PLACE DU PETIT-SACONNEX
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Communiqué de presse de l'Union interparlementaire
Lors de sa première apparition publique après que le Président de la Fédération de Russie, S.E. Boris Eltsine, ait annoncé sa décision de proposer à la Douma d'Etat M. Evgueni M. Primakov au poste de Premier Ministre, ce dernier s'est adressé jeudi à la 100ème Conférence de l'Union interparlementaire (UIP), pour exprimer son point de vue sur le rôle de la Russie dans le monde actuel. M. Evgueni Primakov est un familier de l'UIP puisqu'il a été membre du Comité exécutif de l'Union en 1989, lors de la 82ème Conférence interparlementaire. " Quand je travaillais au Soviet Suprême de l'URSS, j'ai assisté plusieurs fois aux sessions de l'Union interparlementaire. Mais c'est la première fois que j'interviens comme Ministre des Affaires étrangères de la Russie démocratique. Le fait que la 100e Conférence interparlementaire ait lieu à Moscou est très significatif. J'y vois un message de soutien des parlementaires du monde entier aux russes qui traversent une période difficile de leur histoire. J'y vois le signe que vous êtes sûrs que nous pourrons surmonter la crise. " Dans son commentaire sur le nouvel ordre international, M. Primakov a commenté le fait que sur un total de 90 conflits armés dans le monde, moins de 5% avaient un caractère international. " Cette particularité des conflits de la nouvelle génération rend leur règlement encore plus difficile ", a t-il affirmé. Pour M. Primakov, le monde de l'après guerre froide est loin d'être exempt de contradictions et de divergences d' intérêts. " Ces contradictions se superposent à une nouvelle construction multipolaire. Nous estimons que le principal est de surmonter la division dans le nouvel ordre mondial ", a-t-il dit. A ce sujet M. Primakov a souligné le danger d'apparition de nouvelles lignes de démarcation dans l'Europe d'aujourd'hui. Notamment, l'idée que les pays musulmans sont les ennemis de la civilisation est pour lui " une provocation ". Abordant le domaine de la prolifération des armes nucléaires et d'autres armes de destruction massive, M. Primakov a estimé que l'on pouvait distinguer deux tendances possibles : une diminution de la quantité des armes nucléaires avec pour objectif le désarmement ou, au contraire, un élargissement du " club nucléaire ". " La Russie se prononce activement en faveur de la première tendance. Nous insistons pour que d'autres membre du " club nucléaire ", la Chine, le Royaume-Uni et la France, se joignent au processus de non prolifération. Entre temps les essais nucléaires en Asie ont créé une nouvelle situation. Le " club nucléaire " compte plus d'adhérents. Quelles qu'en soient les justifications, comme l'égalité des puissances et des droits ou la parité nucléaire, cette tendance est une source de déstabilisation dans l'arène mondiale ". " La Russie estime qu'il est crucial d'appliquer le Traité sur l'interdiction des essais nucléaires et le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et de créer des zones dénucléarisées ", a-t-il encore déclaré. " Il est vrai que certains pensent que la Russie d'aujourd'hui n'a pas une politique extérieure assez forte. Il faudrait, pour ceux-là, sortir d'abord de la crise économique, achever les réformes de l'armée, et seulement ensuite se manifester comme un acteur principal dans l'arène mondiale. Ce point de vue est faux. Les événements démontrent que sans la participation active de la Russie, même affaiblie au plan interne depuis un certain temps, il est difficile, voire impossible, de régler des problèmes internationaux et liquider les menaces qui demeurent ". " La Russie est prête à mettre à disposition son potentiel sur le plan de la politique extérieure, les opportunités qu'offre sa situation géopolitique, son influence, accumulée pendant des années, son statut de membre du Conseil de Sécurité et son énorme potentiel technique et scientifique, pour un développement démocratique du monde ". " Je voudrais souligner que la Russie ne peut pas penser son avenir sans un renforcement des institutions parlementaires, sans le développement international des liens interparlementaires. De notre point de vue, le renforcement des institutions parlementaires rendrait irrémédiable le processus de démocratisation des relations internationales, ainsi que la formation d'un nouvel ordre mondial qui répondrait aux intérêts de tous les pays et de toutes les nations ".
POUR DE PLUS AMPLES INFORMATIONS, prière de contacter à Moscou :
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