ELECTIONS TENUES EN 1992
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Chambre : | |
House of Representatives | |
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4 juillet 1992 | |
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Election des membres du Parlement prévu dans le cadre du programme de rétablissement du régime civil au Nigéria après neuf ans de régime militaire. Les précédentes élections générales avaient eu lieu en août 1983. | |
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L'ancienne Assemblée nationale avait été dissoute en décembre 1983 à la suite d'un coup d'Etat militaire sans effusion de sang. En janvier 1986, le major général Ibrahima Babaginda annonçait qu'il remettrait le pouvoir à un gouvernement démocratiquement élu en octobre 1990. En 1987, il faisait l'annonce d'un plan de transfert du pouvoir avant 1992, reculant ainsi de deux ans la première échéance. Ce programme comportait, entre autres, des élections à un parlement fédéral bicaméral, qui ont eu finalement lieu le 4 juillet 1992.
Ce scrutin s'est déroulé dans un contexte de crise économique et financière durement ressentie par les Nigérians. A la mi-mai 1992, la ville de Kaduna, dans le nord, était la proie d'une violence ethnique et religieuse qui s'est traduite par des centaines de morts. Seuls deux partis politiques, la Convention nationale républicaine (NCR), conservatrice, et le Parti social-démocrate (SDP), formation progressiste de centre gauche, étaient habilités à disputer les élections. Le Gouvernement de Babaginda avait créé ces partis en vue d'empêcher l'organisation de la vie politique sur des bases tribales, l'Etat prenant ainsi en charge leur fonctionnement et leurs activités, y compris l'établissement de leur plate-forme électorale. Au cours de la campagne, les deux partis ont pratiquement axé leur discours sur les mêmes thèmes, avec la promesse d'une vie meilleure pour les Nigérians. Le taux de participation a été relativement faible (25%) mais supérieur à celui du scrutin de décembre 1991 pour le renouvellement des gouverneurs et assemblées d'Etat (15%). Ce faible taux a été attribué par les responsables des partis au fait que le système de vote ouvert rebutait l'opinion, et par d'autres au rejet du système politique imposé à la population. A l'issue du scrutin, le SDP s'est assuré la prééminence dans les deux Chambres, mais sans obtenir la majorité des deux tiers requise pour faire passer des lois ayant des implications constitutionnelles ou annuler un veto présidentiel. Il a obtenu 52 sièges au Sénat et 314 à la Chambre des Représentants, contre 37 et 275, respectivement, pour le NRC. La nouvelle Assemblée devait, initialement, être installée le 27 juillet à Abuja, capitale du pays, mais le régime militaire s'y était opposé, estimant que ce serait inconstitutionnel qu'elle pût siéger avant l'investiture du Président de la République à élire. Le Président Babaginda a néanmoins fini par procéder à l'installation solennelle, le 5 décembre. Le 15 décembre, un Conseil civil de transition était nommé pour assurer la gestion publique jusqu'au plein rétablissement du régime civil, dont l'échéance était reportée au 27 août 1993. Elu à la tête de ce Conseil, le Chef traditionnel Ernest Adegunle Shonekan assurait également la fonction de Premier Ministre. L'élection présidentielle a eu lieu, comme prévu, le 12 juin 1993, mais les résultats ont été annulés par la suite par la junte militaire au pouvoir, le Conseil de défense et de sécurité nationales (NDSC). |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 : Répartition des votes | |||
Parti / Formation politique | % | ||
Parti social-démocrate (SDP) | 53.3 | ||
Convention nationale républicaine (NRC) | 46.7 |
Tour no 1 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | ||
Parti social-démocrate (SDP) | 314 | ||
Convention nationale républicaine (NRC) | 275 |
Commentaires : | |
Quatre sièges à pourvoir par élections partiell |
Répartition des sièges entre hommes et femmes : | |
Hommes : | 580 |
Femmes : | 13 |
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