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EGYPTE
Majlis Ash-Shura (Assemblée de la Choura)
ÉLECTIONS EN 2010

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement -
Structure du parlement Bicaméral
Nom de la chambre (générique / traduit) Majlis Ash-Shura / Assemblée de la Choura
Chambre relative (pour les parlements bicaméraux) Majlis Al-Chaab / Assemblée du peuple
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) (de/à) 1 juin 2010
8 juin 2010
But des élections Renouvellement de la moitié des membres de l'Assemblée de la Choura (88) à l'échéance normale de leur mandat.
Le 27 avril 2010, le Président Hosni Moubarak a pris un décret annonçant des élections pour la moitié des 176 sièges élus au scrutin direct (88) à l'Assemblée de la Choura. L'Assemblée de la Choura, qui compte 264 membres, compte en outre 88 membres nommés, renouvelés par moitié tous les trois ans au moment des élections.

Lors des précédentes élections (juin 2007), le Parti national démocratique (NDP), au pouvoir, a remporté 87 des 88 sièges en jeu. Le Parti Tagammu (Parti du rassemblement national progressiste unifié) a obtenu le siège restant. A l'issue des élections de 2007, le NDP contrôlait au total 245 sièges à l'Assemblée de la Choura. Les sièges restants étaient échus à des petits partis et à des candidats indépendants.

Le Président Moubarak (NDP), au pouvoir depuis 1981, n'a pas indiqué s'il briguerait un sixième mandat en 2011. La loi sur l'état d'urgence, en vigueur depuis 1981 (qui confère à l'Etat de vastes pouvoirs pour placer en détention les suspects sans inculpation) n'a pas été abrogée à la veille des élections de 2010.

Au total, 452 candidats ont brigué des sièges en 2010. Parmi eux, 115 candidats représentaient le NDP et 12 autres partis politiques, le reste étant des candidats indépendants. Onze femmes se sont présentées. Davantage de partis d'opposition ont présenté des candidats en 2010, apparemment en vue de remplir les conditions pour présenter un candidat à la présidence (voir note). L'opposition est restée fragmentée, dans la mesure où les trois principaux partis d'opposition du pays - le Wafd, le Parti Tagammu et le Parti nassériste arabe démocratique - n'ont pas réussi à former une coalition électorale. Les trois partis ont soutenu 20 candidats en tout. Huit autres partis d'opposition ont quant à eux soutenu 25 autres candidats.

Les Frères musulmans, mouvement fondamentaliste fondé en 1928, a officiellement soutenu 14 candidats indépendants. Parmi eux, trois membres de l'Assemblée du peuple - l'autre Chambre du Parlement - étaient considérés comme des rivaux sérieux des candidats du NDP. Le mouvement des Frères musulmans est officiellement interdit depuis 1954, à la suite d'une tentative d'assassinat contre le Président de l'époque, Gamel Adbel Nasser. Aucun des 19 candidats soutenus par les Frères musulmans n'avait été élu à l'Assemblée de la Choura en 2007. Toutefois, des candidats bénéficiant de l'appui des Frères musulmans avaient remporté, en 2005, 88 sièges à l'Assemblée du peuple, qui en compte 454, devenant ainsi la principale force d'opposition. Les médias s'étaient posé la question de savoir si les Frères musulmans obtiendrait de bons résultats aux élections à l'Assemblée de la Choura, ce qui pouvaient laisser présager de l'issue des élections à l'Assemblée du peuple prévues pour la fin 2010.

Le Président Moubarak s'est engagé à organiser des élections libres et régulières. Le NDP a axé sa campagne sur le slogan « Pour vous ». Il s'est engagé à mettre en place un système d'assurance chômage, à relever les salaires de 30 %, à étendre les programmes d'assurance sociale aux familles les plus démunies, à améliorer les services publics et à appuyer le processus de démocratisation. La liste du NDP comprenait trois candidats coptes et une femme. M. Saftwat el Sherif, Président de l'Assemblée de la Choura et Secrétaire général du NDP, a promis aux électeurs de promouvoir les intérêts de l'Etat et les droits des citoyens.

Les Frères musulmans ont préconisé une modification de la Constitution en vue de rendre les élections législatives et les élections présidentielles davantage démocratiques. Des affiches portant le slogan « l'Islam est la solution » auraient été retirées par la police. La Haute Commission des élections a indiqué que ces affiches électorales avaient été enlevées car elles mélangeaient religion et politique. Le parti des Frères musulmans a dit que ses candidats étaient en butte à une hostilité croissante à l'approche des élections et qu'une quarantaine de ses membres avaient été appréhendés pendant la campagne.

Le Parti Tagammu de M. Sayed Abdel Al s'est engagé à mettre en marche des réformes démocratiques et à abroger la loi sur l'état d'urgence. Un autre parti d'opposition, le « Parti de demain » (Al-Ghad, fondé en 2004 par des dissidents du parti Wafd), a appelé les électeurs à le soutenir pour qu'il puisse présenter un candidat à la présidence en 2011.

Les Frères musulmans et le Parti Wafd ont accusé le NDP de fraude électorale, qui a démenti les allégations.

