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Communiqué de presse de l'Union interparlementaire
Genève, le 27 janvier 1997
N° 61


LE VICE-PRESIDENT DE L'URUGUAY ELU A LA TETE DU COMITE DES DROITS DE L'HOMME DES PARLEMENTAIRES

M. Hugo Batalla, Vice-Président de la République uruguayenne et Président du Sénat, a été élu ce jour Président du Comité des droits de l'homme des parlementaires de l'Union interparlementaire, organe spécialement chargé de traiter les violations des droits fondamentaux des parlementaires dans le monde, à savoir les mesures arbitraires prises à leur encontre, généralement pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression.

M. Batalla a été élu à l'ouverture de la 76e session du Comité qui se tient au Siège de l'Union à Genève du 27 au 30 janvier. Pénaliste et éminent défenseur des droits de l'homme dans son pays, notamment durant le régime militaire, il siège au Comité depuis 1988 - d'abord membre suppléant, puis titulaire et Vice-Président en 1996. Il succède à M. Nicos Anastasiades, membre de la Chambre des Représentants de Chypre. Les autres membres du Comité sont MM. Clyde Holding (Australie, élu Vice-Président), François Autain (France), François Borel (Suisse) et Hilario Etong (Cameroun).

M. Batalla, membre du Parlement uruguayen depuis 1962, a siégé à la Chambre des Députés jusqu'au coup d'Etat militaire de 1973. Durant le régime militaire, il a choisi de rester dans son pays pour y combattre la dictature, ce qui lui a valu deux séjours en prison. Il s'est consacré, au plan personnel et professionnel, à la défense des prisonniers politiques et a été le conseiller juridique de divers syndicats du pays. Il a fait son entrée au Sénat après le rétablissement de la démocratie en Uruguay, en mars 1985. En 1987, la France l'a décoré de l'Ordre national du mérite pour avoir défendu les droits de l'homme en Uruguay durant la dictature militaire.

Le Comité est appelé à examiner à cette session les cas de 81 parlementaires de 28 pays, qui font ou ont fait l'objet de diverses mesures arbitraires - révocation de mandat, menaces, détention, poursuites pénales - ou ont été assassinés.

Le Comité siège quatre fois par an pour examiner divers cas de violation des droits de parlementaires. Il s'efforce tout d'abord de parvenir à un règlement satisfaisant de chaque cas dans une première phase d'examen à huis clos et de contacts avec les autorités du pays concerné. Toutefois, en l'absence de règlement satisfaisant dans un délai raisonnable, le Comité fait publiquement rapport sur les cas dont il est saisi pour en accélérer le traitement. Actuellement, 21 cas publics demeurent à l'ordre du jour du Comité dans les pays suivants : Albanie, Burundi, Cambodge, Colombie, Gambie, Guatemala, Honduras, Indonésie, Maldives, Myanmar, Nigéria, Togo, Tunisie et Turquie.

Depuis sa création en 1977, le Comité de l'Union a contribué au règlement satisfaisant d'un grand nombre de cas sur les 810 dont il a été saisi dans 78 pays.


Pour de plus amples informations, prière de contacter : Robin Newmann, Chargé de l'information, tél. : 919.41.25
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