Cent quarante-cinq femmes ont été élues à la chambre basse du Parlement, qui compte 462 sièges, et représentent donc désormais pour 31,4 pour cent des parlementaires. Dans la législature sortante, elles comptaient pour moins de 8 pour cent des élus, ce qui plaçait l’Algérie au 120ème rang du classement de l’UIP en matière de participation des femmes à la vie politique, ex-aequo avec l’Ukraine.
Ce résultat fait entrer l’Algérie d’un bond dans les 25 pays du peloton de tête.
Selon l’analyse annuelle de l’UIP sur la participation des femmes à la vie politique publiée début mars, la région arabe était celle qui avait la moyenne la plus basse, avec seulement 10,7 pour cent de femmes. Elle était aussi la seule à ne pas avoir un parlement comptant plus de 30 pour cent de femmes parmi ses membres. Cette forte augmentation du nombre de femmes au Parlement algérien est en partie le fruit d’une nouvelle loi sur la participation des femmes à la vie politique. Cette loi, qui s’inscrit dans le cadre d’un système de représentation proportionnelle, prévoit des quotas de femmes sur les listes des partis politiques, suivant la taille de la circonscription.
Petit bémol, ce texte n’indique pas à quel endroit les femmes doivent figurer sur les listes, ce qui amoindrit considérablement les effets potentiels d’une telle mesure. En l’occurrence, le fait que 145 femmes aient été élues signifie que plusieurs partis politiques ont vraiment joué le jeu en plaçant des femmes en position relativement haute sur leurs listes de candidats.