IPU Logo    UNION INTERPARLEMENTAIRE
>>> ENGLISH VERSION  
   PAGE D'ACCUEIL -> PARLINE -> ZIMBABWE (Senate)
Imprimer cette pagePrint this page
Base de données PARLINE nouvelle rechercheNew search
ZIMBABWE
Senate (Sénat)
ELECTIONS EN 2008

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Parliament / Parlement
Structure du parlement Bicaméral
Nom de la chambre (générique / traduit) Senate / Sénat
Autre chambre (pour les parlements bicaméraux) House of Assembly / ASSEMBLÉE
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 29 mars 2008
But des élections Les élections se sont tenues pour les 60 sièges élus au scrutin direct au Sénat suite aux amendements constitutionnels en septembre 2007. Les précédentes élections au Sénat avaient eu lieu le 11 septembre 2005.
En septembre 2007, l'Assemblée et le Sénat ont adopté des amendements à la Constitution sur proposition du Président Robert Mugabe, ce qui permettrait d'organiser en même temps les élections législatives et présidentielle, en mars 2008. Le nombre des membres de l'Assemblée qui était jusque là de 150 a été relevé à 210. Celui du Sénat a été porté à 93, dont 60 membres élus au suffrage direct, contre 50 auparavant. Le Président Mugabe âgé de 84 ans qui est au pouvoir depuis que le pays est devenu indépendant de la Couronne britannique en 1980, avait retiré son projet initial de faire siéger à l'Assemblée 30 membres nommés par le Président. En échange, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), de l'opposition, avait renoncé à demander une nouvelle Constitution avant les élections de 2008.

Lors des élections de mars 2005, la ZANU-PF, parti au pouvoir, avait remporté 78 des 120 mandats électifs directs de l'Assemblée. Le MDC de M. Morgan Tsvangirai, créé en 1999, en avait remporté 41. Le MDC était divisé sur la question de savoir s'il devait participer aux sénatoriales de novembre 2005. M. Tsvangirai, Président du MDC, appelait à boycotter le scrutin, alors que son Secrétaire général, M. Welshman Noube, avait décidé d'y participer. Les résultats finals avaient donné 43 des 50 mandats électifs directs du Sénat à la ZANU-PF, et le restant au MDC. Après les élections, les militants du MDC qui s'était prononcés pour participer au scrutin avaient formé une nouvelle faction, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC-AM), derrière M. Arthur Mutambara.

Douze partis et 119 candidats indépendants ont participé aux élections de 2008, 779 candidats, dont 99 femmes, se présentant à l'élection de l'Assemblée, et 199 candidats, dont 60 femmes, pour le Sénat.

Le scrutin s'est déroulé sur fond de marasme économique, avec une inflation annuelle de plus de 100 000 % en février 2008. Apparemment, seuls 20 % des adultes avaient un emploi régulier. Les pénuries d'aliments de base étaient le lot quotidien de la population un peu partout dans le pays. Selon les estimations, 4 des 12 millions d'habitants auraient fui le pays.

Le Président Mugabe promettait de reconstruire l'économie du pays en investissant davantage dans l'agriculture et en renforçant le pouvoir de contrôle des conseils de districts urbains et ruraux sur l'économie. Il s'engageait à " défendre " son pays contre l'Occident.

De son côté, le MDC a basé sa campagne sur un programme qui visait à stabiliser l'économie, à rétablir l'état de droit et l'ordre et à modifier la Constitution. Il promettait de lutter contre le chômage et de relancer l'économie. Son leader, M. Tsvangirai, dénonçait la posture anti-Occident de Robert Mugabe, qu'il accusait d'essayer de détourner l'attention de la population des véritables problèmes du pays. Par ailleurs, il y avait selon lui des milliers d'électeurs fantômes sur les listes électorales de 2008, de sorte que les élections ne pourraient être libres et régulières.

Au scrutin présidentiel, le Président Mugabe avait deux adversaires: M. Tsvangirai et l'ancien Ministre des finances, Simba Makoni, qui se présentait comme candidat indépendant avec le soutien du MDC-AM. Bien que les médias locaux aient annoncé que la participation de M. Makoni risquait de diviser les voix de la ZANU-PF, seul l'ancien Ministre de l'intérieur, Dumiso Dabengwa, s'était rallié à M. Makoni avant les élections. Le 10 mars, le Général Constantine Chiwenga, Commandant en chef de l'armée, menaçait de renverser le régime si le Président Mugabe n'était pas réélu.

Il semble qu'une proportion relativement importante des 5,6 millions d'électeurs inscrits se soit rendue aux urnes.

Les observateurs de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) se sont dits réservés à plusieurs titres quant au processus électoral. La mission d'observation a toutefois conclu que le scrutin " s'était déroulé dans le calme et avait été l'expression authentique de la volonté du peuple ". Cependant, deux Sud-africains qui participaient à la mission ont refusé de signer cette déclaration, au motif que le scrutin était " profondément vicié ". Les observateurs du Parlement panafricain ont déclaré que plus de 8 000 électeurs fantômes étaient inscrits dans une seule des circonscriptions de Harare. L'Union européenne, qui avait conclu que les élections présidentielles de 2002 avaient été truquées, de même que le Commonwealth et d'autres observateurs occidentaux n'avaient pas été autorisés à observer le scrutin.

