" La violence à l'égard des femmes est une réalité inacceptable qui doit être combattue à titre d'urgence. Elle est l'un des obstacles les plus redoutables à la promotion de la condition de la femme et elle constitue une violation fondamentale des droits des femmes. Combattre cette violence est une priorité au niveau tant mondial que national. Nous demandons instamment aux parlements de faire en sorte que cette question reçoive toute l'attention requise ", écrit le Président de l'Union interparlementaire (UIP), M. Pier Ferdinando Casini, dans une lettre adressée aux présidents de parlement.
En raison de la célébration prochaine de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le dimanche 25 novembre, le Président de l'UIP invite les présidents de tous les parlements à sensibiliser l'opinion publique de leurs pays respectifs à l'impérieuse nécessité d'éliminer cette violence, qui est une des toutes premières priorités de l'UIP. Cette année, une attention particulière sera portée aux violences sexuelles qui s'exercent sur des femmes dans les situations de conflit.
Dans de nombreux conflits armés, le recours aux violences sexuelles relève d'une stratégie délibérée qu'appliquent des groupes armés pour humilier leurs ennemis, terrifier les populations et détruire des sociétés tout entières. L'usage de la violence sexuelle dans les conflits armés est un crime de guerre et une violation des droits de l'homme. Lorsque le recours aux violences sexuelles est répandu et systématique, il peut relever du crime contre l'humanité. " La lutte contre la violence sexuelle durant les conflits est insuffisante en raison de la faiblesse des structures nationales et internationales pouvant protéger les femmes et les filles de ces violences, et poursuivre les auteurs de ces crimes ", ajoute le Président Casini.
L'organisation mondiale des parlements a souligné le rôle clé que les parlements peuvent jouer pour lutter contre la violence à l'égard des femmes, en adoptant une résolution à sa 114ème Assemblée tenue à Nairobi l'année dernière. Le Président de l'UIP encourage dès lors les présidents de parlement à se servir de cette résolution comme point de référence pour toute initiative parlementaire. Il réitère le souhait de l'UIP d'être informée sur toute initiative qui aurait été prise à cet égard.
L'UIP prie instamment les parlements dans tous les pays de n'épargner aucun effort pour mettre fin à l'impunité dont peuvent bénéficier les auteurs de violences sexuelles en période de conflit, et d'assurer services et assistance aux victimes. " Nous vous invitons en outre à promouvoir l'application systématique de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les femmes, la paix et la sécurité. L'ONU peut apporter un soutien aux acteurs mentionnés, dont les parlements, qui s'emploient à mettre fin aux violences à l'encontre des femmes. L'initiative Action de l'ONU contre la violence sexuelle dans les conflits, qui rassemble 12 organismes onusiens, entend lutter contre la violence sexuelle durant et après les conflits armés ", a conclu le Président de l'UIP.