"Je souhaite à tous une bonne et heureuse année, une année de paix, de développement et de démocratie. Je souhaite pour nous tous que 2009 reste dans l'histoire comme l'année où nous avons accompli des progrès tangibles vers la paix et la prospérité pour tous.
De l'année qui vient de s'achever, nous avons hérité un nombre record de crises non résolues.
Il n'y a pas de paix au Moyen-Orient, et Palestiniens et Israéliens continuent à subir le fléau de la violence, quoique de manière très disproportionnée. Ils ne sont pas les seuls. Tout au long de l’année 2008, le monde a été le théâtre d'actes intolérables de violence et d’épreuves, tuant des centaines et des milliers d'innocents, hommes, femmes et enfants, en particulier en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient.
Le développement tarde toujours à se concrétiser. La crise financière qui a marqué la deuxième moitié de 2008 pose un défi d’une ampleur considérable. Elle s’ajoute à une série d'autres crises, dont les changements climatiques et l'insécurité alimentaire sont les plus pressantes. A de nombreux égards, elles traduisent toutes une crise plus profonde de nos modèles économique et de développement. A un niveau encore plus profond, nous sommes confrontés à une crise morale et éthique.
L’année 2008 a montré en outre qu’il reste encore beaucoup à faire pour la défense des principes fondamentaux de la démocratie. Il y a encore trop peu de tolérance politique et de respect pour ceux qui pensent différemment. Dans de nombreux pays, les processus politiques ouverts, équitables et inclusifs ne sont pas encore inscrits dans la réalité quotidienne et il reste un long chemin à parcourir pour parvenir à la pleine égalité entre hommes et femmes. Nous observons encore des violences lors d’élections et une tendance généralisée à saper les processus démocratiques.
Je suis convaincu que nous, parlementaires, élus par le peuple pour en représenter les intérêts, pouvons agir utilement. Le peuple est au cœur de nos préoccupations quotidiennes. Nous avons le sens du dialogue et nous savons l'importance du compromis. Négocier fait partie de notre travail quotidien au Parlement. Nous testons en permanence des idées nouvelles et nous maîtrisons l'art de forger le consensus. Il nous faut appliquer ces compétences au règlement des crises qui agitent le monde aujourd’hui.
Nous pouvons contribuer à définir l’agenda politique et veiller à ce que la paix et le développement aient toute l'attention qu’ils méritent. Avec détermination, nous pouvons instaurer une plus démocratie plus aboutie dans les pays et dans les institutions multilatérales.
Travaillons ensemble pour atteindre ces objectifs grâce à la coopération internationale et, dans le même mouvement, pour faire de 2009 un temps fort de notre institution, l'Union interparlementaire. Je vous invite tous à donner une chance à la paix".
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