YEMEN : élections parlementaires en Majlis Annowab, 1993

YEMEN
Chambre parlementaire : Majlis Annowab
ELECTIONS TENUES EN 1993
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Chambre :

Majlis Annowab

Dernières élections / renouvellement (de/à) :

27 avril 1993

But des élections :

Election des 301 membres de la nouvelle Chambre des Représentants remplaçant le Parlement provisoire qui avait été établi à la suite de la réunification des deux Yémen en 1990.

Contexte et déroulement des élections :

A la suite de la réunification de la République arabe du Yémen (nord) et de la République démocratique populaire du Yémen (sud), une Chambre des Représentants mixte comprenant des membres des anciens Parlements respectifs a été établie en mai 1990 à titre de Parlement pour une période de transition de 30 mois, qui devait être couronnée par des élections léggislatives. Le Gouvernement était assumé conjointement par le Congrès général du peuple (GPC), l'ancien parti au pouvoir dans le Nord, et le Parti socialiste du Yémen (YSP), son homologue de l'ex-régime socialiste du Sud.
Les élections générales ont été reportées une première fois en raison de la persistance des troubles dans le pays, qui avait déjà connu une vague de violence politique, mais en novembre 1992, les autorités politiques ont annoncé qu'elles s'étaient mises d'accord sur la tenue du scrutin au mois d'avril de l'année suivante. Ces élections ont été généralement considérées comme le premier scrutin pluraliste non seulement au Yémen mais dans toute la péninsule d'Arabie.
Des milliers de candidats (dont, pour la première fois, des femmes au nombre de 49) briguaient les 301 sièges à pourvoir, mais moins de 30% d'entre eux se réclamaient officiellement de la cinquantaine de partis en lice. Les formations principales étaient le GPC du Président Ali Abdullah Saleh et le YSP du Vice-Président Ali Salem Al-Baid, face à un adversaire résolu: l'Alliance pour la réforme (YAR-al-Islah), parti islamiste intégriste. Les problèmes économiques et sociaux (chômage, inflation, faiblesse des investissements étrangers, etc.) étaient les principaux thèmes de la campagne.
Le scrutin s'est déroulé sous haute surveillance dans un contexte de troubles et de violence, avec une participation massive de l'électorat – 90% selon les données. Les résultats montrent que les principales formations ont pu conserver leur fief traditionnel. Le GPC a obtenu un total de 122 sièges, manquant de peu la majorité absolue, contre 56 seulement pour le YSP relégué au troisième rang par le YAR qui a fait une véritable percée à la surprise générale. La plupart des sièges restants ont été remportés par des candidats indépendants qui se sont ralliés par la suite au GPC ou au YSP. Selon l'opposition, les élections auraient été truquées et les principaux partis se seraient également rendus coupables d'autres fraudes, mais les observateurs étrangers ont déclaré que ces irrégularités, minimes, ne pouvaient enlever aux élections leur caractère libre et régulier.
Le 10 mai, le GPC et le YSP décidaient de faire bloc au Parlement, comme premier pas vers une fusion officielle. Cinq jours plus tard, Sheikh Abdullah al-Ahmar, dirigeant du YAR, était élu Président de la nouvelle Chambre des Représentants et, le 30 mai, un Gouvernement de coalition était formé avec la participation des trois grands partis qui ont gagné le plus grand nombre de sièges (GPC, YSP et YAR). Le Premier Ministre sortant, M. Haider Abu Bakr al-Attas, dirigeant du YSP, et le Président Saleh (Chef d'Etat du Yémen du Nord depuis 1978) ont conservé respectivement leur poste.

RESULTATS DES ELECTIONS

Tour no 1 (27 avril 1993) : Résultat du scrutin

Nombre d'électeurs inscrits 2,700,000 (approx.)

Votants 90% (approx.)

Tour no 1 : Répartition des sièges

Parti / Formation politique Total

Congrès général du peuple (GPC) 122

Alliance pour la réforme (YAR-al-Islah) 62

Parti socialiste du Yémen (YSP) 56

Parti Ba'ath arabe socialiste 6

Parti de la vérité 2

Organisation unioniste populaire nassérienne 1

Organisation nassérienne pour la réforme 1

Front démocratique 1

Indépendants 48*

Commentaires :

* Peu après les élections, 21 au moins de ces indépendants se sont ralliés au GPC pour lui assurer quasiment la majorité absolue. Un autre groupe de 12 a rejoint les rangs du YSP.