Les tensions se sont accrues quand la Commission électorale a retardé la publication des résultats définitifs.

Le MDC est devenu le premier parti de l'Assemblée avec 99 sièges sur les 207 confirmés. La ZANU-PF, qui avait remporté 97 sièges, a perdu le contrôle de l'Assemblée pour la première fois depuis l'indépendance. Sept ministres en exercice n'ont pas été réélus. Le MDC-AM a remporté dix sièges et un candidat sans étiquette a été élu. La ZANU-PF demeure le premier parti du Sénat avec 30 sièges. Le MDC et le MDC-AM ont remporté respectivement 24 et six sièges.

Et le Président Mugabe et M. Tsvangirai prétendaient avoir remporté la présidentielle. Le 3 avril, le MDC a introduit une requête auprès de la Haute Cour afin qu'elle enjoigne à la Commission électorale de publier les résultats définitifs du scrutin. Le 14 avril, la Haute Cour a opposé une fin de non-recevoir à cette demande, soutenant l'explication donnée par la Commission électorale, à savoir qu'elle examinait de possibles irrégularités dans certaines circonscriptions. La Cour a donc conclu que la Commission électorale pouvait " justifier le retard ". Les résultats définitifs n'avaient pas été publiés au 19 avril, date limite, en vertu de la Constitution, pour la tenue d'un second tour de scrutin dans le cadre de l'élection présidentielle.

Les résultats de l'élection présidentielle ont finalement été rendus publics le 2 mai. Aucun des deux candidats n'avait dépassé le seuil de 50 % qui lui aurait permis d'être élu au premier tour.

La violence a fait rage avant le deuxième tour des élections présidentielles qui devait se tenir le 27 juin. M. Tsvangirai a déclaré que 86 partisans du MDC avaient été tués et 200 000 déplacés. Le 22 juin, M. Tsvangirai s'est retiré de la course à la présidence, mettant en cause les actes de violence et la fraude électorale. Le Conseil de sécurité de l'ONU a unanimement condamné les actes de violence et d'intimidation dont le MDC était la cible. La Commission électorale a néanmoins maintenu le second tour et déclaré la réélection de M. Mugabe. Le 29 juin, il a reçu l'investiture pour un sixième mandat.

Les élections visant à pourvoir les trois sièges vacants à la Chambre se sont déroulées en parallèle du second tour de la présidentielle. Les résultats finals ont été les suivants : 100 sièges pour le MDC, 99 pour la ZANU-PF, dix pour le MDC-AM et un pour un indépendant.

Le 21 juillet 2008, le Président Mugabe et les leaders de l'opposition, MM. Tsvangirai et Mutambara ont signé un mémorandum d'accord, ouvrant la voie à des pourparlers devant permettre de sortir le pays de l'impasse politique. Ce mémorandum d'accord prévoyait qu'aucune des parties ne devait prendre de décision qui ait pour objet d'amener le Parlement à siéger ou de former un nouveau gouvernement en dehors du dialogue prévu. Cependant, le 19 août, le Président Mugabe a annoncé qu'il allait unilatéralement convoquer le Parlement la semaine suivante.

Le 25 août, le Parlement a tenu sa première session, près de six mois après les élections. Deux membres du MDC élus à l'Assemblée ont été arrêtés alors qu'ils se rendaient au Parlement. Lors de l'élection du Président de l'Assemblée, le Président du MDC, M. Lovemore Moyo, a remporté 110 voix, contre 98 pour le candidat présenté par le MDC-AM, avec l'appui de la ZANU-PF, M. Paul Themba-Nyathi.

Le 15 septembre, la ZANU-PF, le MDC et le MDC-AM ont signé un Accord de partage du pouvoir sous les bons offices du Président sud-africain, M. Thabo Mbeki. M. Mugabe conserverait la présidence du pays et M. Tsvangirai assumerait la nouvelle fonction de Premier ministre. La ZANU-PF et le MDC 'ont toutefois pas réussi à s'entendre au sujet de postes clés du nouveau gouvernement.

Le 27 janvier 2009, la ZANU-PF et le MDC sont convenus de se partager le ministère de l'intérieur, étant entendu que chacun des deux partis désignerait un ministre. Le 11 février, M. Tsvangirai a reçu l'investiture à la fonction de Premier ministre. Le gouvernement a finalement été constitué le 13 février, date à laquelle les ministres du MDC ont prêté serment au sein du nouveau gouvernement.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 129 mars 2008
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
5'605'204


Notes
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total
ZANU-PF 30
Mouvement pour un changement démocratique (MDC) 24
Mouvement pour un changement démocratique (MDC-AM) 6
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
70
23
24.73%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Vingt-et-une femmes ont été élues au scrutin direct. Il y a par ailleurs deux femmes parmi les 10 gouverneurs de provinces, ce qui porte le nombre de femmes à 23.

Sources:
- Parlement (12.09.2008, 15.09.2008, 01.01.2010)
- Reuters

Copyright © 1996-2013 Union interparlementaire