Comment mettre un terme aux mutilations génitales féminines (MGF) ? Par la volonté politique, qui est au centre de l’action pour la tolérance zéro pour les MGF, affirment le Comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants (CIAF), l’Union interparlementaire (UIP), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Département des institutions de l’Etat de Genève (DI). Pour faire suite à l’événement qui s’est tenu l’année dernière à la Maison des Parlements, les quatre partenaires organiseront une autre réunion-débat le vendredi 6 février, à l’occasion de la Journée internationale de Tolérance zéro pour les MGF, au Centre International de Conférences de Genève (CICG).
Entre 100 et 140 millions de femmes auraient subi des mutilations génitales dans 28 pays africains et parmi les immigrantes africaines résidant en Australie, Europe, Nouvelle-Zélande, ainsi qu'au Canada et aux Etats-Unis. Cette pratique ancestrale, qui contrairement à une croyance répandue n'est encouragée par aucune religion, expose ces jeunes filles et femmes à des risques irréversibles pour leur santé, notamment reproductive, et met en danger leur vie et celle de leurs enfants à naître.
La réunion-débat aura lieu de 9h30 et 12h30, au CICG (Salles 5-6) et elle sera modérée par la journaliste Catherine Fiankan. Mme Maria Roth-Bernasconi, parlementaire suisse, ouvrira les débats. Des plans d’action et cadres nationaux seront aussi évoqués, ainsi que les moyens de mettre le thème des MGF à l’agenda politique et public.
La question de la mise en œuvre de la législation sera abordée par le Secrétaire général de l’UIP, M. Anders B. Johnsson. La Directrice exécutive du CIAF, Mme Berhane Ras-Work, se penchera sur les changements des attitudes et pratiques sociales, alors que la problématique relative aux MGF dans les populations immigrantes en Europe et plus particulièrement à Genève sera évoquée par Mme Fabienne Bugnon, Directrice générale au Département des Institutions de l’Etat de Genève. Enfin, Mme Silvia Lopez-Ekra, Chargée du programme Genre à l’OIM, explorera les possibilités de développer des partenariats. Un point de presse et une collation suivront.