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Communiqué de presse de l'Union interparlementaire
Six cent quatre-vingt huit parlementaires (dont 157 femmes) venant de 123 pays présents à la 105ème Conférence interparlementaire à la Havane "condamne énergiquement tous les actes et toutes les méthodes et pratiques de terrorisme qu'elle juge criminels et injustifiables quelle qu'en soit la motivation, où qu'ils soient commis et quels qu'en soient les auteurs". Dans une résolution intitulée "Contribution des parlements du monde entier à la lutte contre le terrorisme, conformément à la résolution 55/158 de l'Assemblée générale des Nations Unies", la Conférence "réaffirme que les actes criminels qui, à des fins politiques, sont conçus ou calculés pour terroriser la population, un groupe de personnes ou des individus sont injustifiables en toutes cicirconstances et quels que soient les motifs de nature politique, philosophique, idéologique, raciale, ethnique, religieuse ou autre invoqués pour les justifier". De plus, elle "invite instamment tous les Etats et gouvernements à renoncer et à rendre illégal l'entraînement de terroristes, le financement et la promotion des activités terroristes ou le soutien à celles-ci, ainsi qu'à permettre que leur territoire soit utilisé pour organiser des activités terroristes contre d'autres Etats des personnes ou des groupes de personnes". Enfin, la résolution "réaffirme la volonté de tous parlements de contribuer au renforcement de la coopération internationale dans ce domaine, en vue de promouvoir, au niveau national et international, l'adoption et l'application de mesures efficaces propres à combattre le terrorisme international et à le réprimer en en poursuivant et en en punissant les auteurs". La Conférence a également adopté une résolution intitulée "Action internationale face à la situation d'urgence en Afghanistan, aggravée par la destruction récente du patrimoine culturel par les Talibans". Elle "exhorte les Talibans à respecter les droits de l'homme conformément aux déclarations, conventions et pactes internationaux" et à "mettre fin aux violations graves des droits fondamentaux des femmes et des filles, et en particulier" à "garantir que les femmes et les filles ont accès sans restriction aux soins de santé, à l'éducation et à l'emploi hors du foyer". La Conférence "exige que les Talibans reviennent sur leur décision de détruire le patrimoine culturel islamique, pré-islamique et bouddhique de l'Afghanistan et mettent immédiatement un terme aux actes de destruction". De plus, la Conférence "appelle les Talibans à fermer tous les camps d'entraînement terroriste dans les zones qu'ils contrôlent, à livrer les terroristes recherchés à des pays où ils pourront être jugés et à cesser de donner asile aux terroristes internationaux et à leurs organisations". Enfin, la Conférence "exhorte les Talibans à mettre fin une fois pour toutes au trafic illicite de drogues dans les zones qu'ils contrôlent et à interdire réellement et en permanence la culture du pavot à opium dont les revenus financent leurs activités". Les délégués présents à la Havane ont adopté une résolution sur le "respect des principes du droit international dans l'intérêt de la paix et de la sécurité à l'échelle mondiale", qui "exhorte tous les Etats qui ne l'ont pas encore fait à envisager d’adhérer aux instruments internationaux, selon qu'il conviendra, particulièrement aux Protocoles additionnels aux Conventions de Genève et au Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale, et/ou de les ratifier, et rappelle qu'en définissant les crimes relevant de la compétence de ladite Cour, son statut fait du viol, de l'esclavage sexuel, de la prostitution forcée, de la grossesse forcée, de la stérilisation forcée ou de toute autre forme de violence sexuelle à la fois des crimes de guerre et, lorsqu'ils sont commis dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique contre une population civile, des crimes contre l'humanité". La 105ème Conférence "demande l'interdiction totale de toutes les armes de destruction massive et du transport des éléments des armes de destruction massive à travers l'espace aérien et/ou les zones économiques exclusives d'autres pays, et demande en outre la ratification de la Convention sur l'interdiction totale des mines anti-personnel et l'application des normes auxquels les pays ont ainsi souscrit". "L'éducation et la culture en tant que facteurs indispensables à une participation accrue des hommes et des femmes à la vie politique, ainsi qu'au développement des peuples" était également le thème d'une résolution adoptée par la 105ème Conférence. La Conférence "affirme que l'éducation est une condition première pour promouvoir le développement durable, garantir un environnement salubre, assurer la paix et la démocratie et atteindre les objectifs de la lutte contre la pauvreté, du ralentissement de la croissance démographique et de l'égalité entre les sexes, et que la culture est un élément essentiel du processus de développement". Elle "demande que les femmes bénéficient de l'éducation, des programmes d'alphabétisation et de la formation professionnelle et suggère à cette fin que les filles soient scolarisées au même titre que les garçons et que la scolarisation des filles soit subventionnée et le matériel scolaire fourni gratuitement pour surmonter les difficultés d'ordre matériel". De plus, la Conférence "insiste sur le fait que l'éducation doit être une priorité absolue dans les budgets nationaux et que l'enseignement menant à la maîtrise et à l'utilisation créatrice des sciences et des nouvelles technologies de l'information par les jeunes générations et la formation d'enseignants spécialisés dans les sciences et les nouvelles technologies doivent être encouragés activement". Les quatre résolutions ont été adoptées par consensus.
Créée en 1889 et basée à Genève, l'UIP, l'organisation mondiale des parlements, compte 141 parlements affiliés et cinq assemblées parlementaires régionales comme membres associés. Elle dispose d'un Bureau de liaison avec l'ONU à New York.
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