Le Président de l'UIP a salué l'élection, pour la première fois, de femmes au Parlement koweïtien. Le 16 mai, en effet, quatre sièges sur les 50 à pourvoir lors de cette élection (8%) ont été conquis par des femmes.
“C'est un moment historique qui atteste les progrès accomplis par le Koweït ces dernières années en terme de participation politique des femmes. Le partenariat entre hommes et femmes dans la conduite des affaires publiques est au cœur de la gouvernance démocratique”, a déclaré le Président de l'UIP, M. Théo Ben Gurirab. “L'UIP se félicite de cette avancée et se réjouit à la perspective de travailler avec le Parlement et ses législatrices nouvellement élues ».
L'élection de femmes au Parlement est l'aboutissement d'un long combat pour le droit de vote, obtenu en 2005, après deux élections décevantes en 2006 et 2008 où aucune candidate n'avait été élue. Il s'agit du nombre le plus élevé de femmes élues au Parlement d'un pays membre du Conseil de coopération des Etats du Golfe - région où il est particulièrement difficile pour les femmes d'être élues au suffrage direct.
A Bahreïn, une seule femme a été élue au Conseil des Représentants en 2005. Idem lors des élections au Conseil national de la Fédération des Emirats arabes unis où, là aussi, une seule femme est parvenue à se faire élire. Par contre, aucune femme n'a été élue au Conseil consultatif d'Oman lors du scrutin de 2007.
Vu les difficultés rencontrées par les femmes pour être élues au Parlement, les dirigeants politiques ont désigné des femmes dans certains parlements de la région. Les femmes détiennent ainsi 25% des sièges au Parlement de Bahreïn, 20% de sièges à la Chambre haute d'Oman et 22,5% au Conseil national de la Fédération des Emirats arabes unis, après y avoir été nommées.
Dans les Etats arabes, les femmes représentent en moyenne 9,1% des parlementaires, ce qui contraste avec la moyenne mondiale qui est de 18,4%. Pourtant, si le résultat au Koweït est de bon augure pour les femmes, il n'y a pas de quoi pavoiser. Aucune femme n'a jamais siégé dans une législature au Qatar et les femmes n'ont pas le droit de vote et ne sont pas éligibles en Arabie saoudite.
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