L’Union interparlementaire (UIP) et le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) organisent un séminaire de trois jours sur les aboutissements de la Déclaration universelle et sur les défis restant à relever 60 ans après l’adoption de cet instrument.
Des élus venus de quelque 50 parlements nationaux prennent part à ce séminaire ainsi que des experts internationaux (voir liste ci-jointe). L’évènement a été inauguré par Mme Elissavet Papademetriou, Vice-présidente du Comité exécutif de l’UIP et Deuxième Vice-présidente du Parlement hellénique, et M. Bacre Waly Ndiaye, Directeur de la Division du Conseil des droits de l’homme et des traités au HCDH.
Ce séminaire s’inscrit dans le cadre des efforts de l’UIP visant à renforcer la capacité des parlements à promouvoir et protéger les droits de l’homme. Depuis 2004, les séminaires annuels de l’UIP ont permis aux présidents et aux membres des instances parlementaires des droits de l’homme de dialoguer avec des experts internationaux sur des questions relatives aux droits de l’homme. Cette année, le séminaire analysera le cadre juridique international établi depuis l’adoption de la Déclaration universelle en matière de droits l’homme. Il devrait en outre permettre d’identifier des moyens concrets pour les parlements de répondre aux défis liés à la promotion et à la protection des droits de l’homme.
La Déclaration universelle des droits de l'homme a contribué à légitimer l'évocation des questions relatives aux droits de l'homme dans le monde entier et a conduit les gouvernements et la communauté internationale à les inscrire à leur ordre du jour. Néanmoins, parallèlement à ces succès, les 60 dernières années ont aussi montré qu'en l'absence de volonté politique et de moyens, le plein respect des droits de l'homme n'est rien d’autre qu'un vœu pieux. Les droits économiques, sociaux et culturels en particulier sont depuis longtemps délaissés. Dernièrement, les droits fondamentaux ont été malmenés par la lutte contre la criminalité et le terrorisme et d'aucuns pensent que l'invocation de plus en plus fréquente des spécificités culturelles constitue une menace pour la notion même d'universalité des droits de l'homme.