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No.7, Nairobi, 10 mai 2006 IPU Logo-bottom

COMMUNIQUE DE PRESSE CONJOINT UIP/UNICEF
LES PARLEMENTAIRES PEUVENT PLACER LES ENFANTS AU COEUR DU PROGRAMME CONTRE LE SIDA

Par la législation et le plaidoyer, les enfants victimes du VIH/SIDA peuvent bénéficier du traitement et de l'aide dont ils ont besoin

Oui, les parlementaires ont le pouvoir de faire toute la différence pour les enfants touchés par le VIH/SIDA, en brisant le mur du silence sur l'impact de la maladie sur les enfants, et en adoptant les textes législatifs permettant de protéger leurs droits aux soins de santé et à une aide spécifique, ont conclu en commun l'UNICEF, l'ONUSIDA et l'Union interparlementaire.

" Les parlementaires peuvent placer les enfants au cœur du programme contre le SIDA, car c'est là leur juste place ", a dit ce mercredi Mme Ann M. Veneman, Directrice exécutive de l'UNICEF, s'exprimant depuis New York tandis que la 114ème Assemblée de l'UIP se déroulait à Nairobi. " Un enfant de moins de 15 ans meurt chaque minute, tous les jours de l'année, à cause du SIDA, mais les enfants sont encore rarement décomptés dans les statistiques mondiales sur la pandémie. Or si l'on ne compte pas les enfants, ils ne comptent pas du tout ". Mme Veneman ajoute que les parlementaires peuvent contribuer à faire en sorte que les enfants ne soient plus absents de l'horizon des décideurs politiques à l'échelle mondiale, des gouvernements nationaux, des compagnies pharmaceutiques, des institutions universitaires et des associations qui doivent réagir devant la pandémie ".

M. Pier Ferdinando Casini, Président de l'UIP, est déterminé à faire en sorte que les parlementaires prennent des mesures décisives pour venir au secours de millions d'enfants dont la vie commence à l'ombre du SIDA, pour être trop souvent rapidement fauchée. " Le défi que représente le VIH/SIDA est un test pour les gouvernants et nous sommes des gouvernants," rappelle-t-il. " Nous avons l'influence, nous administrons les ressources nationales, et c'est ainsi que nous devrons faire reculer la pandémie. Les parlementaires peuvent non seulement s'attaquer à la peur et aux préjugés qui alimentent l'épidémie, ils peuvent aussi faire en sorte que chacun s'acquitte de ses responsabilités vis-à-vis des enfants séropositifs, en faisant parvenir jusqu'à eux les traitements voulus, sans discrimination aucune ".

Les enfants de moins de 15 ans comptent pour un sixième des décès liés au SIDA à l'échelle du monde. Bien que les prix des médicaments pédiatriques aient baissé au cours des derniers mois, ce ne sont encore que 5 pour cent des jeunes enfants séropositifs qui sont soignés. Seulement 10 pour cent des femmes enceintes ont accès aux services qui permettraient de prévenir la transmission du VIH à l'enfant.

Outre les enfants infectés par le VIH, des millions d'autres ont perdu soit leurs parents, leurs tantes, leurs oncles, leurs enseignants ou des personnalités indispensables à la communauté du fait de la maladie. On estime qu'au total 15 millions d'enfants sont des orphelins du SIDA, dont plus de 12 millions pour la seul Afrique sub-saharienne. Nombre de ces enfants sont contraints d'abandonner l'école pour s'occuper de parents malades, ou gagner un peu d'argent pour subvenir aux besoins de leur famille.

La réunion-débat organisée par l'UIP sur les enfants et le SIDA a été animée par Stephen Lewis, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le SIDA en Afrique. M. Lewis a rappelé que le manque de traitement des enfants séropositifs revient à une condamnation à mort. Sans traitement, la moitié de ces enfants mourront avant d'avoir atteint leur deuxième anniversaire, et 80 pour cent d'entre eux avant d'avoir 5 ans. " Ces enfants ne sont pas traités tout simplement parce qu'ils ne sont pas inclus dans les politiques nationales. Ils sont oubliés par le public, qui considère encore le SIDA comme une maladie d'adulte, et oubliés par les gouvernants qui ne pensent eux aussi qu'aux adultes en matière de législation, de politiques et du budgets ".

La réunion-débat s'est axée sur les solutions concrètes par lesquelles les parlementaires peuvent venir en aide aux enfants touchés par le VIH/SIDA :

  • Briser le silence et mettre fin à la stigmatisation et aux discriminations qui frappent toutes les victimes du VIH et du SIDA.
  • Faire en sorte que soient systématiquement instaurées une politique et une législation en matière de VIH et de SIDA qui donnent toute leur place aux enfants, et qui reçoivent des financements adéquats.
  • Protéger, appuyer et secourir les familles et les communautés les plus touchées par le VIH et le SIDA. Il est essentiel à cet égard de travailler à l'abolition du paiement de droits de scolarité, qui empêchent de nombreux enfants de s'instruire.
Mme Veneman a exhorté les parlementaires à " s'unir pour les enfants, s'unir contre le SIDA ", évoquant l'initiative de partenariat mondial qui doit être une plateforme pour un programme d'urgence, un suivi dans la longue durée, le plaidoyer et la recherche de financements pour limiter l'impact du VIH/SIDA sur les enfants et stopper la diffusion de la maladie. Le monde doit être averti de cette triste réalité, à savoir que le VIH/SIDA vole leur enfance à des dizaines de millions d'enfants. " Nous devons continuer d'agir ensemble, de manière urgente et décisive, pour placer les enfants au cœur du programme de lutte contre le SIDA et parvenir à ce que la prochaine génération soit exempte de la maladie ".


Fondée en 1889 et basée à Genève, l'UIP, doyenne des organisations politiques internationales, compte 143 parlements nationaux affiliés et sept assemblées parlementaires régionales comme membres associés. L'organisation mondiale des parlements dispose d'un Bureau à New York en tant qu'Observateur permanent auprès de l'ONU.
L’UNICEF opère dans 158 pays, et mène des programmes de protection de l’enfance dans la quasi-totalité de ceux-ci, en veillant tout particulièrement aux enfants privés de la protection d’un adulte, aux pires formes de travail des enfants, et aux enfants victimes de violences. Au cours des deux dernières années, l’Organisation a consacré plus de 240 millions de dollars à son action en faveur de la protection de l’enfance.
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