La 113ème Assemblée de l'Union interparlementaire (UIP) s'est déclarée alarmée par l'épizootie de grippe aviaire qui s'est déclarée dans plusieurs pays et par la propagation internationale de cette maladie. "Si les estimations officielles du nombre de victimes humaines que peut faire la grippe aviaire divergent parfois, nous avons la conviction que même les prévisions les plus prudentes, si elles se réalisaient destabiliseraient sérieusement nos sociétés et déclencheraient des crises de la plus extrême gravité. Nous savons que cette maladie a déjà privé de nombreuses personnes de leurs moyens de subsistence dans différentes régions du monde", a déclaré le Président de l'Union interparlementaire, le sénateur chilien Sergio Páez.

Dans ces conditions, l'UIP exorte les parlements à n'épargner aucun effort pour que les gouvernements traitent cette nouvelle crise par des mesures vigoureuses de prévention afin d'en contenir les effets tant qu'ils peuvent encore être maîtrisés. Les quelque 500 parlementaires réunis à Genève expriment leur soutien aux efforts déployés par le Coordonateur des Nations Unies pour la grippe aviaire et humaine et prient instamment les parlements membres de jouer leur rôle pour que les fonds nécessaires soient débloqués et pour que la population soit dûment informée et conseillée.

Le Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, M. Lee Jong-wook, s'est adressé à la 113ème Assemblée de l'UIP. "Y aura-t-il une pandémie de grippe humaine ? Sans aucun doute. Seul un élément manque - un virus qui se transmet rapidement d'une personne à une autre. Quand apparaîtra-t-il ? Nous l'ignorons, mais ce nouveau virus pourrait apparaître à tout moment. Quel en serait le coût politique et social ? Il serait considérable. Aucun chef d'Etat, aucun parlement ou gouvernement ne peut se permettre d'être pris de court", a-t-il ajouté.

Le Directeur général de l'OMS a fait observer que les législateurs peuvent jouer un rôle important. "Les parlementaires peuvent appuyer directement les plans de préparation et de communication, par exemple, en veillant à ce que tous les électeurs soient bien informés de la situation telle qu'elle se présente. Chacun doit savoir ce qu'il doit faire et ce qu'il ne doit pas faire. Une bonne communication est indispensable."

La 113ème Assemblée de l'UIP examinera par ailleurs un point d'urgence intitulé "Les catastrophes naturelles : le rôle des parlements en matière de prévention, de relèvement et de reconstruction, ainsi que dans la protection des groupes vulnérables", soumis par les délégations du Mexique, du Pakistan et de l'Inde.