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Communiqué de presse de l'Union interparlementaire
Genève, le 7 mars 2001
N° 113


LES FEMMES, DES ACTEURS POLITIQUES INCONTOURNABLES

En ce début de troisième millénaire, les femmes s'imposent comme des acteurs politiques incontournables. L'Union interparlementaire (UIP) constate en effet que les résultats de la quarantaine d'élections qui ont eu lieu en l'an 2000 démontrent que la présence des femmes dans les parlements augmente régulièrement, et ce dans toutes les régions du monde. Mais malgré cette évolution positive, le pourcentage de femmes parlementaires reste globalement inférieur à 15%. En ce début d'année 2001, la moyenne des femmes présentes dans les parlements du monde est de 14,2% à la Chambre basse et de 13,2% au Sénat. Leur présence dans les deux chambres confondues est de 14,1%.

Les graphiques préparés par l'UIP montrent qu’en 2000 l'augmentation de la proportioproportion des femmes dans les parlements nationaux a été plus importante dans les pays du tiers monde (+ 10% au Pérou, + 9,9% au Tadjikistan, + 9,1% en Dominique, + 5,8% en Tanzanie) que dans certains pays occidentaux (pas de changement au Canada, + 0,7% aux Etats-Unis). La Croatie arrive en tête du classement, toutes régions confondues, avec une avancée de 12,7%. Parmi les autres pays européens, l'Espagne figure en bonne place avec une augmentation de 6,7%, couplée avec l’élection d’une femme à la présidence de chacune des deux chambres des Cortes Generales : une véritable "première" en Europe et pour l’ensemble des pays occidentaux.

Au 1er janvier 2001, dans 20 pays, 25 chambres de parlements nationaux sur les 243 chambres existant dans 179 Etats (64 Etats ont un parlement bicaméral) étaient présidées par une femme. Outre l’Espagne, quatre pays en développement, Antigua et Barbuda, Afrique du Sud, Belize, Jamaïque ont leurs deux Chambres présidées par une femme. S'agissant des assemblées parlementaires régionales, deux d'entre elles sont dirigées par une femme, le Parlement européen et le Parlatino.

Par contre, on note un recul des femmes dans certains pays comme El Salvador et le Zimbabwe où elles semblaient avoir acquis une position relativement solide.

Avec une moyenne de 38.8% de femmes parlementaires, les pays nordiques progressent résolument vers la parité dans les assemblées. En contraste, les assemblées législatives des pays arabes restent encore résolument dominées par les hommes (à peine 3,9% de femmes en moyenne). Les autres régions comptent entre 12,1% (Afrique subsaharienne) et 15,3% (Amériques) et la présence des femmes y a nettement évolué : quelque 3 points en cinq ans dans tous les cas.

Pour satisfaisante qu’elle soit, cette tendance est loin de satisfaire aux critères de la démocratie telle qu’entendue par l’UIP. Dans sa Déclaration sur la démocratie (adoptée en 1977), l'UIP - dont le Conseil est aussi présidé par une femme, Mme Najma A. Heptulla, Vice-Présidente du Conseil des Etats de l’Inde - estime qu'"Il ne s'aurait y avoir de démocratie sans un véritable partenariat entre hommes et femmes dans la conduite des affaires publiques où hommes et femmes agissent dans l'égalité et la complémentarité, en s'enrichissant mutuellement de leurs différences".


Créée en 1889 et basée à Genève, l'UIP, l'organisation mondiale des parlements, compte 140 parlements affiliés et cinq assemblées parlementaires régionales comme membres associés. Elle dispose d'un Bureau de liaison avec l'ONU à New York.

Contact : Mme Luisa Ballin, Chargée de l'Information. Tél. +4122 9194116/27, fax +4122 9194160, courrier électronique lb@mail.ipu.org ou cbl@mail.ipu.org

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