Au premier tour du scrutin, le 1er juin, 30,8 % des quelque huit millions de personnes habilitées à voter ont participé au scrutin. Le NDP a remporté 74 sièges, dont 14 sièges non brigués par un opposant. Quatre partis d'opposition - Al-Ghad, le Parti Tagammu, le Parti nassériste arabe démocratique et le Parti Jil (génération) - ont obtenu un siège chacun.

Le deuxième tour du scrutin visant à attribuer les dix sièges restants s'est tenu une semaine plus tard. Les résultats finaux ont donné 80 sièges au NDP. Les sièges restants sont allés à quatre candidats indépendants proche du NDP et quatre autres partis d'opposition ont obtenu chacun un siège. Les candidats soutenus par les Frères musulmans n'ont pas obtenu de représentation parlementaire.

Le 23 juin, le Président Moubarak a nommé 44 membres, dont huit Coptes et 11 femmes.

Le 24 juin, les parlementaires nouvellement élus ont reçu l'investiture en même temps que les parlementaires nommés par le Président Moubarak. M. Saftwat el Sherif, seul candidat au poste, a été réélu à la présidence de l'Assemblée de la Choura.

Le 14 janvier 2011, des manifestations populaires ont contraint le Président tunisien Zine al-Abidine Ben Ali à fuir son pays. Le mouvement de contestation contre le Gouvernement s'est étendu à plusieurs pays de la région, dont l'Egypte. Le 25 janvier, dans plusieurs villes d'Egypte ont démarré des manifestations populaires visant à obtenir la démission du Président Moubarak. Le 28 janvier, celui-ci a limogé plusieurs de ses ministres, dont le Ministre de l'intérieur. Il a nommé le chef du renseignement, Omar Souleyman, Vice-Président, et l'ancien commandant de l'Armée de l'air, Ahmed Shafiq, Premier ministre. Cependant, les manifestants ont continué à réclamer la démission immédiate du Président de la République, mobilisant plus d'un million de personnes dans les rues du Caire. Le Président de l'Assemblée du peuple a fait savoir que les résultats des élections législatives seraient " rectifiés " sur la base des décisions des tribunaux attendues pour bientôt.

Le 1er février, le Président Moubarak a annoncé qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat présidentiel aux élections prévues en septembre. M. Sorour a, de son côté, promis des amendements aux articles 76 et 77 de la Constitution permettant, pour le premier, la réélection indéfinie du Président de la République et énonçant, pour le second, les conditions de présentation à l'élection présidentielle. Les manifestations anti-Moubarak n'ont pas cessé pour autant et ont donné lieu à des affrontements entre détracteurs et partisans du Président.

Au terme de 18 jours de contestations massives, le 11 février, le Vice-Président Omar Souleyman a annoncé que le Président Moubarak avait transféré le pouvoir au Conseil suprême des forces armées égyptiennes, dirigé par le commandant en chef et Ministre de la défense, le Maréchal Hussein Tantawi. Le 13 février, le Conseil suprême des forces armées a suspendu la Constitution et dissous le Parlement, avec l'annonce que des élections seraient convoquées dans un délai de six mois. Il a également annoncé la création d'une commission chargée de rédiger une nouvelle constitution.

Le 19 mars, 41,19 pour cent des quelque 28,5 millions d'électeurs inscrits sont allés voter au referendum constitutionnel et 77,2 pour cent d'entre eux ont approuvé la nouvelle Constitution. Les élections législatives doivent maintenant avoir lieu en septembre 2011, avant les élections présidentielles, prévues pour novembre.

Note :
Conformément aux amendements constitutionnels approuvés par référendum en mars 2007, les partis politiques qui souhaitent présenter des candidats présidentiels doivent constituer au moins 3 % des membres élus à l'Assemblée du peuple et à l'Assemblée de la Choura. Toutefois, les amendements apportés en 2007 prévoyaient une mesure d'exception permettant aux partis politiques qui, à l'issue des élections les plus récentes obtenaient au moins un siège à l'Assemblée du peuple ou à l'Assemblée de la Choura, à présenter un candidat à toute élection présidentielle qui se tiendrait durant les dix années à venir, à compter du 1er mai 2007. Les candidats indépendants à la présidence doivent être soutenus par au moins 250 parlementaires et conseils locaux.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 11 juin 2010
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
8'000'000
30.8%

Notes
Tour no 28 juin 2010
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
2'800'000
14%

Notes
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total Membres élus 2010
Parti national démocrate (NDP) 74
Parti de demain (Al-Ghad) 1
Parti nassériste 1
Groupement d'union nationale progressiste (Tagammou) 1
Parti Génération démocratique (El-Geel) 1
Indépendants 0
Tour no 2
Parti / Formation politique Total Membres élus 2010
Parti national démocrate (NDP) 6 80
Indépendants 4 4
Parti de demain (Al-Ghad) 0 1
Parti nassériste 0 1
Groupement d'union nationale progressiste (Tagammou) 0 1
Parti Génération démocratique (El-Geel) 0 1
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes


%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
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