes analogues et promettaient de combattre la corruption, reprochant au CCM de ne pas prendre des mesures suffisantes sur le sujet.
Environ 43 % des 19,7 millions d'électeurs inscrits se sont rendus aux urnes. Le scrutin s'est déroulé dans le calme dans la majeure partie des bureaux de vote, malgré un retard dans l'arrivée des bulletins et des problèmes de listes électorales dans certains bureaux.
Les résultats définitifs montrent une progression des partis dopposition. Le CCM a remporté 186 des 239 sièges à pourvoir (contre 206 sur 232 en 2005). Le Chadema est passé de cinq sièges à 23 et le CUF de 19 à 24. Les sièges restants sont échus à de petits partis.
Plusieurs ministres ont perdu leur siège au profit de candidats du Chadema. Parmi ces nouveaux élus, on peut citer M. Vincent Nyerere, un neveu du premier Président de la Tanzanie après l'indépendance, Julius Nyerere. M. Salum Khalfani Bar'wani (CUF) est devenu le premier albinos (voir note) élu au Parlement tanzanien.
A la présidentielle, M. Kikwete (CCM) a été élu pour un second et dernier mandat, avec 61 % des voix.
Le 12 novembre, le Parlement nouvellement élu a tenu sa première séance. Il a élu Mme Anne Makinda (CCM) à sa présidence. Celle-ci est ainsi devenue la première femme à occuper cette fonction.
Note :
Les albinos font l'objet de discriminations dans de nombreux pays d'Afrique. En Tanzanie, nombre d'entre eux ont été tués par des sorciers qui croient que l'on peut fabriquer des porte-bonheur à partir de leurs organes. En avril 2008, dans le cadre d'un projet national de lutte contre la discrimination envers les albinos, le Président Kikwete avait nommé Mme Al Shaymaa Kwegyir, faisant d'elle la première albinos au Parlement. |
RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 31 octobre 2010 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
20'137'303 7'952'497 (39.49%)
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Notes
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Répartition des sièges |
Tour no 1
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Parti / Formation politique |
Total
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Membres élus |
Sièges femmes |
Nommés/Zanzibar |
|
Parti révolutionnaire de Tanzanie (CCM) |
259
|
186 |
67 |
6 |
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Chadema (Parti pour la démocratie et le progrès) |
48
|
23 |
25 |
0 |
|
Front civique unifié (CUF) |
36
|
24 |
10 |
2 |
|
NCCR-Mageuzi |
4
|
4 |
0 |
0 |
|
Parti démocratique unifié (UDP) |
1
|
1 |
0 |
0 |
|
Autres |
1
|
0 |
0 |
1 |
|
Parti travailliste de la Tanzanie (TLP) |
1
|
1 |
0 |
0 |
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Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
224 126 36.00%
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Répartition des sièges selon l'âge |
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Répartition des sièges selon la profession |
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Commentaires |
Notes sur la répartition des sièges :
- Les chiffres de la rubrique "Nommés/Zanzibar" renvoient au nombre de membres nommés Par le Président et cinq membres élus de Zanzibar.
- 'Autres' se réfère au Procureur général.
Note sur la répartition des sièges entre hommes et femmes :
Au 20 janvier 2011 il y a 350 membres au total dont 126 femmes parlementaires.
Sept autres membres peuvent être nommés par le Président.
126 femmes se répartissant comme suit :
- 21 femmes élues dans les circonscriptions;
- 102 femmes élues au scrutin spécial pour les femmes;
- deux femmes (parmi les cinq membres) de Zanzibar;
- une femme nommée par le Président. |
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