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Communiqué de presse de l'Union interparlementaire
Le Caire, le 10 septembre 1997
N° 2


MADAME MOUBARAK OUVRE AU CAIRE LA REUNION DES FEMMES PARLEMENTAIRES

La première dame d'Egypte, Mme Suzanne Moubarak, a ouvert le 10 septembre une réunion de 125 femmes parlementaires venus de 84 pays. Elle a déclaré que la promotion de la femme dans la vie politique aboutissait à une " société plus juste et plus équitable " et à " la consolidation de la démocratie ".

Les femmes parlementaires étaient réunies à la veille de la 98e Conférence de l'Union interparlementaire, l'organisation mondiale des parlements, qui se tient du 11 au 16 septembre 1997 à l'invitation du Parlement égyptien au Centre international de conférence du Caire.

Par ses travaux, a déclaré Mme Moubarak, l'Union interparlementaire a aidé les droits des femmes à devenir " une réalité vivante " à l'ordre du jour international, ajoutant que c'était pour elle " un motif de fierté de rencontrer des femmes parlementaires venues du monde entier ".

Pourtant, la discrimination sexuelle, a relevé Mme Moubarak, existe à des degrés divers dans tous les pays et c'est aux parlementaires qu'il incombe de travailler à la faire disparaître.

" Le problème de la discrimination sexuelle est encore un sujet d'actualité pour le monde entier " et " l'égalité entre hommes et femmes n'est réalisée à cent pour cent dans aucun pays ", a dit Mme Moubarak. " En tant que femmes parlementaires, votre rôle est de rechercher le contact pour connaître les espoirs et les aspirations des gens " et " la démocratie nouvelle dans vos pays est le chemin de l'avenir ".

Mme Moubarak a relevé que l'Egypte était bien placée pour ce qui est de la représentation des femmes au gouvernement puisque, depuis 1963, les femmes ont occupé 25 pour cent des postes de responsabilité au gouvernement et 17 pour cent des postes dans le corps diplomatique égyptien et qu'actuellement 12 femmes ambassadeurs représentent l'Egypte à l'étranger.

Selon les statistiques communiquées par l'Union interparlementaire à la réunion des femmes parlementaires, au 1er septembre 1997, les femmes dans le monde occupaient en moyenne 12,2 pour cent des sièges parlementaires (12,5 pour cent dans les chambres basses et 10 pour cent dans les chambres hautes ou sénats). C'est la Suède qui détient le pourcentage le plus élevé avec 40,4 pour cent mais huit parlements nationaux ne comptent aucune femme (les Comores, Djibouti, Kiribati, le Koweït, la Micronésie, Palau, Tonga, les Emirats arabes unis). Au Parlement égyptien, 2 pour cent des sièges sont occupés par des femmes.

Mme Yousriya N. Loza, membre de l'Assemblée du Peuple d'Egypte, qui présidait la réunion, a déclaré aux participantes que la réunion des femmes parlementaires de l'Union était devenue " un outil efficace pour faire connaître la vision, les préoccupations et les priorités politiques des femmes ".

" L'Union est animée par cette idée fondamentale que la démocratie reste incomplète tant que les femmes sont peu associées ou ne sont pas associées du tout au processus de prise de décision législatif et politique ", a dit Mme Loza.

Elle a invité les femmes parlementaires à faire davantage porter leur action sur la sensibilisation politique et à amener de jeunes femmes à s'intéresser à la politique et à briguer un siège parlementaire.

Le Président du Conseil interparlementaire et Président de l'Assemblée du Peuple d'Egypte, M. Ahmed Fathy Sorour, a dit que l'Union était devenue l'une des organisations phares en ce qui concerne la promotion de la condition féminine ", non seulement en politique mais dans tous les domaines.

" Valoriser les talents et la contribution des femmes à la société, développer le dialogue entre hommes et femmes, rechercher la compréhension mutuelle et servir l'intérêt de la société dans son ensemble par un meilleur partage des responsabilités, je ne puis imaginer de meilleures façons d'amener la démocratie à maturité ", a-t-il déclaré. " Une démocratie dans laquelle les femmes ne seraient pas reconnues et n'auraient pas la place qui leur revient ne serait qu'une démocratie incomplète ".

M. Sorour a expliqué que l'une de ses préoccupations majeures à l'Union avait été l'élaboration d'une déclaration universelle sur la démocratie, " qui rende également compte de l'idéal des hommes et des femmes ". Il a dit que cette déclaration, qui devrait être adoptée le 16 septembre, n'aurait pas vu le jour sans le " rôle crucial " joué par la réunion des femmes parlementaires dans la réflexion de l'Union sur la démocratie.

M. Sorour a constaté avec satisfaction que la réunion allait porter sur la question des conséquences des conflits armés sur les femmes et les enfants qui est au Moyen-Orient " une préoccupation de première importance ". Les résultats du débat des femmes parlementaires sur ce sujet ainsi que sur l'autre thème inscrit à leur ordre du jour, l'accès des femmes au parlement et la façon dont leur présence se faire sentir sur les travaux et les résultats parlementaires, seront présentés par Mme Loza au Conseil interparlementaire lorsque celui-ci se réunira le 16 septembre prochain.

La Présidente du Comité de coordination des femmes parlementaires, Mme Faiza Kéfi (Tunisie), s'est déclarée persuadée que les droits des femmes commençaient à progresser réellement dans sa région.

" Nous avons toutes les raisons, en cette fin de siècle, de chercher à améliorer la condition des femmes dans le monde arabe ".

Dans chaque pays, a-t-elle cependant ajouté, il faut une ferme volonté pour parvenir à un partenariat égal entre hommes et femmes.

Mme Kéfi a rappelé les bons résultats obtenus par la Conférence spécialisée organisée par l'Union à New Delhi en février sur le thème " Vers un partenariat entre hommes et femmes en politique ", et a souligné la nécessité de ne pas perdre de vue son objectif essentiel - 50 pour cent de femmes dans tous les organes parlementaires - et " de ne pas se satisfaire de moins ".


POUR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS, contacter :
le Chargé de l'Information de l'Union interparlementaire :
Robin Newmann
, Centre international de conférence du Caire,
tél. (202) 2600094; fax (202) 2600076


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