Répartition des sièges entre hommes et femmes :

Hommes : 299

Femmes : 2

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Chambre :
	Majlis Annowab
Dernières élections / renouvellement (de/à) :
	27 avril 1993
But des élections :
	Election des 301 membres de la nouvelle Chambre des Représentants remplaçant le Parlement provisoire qui avait été établi à la suite de la réunification des deux Yémen en 1990.
Contexte et déroulement des élections :
	A la suite de la réunification de la République arabe du Yémen (nord) et de la République démocratique populaire du Yémen (sud), une Chambre des Représentants mixte comprenant des membres des anciens Parlements respectifs a été établie en mai 1990 à titre de Parlement pour une période de transition de 30 mois, qui devait être couronnée par des élections léggislatives. Le Gouvernement était assumé conjointement par le Congrès général du peuple (GPC), l'ancien parti au pouvoir dans le Nord, et le Parti socialiste du Yémen (YSP), son homologue de l'ex-régime socialiste du Sud. Les élections générales ont été reportées une première fois en raison de la persistance des troubles dans le pays, qui avait déjà connu une vague de violence politique, mais en novembre 1992, les autorités politiques ont annoncé qu'elles s'étaient mises d'accord sur la tenue du scrutin au mois d'avril de l'année suivante. Ces élections ont été généralement considérées comme le premier scrutin pluraliste non seulement au Yémen mais dans toute la péninsule d'Arabie. Des milliers de candidats (dont, pour la première fois, des femmes au nombre de 49) briguaient les 301 sièges à pourvoir, mais moins de 30% d'entre eux se réclamaient officiellement de la cinquantaine de partis en lice. Les formations principales étaient le GPC du Président Ali Abdullah Saleh et le YSP du Vice-Président Ali Salem Al-Baid, face à un adversaire résolu: l'Alliance pour la réforme (YAR-al-Islah), parti islamiste intégriste. Les problèmes économiques et sociaux (chômage, inflation, faiblesse des investissements étrangers, etc.) étaient les principaux thèmes de la campagne. Le scrutin s'est déroulé sous haute surveillance dans un contexte de troubles et de violence, avec une participation massive de l'électorat – 90% selon les données. Les résultats montrent que les principales formations ont pu conserver leur fief traditionnel. Le GPC a obtenu un total de 122 sièges, manquant de peu la majorité absolue, contre 56 seulement pour le YSP relégué au troisième rang par le YAR qui a fait une véritable percée à la surprise générale. La plupart des sièges restants ont été remportés par des candidats indépendants qui se sont ralliés par la suite au GPC ou au YSP. Selon l'opposition, les élections auraient été truquées et les principaux partis se seraient également rendus coupables d'autres fraudes, mais les observateurs étrangers ont déclaré que ces irrégularités, minimes, ne pouvaient enlever aux élections leur caractère libre et régulier. Le 10 mai, le GPC et le YSP décidaient de faire bloc au Parlement, comme premier pas vers une fusion officielle. Cinq jours plus tard, Sheikh Abdullah al-Ahmar, dirigeant du YAR, était élu Président de la nouvelle Chambre des Représentants et, le 30 mai, un Gouvernement de coalition était formé avec la participation des trois grands partis qui ont gagné le plus grand nombre de sièges (GPC, YSP et YAR). Le Premier Ministre sortant, M. Haider Abu Bakr al-Attas, dirigeant du YSP, et le Président Saleh (Chef d'Etat du Yémen du Nord depuis 1978) ont conservé respectivement leur poste.

Tour no 1 (27 avril 1993) : Résultat du scrutin
Nombre d'électeurs inscrits	2,700,000 (approx.)
Votants	90% (approx.)

Tour no 1 : Répartition des sièges
Parti / Formation politique	Total
Congrès général du peuple (GPC)	122
Alliance pour la réforme (YAR-al-Islah)	62
Parti socialiste du Yémen (YSP)	56
Parti Ba'ath arabe socialiste	6
Parti de la vérité	2
Organisation unioniste populaire nassérienne	1
Organisation nassérienne pour la réforme	1
Front démocratique	1
Indépendants	48*

Commentaires :
	* Peu après les élections, 21 au moins de ces indépendants se sont ralliés au GPC pour lui assurer quasiment la majorité absolue. Un autre groupe de 12 a rejoint les rangs du YSP.

Répartition des sièges entre hommes et femmes :
Hommes :	299
Femmes :	2