L'ONUSIDA et l'Union interparlementaire (UIP) unissent leurs forces et invitent instamment les pays à supprimer les restrictions à l'entrée, au séjour et à la résidence fondées sur la séropositivité au VIH et à réduire la stigmatisation et la discrimination.
Des parlementaires du monde entier appellent les gouvernements à abroger les restrictions au voyage imposées aux personnes vivant avec le VIH. Cet appel a été lancé aujourd'hui lors de la 122ème Assemblée de l'Union interparlementaire qui se tient à Bangkok.
L'Union interparlementaire et l'ONUSIDA prient instamment les parlementaires des pays appliquant de telles restrictions de jouer un rôle déterminant pour les abroger. Les deux organisations encouragent également les parlementaires à soutenir les lois et les dispositifs d'application des lois qui visent à protéger les personnes vivant avec le VIH de la discrimination liée à leur séropositivité.
« En imposant des restrictions au voyage et au déplacement aux personnes vivant avec le VIH, nous les privons inutilement de leur dignité et de droits égaux » a déclaré Theo-Ben Gurirab, Président de l'Union interparlementaire. « Les parlementaires ont le devoir de protéger tous les citoyens, y compris ceux qui vivent avec le VIH ».
Il existe 52 pays, territoires et zones qui imposent sous une forme ou une autre des restrictions à l'entrée, au séjour et à la résidence fondées sur le VIH et la séropositivité. Celles-ci incluent des restrictions qui interdisent totalement l'entrée des séropositifs pour quelque raison ou quelque durée que ce soit, ou qui interdisent des séjours de courte durée (pour un voyage touristique, par exemple), ou des séjours plus longs dans des perspectives d'immigration, de migration pour le travail, d'asile, d'études, d'emploi international ou de service consulaire.
« Les restrictions au voyage imposées aux personnes vivant avec le VIH ne protègent pas la santé publique et sont désuètes à l'ère de l'accès universel à la prévention et au traitement du VIH » a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif de l'ONUSIDA. « Les parlementaires peuvent jouer un rôle vital en abrogeant des lois et des restrictions discriminatoires ».
En juillet 2008, M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, a réitéré l'appel lancé de longue date par l'ONU en faveur de la suppression des restrictions à l'entrée, au séjour et à la résidence liées au VIH. L'ONUSIDA suit de près les pays qui continuent d'appliquer ces restrictions et a décidé que 2010 serait « l'année de l'égalité des droits de tous à se déplacer librement dans le monde ».