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No.140, Johannesburg, 30 août IPU Logo-bottom

LES PARLEMENTAIRES S'ENGAGENT A DONNER UN PROLONGEMENT
AU SOMMET MONDIAL SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE

Les 300 parlementaires de plus de 50 pays et plusieurs assemblées régionales réunis par l'Union interparlementaire (UUIP) et le Parlement sud-africain pendant deux jours à Johannesburg se sont engagés à "examiner systématiquement dans [leurs] Parlements le Plan de mise en œuvre du Sommet mondial sur le développement durable et à en appliquer rapidement, par la législation, notamment budgétaire, les dispositions relevant de [leurs] attributions".

En tant que parlementaires, ils considèrent qu'il leur appartient au premier chef d'agir pour renforcer la gouvernance en réformant l'administration et ses processus de prise de décisions pour mieux refléter l'impératif qu'est le développement durable. Les parlementaires travailleront ainsi "à la mise en place de nouvelles bases de régulation et d'administration pour que l'approche intégrée du développement durable imprègne toutes les initiatives des pouvoirs publics". Ils insistent sur "des stratégies nationales de développement durable afin d'instaurer un cadre d'action global et de fixer des objectifs quantifiés, ainsi que des règles plus détaillées en matière d'études d'impact environnemental".

"Il nous appartient de veiller à ce que les gouvernements respectent les engagements pris", a déclaré Mme Ginwala, Présidente de l'Assemblée nationale sud-africaine

"Il nous appartient, à nous parlementaires et à nos parlements, de veiller à ce que les gouvernements respectent les engagements qu'ils ont pris et prendront la semaine prochaine", a déclaré Mme Frene Ginwala. Par ailleurs, a-t-elle ajouté, les parlementaires doivent demander des comptes aux gouvernements, en vérifier les engagements et faciliter leur mise en œuvre, élaborer des politiques qui répondent aux objectifs fixés, libérer et affecter les ressources nécessaires pour que ces objectifs puissent être atteints. "Ce n'est que de cette manière que nous pourrons être certains que les accords conclus ici ne resteront pas lettre morte", a-t-elle conclu.

La Présidente de l'Assemblée nationale sud-africaine a en outre souligné l'importance du NEPAD, "idée née sur le continent africain, pour l'Afrique", qui "établit un programme de réforme et de développement fondé sur les principes de la démocratie, de la paix, la sécurité, de l'intégration et des droits de l'homme. Il propose un partenariat entre pays développés et pays en développement pour œuvrer ensemble à la réalisation d'objectifs communs et pour notre bien commun".

"Nous devons exprimer les aspirations de nos peuples lors des négociations", a rappelé la Présidente du Conseil de l'Union interparlementaire

Selon la Présidente du Conseil de l'UIP, Mme Najma Heptulla, "les parlementaires, en leur qualité de législateurs, de par leurs pouvoirs en matière budgétaire et leur fonction de contrôle de l'action de l'Exécutif, sont cruciaux pour la mise en œuvre de ce qui va être décidé à Johannesburg. Nous devons exprimer les aspirations de nos peuples lors des négociations afin que le document final soit le plus complet possible et reflète ces aspirations". Elle a rappelé que les parlementaires et les populations "aspirent à un monde où les intérêts individuels soient subordonnés au bien commun".

La Présidente du Conseil de l'UIP a déclaré que le succès du Sommet mondial se mesurerait à l'aune de la mise en œuvre effective des textes négociés. "Un puissant mécanisme de suivi parlementaire de la Déclaration et du Plan de mise en œuvre se révèle crucial pour en assurer le succès", a-t-elle souligné.

"Le développement durable ne relève pas du seul pouvoir exécutif", a déclaré M. Nitin Desai

Le Secrétaire général du Sommet mondial sur le développement durable, M. Nitin Desai, a lui aussi pris la parole lors de la réunion parlementaire. "Nous n'avons cessé de dire que le développement durable ne relève pas seulement du pouvoir exécutif. Il n'y aura développement durable que si nous mobilisons tous les secteurs du système de gouvernance ainsi que de la société civile. De fait, nous avons à Johannesburg les représentants de tous ces secteurs", a déclaré M. Desai. Pour le Secrétaire général du Sommet, "les parlements peuvent faire beaucoup pour promouvoir le développement durable au niveau national, mais ils peuvent aussi agir pour favoriser le développement durable à l'échelle mondiale. Tout instrument environnemental élaboré au niveau mondial est à terme soumis à ratification. Dans la plupart des pays, le Parlement participe à ce processus de ratification". Il a également relevé "le rôle des pays donateurs quand il s'agit de décider de l'utilisation des ressources et des moyens par lesquels les parlements peuvent effectivement influer sur l'utilisation des ressources pour le développement durable".

"Comment faire pour que ce Sommet ne se borne pas à des incantations ?", s'est demandé le Ministre de l'environnement et du tourisme de l'Afrique du Sud

Le Ministre de l'environnement et du tourisme, M. Valli Moosa, a pris la parole lors de la réunion parlementaire. Il a fait l'état des lieux concernant le Sommet mondial sur le développement durable et dit ce qu'on pouvait en attendre objectivement, quatre jours après l'ouverture d'un Sommet devant durer deux semaines. "Nous devons nous demander comment faire pour que ce Sommet ne se borne pas à des incantations. C'est ce qui nous a amenés à dire que les deux thèmes généraux du Sommet devraient être tout d'abord l'éradication de la pauvreté, qui est le plus grand défi auquel est confronté aujourd'hui le monde, avec un fossé qui ne cesse de se creuser entre riches et pauvres, et le désespoir de ceux qui vivent dans la misère, sans projet ni idée sur la manière dont les pauvres vont se sortir de cette situation. Le second thème devrait porter sur la mise en œuvre, ce qui en ferait un Sommet concret", a-t-il souligné.

Discours de la Présidente du Conseil au Sommet mondial sur le développement durable

Prenant la parole au Sommet mondial sur le développement durable, la Présidente du Conseil de l'UIP, Mme Najma Heptulla, a fait part aux délégations gouvernementales des engagements des 300 parlementaires réunis à Johannesburg. Elle a déclaré, en conclusion, que "trop de gouvernements et d'institutions prennent des décisions oligarchiques. Le plus souvent, ils ne traduisent pas de manière juste et impartiale la volonté du peuple et n'aspirent certainement pas au bien commun. Trop souvent aussi, les décideurs n'écoutent pas le peuple, et encore moins les pauvres, étant plutôt obnubilés par des intérêts égoïstes et, dans le pire des cas, totalement corrompus".


Fondée en 1889 et basée à Genève, l'UIP, doyenne des organisations internationales, compte 142 parlements nationaux affiliés et cinq assemblées parlementaires régionales comme membres associés. L'organisation mondiale des parlements dispose également d'un Bureau de liaison avec l'ONU à New York.
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