ZIMBABWE
Chambre parlementaire : Parliament

ELECTIONS TENUES EN 2000

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Chambre :
  Parliament


Dernières élections / renouvellement (de/à) :

  24 juin 2000
25 juin 2000


But des élections :

  Renouvellement des 120 membres du Parlement élus au suffrage universel, deux mois après l'échéance normale de leur mandat.


Contexte et déroulement des élections :

  La forte opposition à laquelle s'est heurtée l'Union nationale africaine - Front patriotique du Zimbabwe (ZANU-PF) - face au Mouvement pour un changement démocratique (MDC) formé en septembre 1999 a fait des élections législatives des 24 et 25 juin 2000 le scrutin le plus âprement disputé depuis que le pays a acquis son indépendance du Royaume-Uni en 1980. Bien que le Zimbabwe n'ait jamais connu le régime du parti unique, la ZANU-PF est au pouvoir depuis lors.

En février 2000, la ZANU-PF a subi sa première défaite de l'histoire du pays à l'occasion d'un référendum constitutionnel qui s'est soldé par 45 voix en faveur du gouvernement contre 55 pour l'opposition. Celle-ci a rejeté le projet de Constitution qui aurait renforcé les pouvoirs exécutifs du Président Robert Mugabe, lui permettant ainsi de démettre le gouvernement, de dissoudre le Parlement et de gouverner par décret.

Les violences dont l'arène politique a été le théâtre entre le référendum constitutionnel et les élections générales ont fait 30 morts (dont de nombreux militants de l'opposition), plus de 100 blessés, au moins 6.500 personnes déplacées et des dégâts matériels considérables.

Le 16 mai, le Président Mugabe a annoncé la date des élections, mettant ainsi fin aux rumeurs d'annulation du scrutin (initialement prévu pour avril). Ce léger report visait à donner suffisamment de temps pour bien préparer les élections.

La campagne électorale s'est ouverte le 7 avril, au lendemain de l'approbation, par le Parlement sortant dominé par la ZANU-PF, d'un projet de loi autorisant le gouvernement à saisir des centaines de fermes de Blancs sans indemnisation. Dans le cadre de son programme de réforme foncière, le gouvernement voulait amener les fermiers blancs - qui possédaient plus de 70 pour cent des terres arables du pays - à renoncer à une moitié de leurs biens fonciers pour redistribution aux paysans sans terres. Les adversaires du Président de la République l'accusaient d'exploiter cette affaire pour s'assurer des appuis dans le milieu rural pauvre, provoquant des tensions raciales et plongeant ainsi le Zimbabwe dans une crise.

Le débat a été axé sur le climat de violence politique, le MDC se plaignant de ne pouvoir faire campagne en toute sécurité que dans 25 des 120 circonscriptions. La situation économique désastreuse, marquée notamment par une grave pénurie de devises et une très forte inflation, a également retenu l'attention durant la campagne.

De nombreux observateurs internationaux se sont vu refuser l'accréditation pour suivre les élections. Un groupe d'observateurs américains ont été expulsés du pays pour avoir déclaré que ces élections étaient les pires qu'ils aient jamais vues. Les observateurs des Nations Unies ont choisi, pour leur part, de quitter le pays.

Contrairement aux précédentes élections législatives caractérisées par une désaffection du public pour les urnes, plus de cinq millions d'électeurs s'étaient inscrits, avec un total de 566 candidats en lice; c'était la première fois que la ZANU-PF au pouvoir se heurtait à une opposition dans toutes les 120 circonscriptions.

Après des mois de violence préélectorale exacerbée, les Zimbabwéens ont voté dans le calme le jour du scrutin qui, selon le chef de la délégation d'observateurs de l'Union européenne, a toutefois été entaché de graves irrégularités.

Selon les résultats publiés, la ZANU-PF a gagné de justesse, enregistrant par ailleurs un recul marqué, avec 62 de 120 sièges pourvus au suffrage direct, contre 57 pour le MDC. Le siège restant a été remporté par un candidat indépendant. Aux termes de la Constitution, le Président Mugabe peut nommer 20 des 150 députés, 10 autres étant élus par les chefs coutumiers.

Près d'un mois après les élections, les nouveaux députés élus ont prêté serment, le 18 juillet 2000 précisément. Ils ont alors élu par vote à bulletin secret, en qualité de Président du Parlement, l'ancien Ministre de la Justice, M. Emmerson Manangagwa, candidat du gouvernement à ce poste.

RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 (24 juin 2000) : Résultat du scrutin  
Nombre d'électeurs inscrits 5 049 815
Votants 2 490 556 (49 %)

Tour no 1 : Répartition des sièges  
Parti / Formation politique Total
ZANU-PF 62
Mouvement pour un changement démocratique (MDC) 57
Indépendants 1

Commentaires :
  Les autres 30 membres:
  • 20 nommés par le Chef de l'Etat
  • 10 Chefs traditionnels
  • Répartition des sièges entre hommes et femmes :  
    Hommes : 136
    Femmes : 14
    Pourcentage de femmes : 9.33 %


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