A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, l’Union interparlementaire (UIP) rappelle que de nombreux élus, qui défendent les droits élémentaires de la personne et la liberté d’expression, sont en prison ou subissent parfois le même sort que certains défenseurs des droits de l’homme.
Pour l’UIP, la défense des droits de l’homme doit être une priorité des parlements. L’organisation mondiale des parlements aide les législateurs à représenter leurs électeurs librement et efficacement. En 1976, elle a créé le Comité des droits de l’homme des parlementaires qui, depuis lors, a examiné des cas dans plus de 100 pays et a souvent aidé des parlementaires menacés à obtenir protection ou réparation, comme ce fut le cas pour M. Alpha Condé il y a quelques années, pour ne citer qu’un exemple. M. Alpha Condé est aujourd’hui Président de la Guinée.
Il n’est pas rare que l’on recoure à des mesures légales ou judiciaires pour réduire au silence des parlementaires connus pour leur franc-parler. Des élus, et parfois même tous les membres de l’opposition, ont été empêchés d’exercer leur mandat. La déchéance ou la suspension abusive du mandat parlementaire, l’assassinat, la disparition forcée, l’expulsion ou les poursuites figurent parmi les méthodes employées.
A ce jour, le Comité de l’UIP continue d’examiner des allégations de violation des droits élémentaires de 122 législateurs dans 21 pays : Afghanistan, Bangladesh, Belarus, Burundi, Cambodge, Colombie, Equateur Erythrée, Fédération de Russie, Iraq, Liban, Madagascar, Malaisie, Mongolie, Myanmar, Israël/Palestine, Philippines, Rwanda, SriLanka, Turquie et Zimbabwe.