Communiqué de presse de l'Union interparlementaire
Marseille, le 31 mars 2000
N° 4

M. Hubert Védrine, ministre français des Affaires Etrangères, est venu conclure les travaux de la première journée de la Conférence Interparlementaire sur la Sécurité et la Coopération (CSCM), qui se tient depuis ce vendredi 31 mars au matin et jusqu'au lundi 3 avril dans les locaux de l'Hôtel de Région Provence-Alpes-Côte d'Azur à Marseille.

Se félicitant de l'existence d'une telle conférence, M. Védrine a estimé que "le travail des gouvernements n'est pas suffisant : il doit être enrichi, complété par d'autres échanges, en commençant par ce qui est le plus légitime et le plus représentatif : les parlements."

"En tant que parlementaires" a précisé M. Védrine, évoquant la situation au Proche-Orient, "vous êtes confrontés à la même tâche que les gouvernements : surmonter les blocages, ne pas raisonner globalement mais recencer toutes les causes de conflits et voir au cas par cas ce qui peut les désamorcer, trouver une solution et la possibilité de prévenir de nouvelles difficultés. Cela suppose un travail de préparation, d'accompagnement et de consolidation."

Les solutions établies, M. Védrine a souligné la nécessité de coopérer, sans ignorer la difficulté que représente "le décalage Nord-Sud et sa propagation sur l'espace méditerranéen." Il s'agit donc, pour M. Védrine, "à la fois d'une démarche immédiate et d'avenir".

Revenant sur le processus de Barcelone, M. Védrine a exprimé sa compréhension, face à la déception qui s'exprime, notamment au cours des travaux de la CSCM : "on en a attendu trop et trop vite, mais cela reste une bonne idée. On ne peut pas répondre à toutes les demandes mais cela concerne aussi nos propres programmes ! Je comprend les pays qui voudraient que Barcelone aille plus fort et plus vite."

"C'est aussi un objectif de la présidence française de l'Union Européenne" pour le second semestre 2000, a insisté M. Védrine. Le ministre français des Affaires étrangères a ainsi annoncé que se tiendrait, à Marseille, au mois de novembre prochain, la 4e session du processus de Barcelone. Une réunion ministérielle qui devrait prendre la forme d'un sommet de chefs d'Etats et de gouvernements, "pour donner un élan spectaculaire au processus de Barcelone, sur tous les plans." Cette étape marquera ainsi "une relance du processus de Barcelone, l'étape de jeunesse étant passée."

"La France, exerçant la présidence européenne, saura se rappeler chaque jour que la dimension méditerranéenne est essentielle (…) Nous tiendrons compte des conclusions et suggestions que vous voudrez nous faire" a assuré M. Védrine.

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