Communiqué de presse de l'Union interparlementaire
Ouagadougou, le 9 septembre 2001
N° 2

Cent quarante-huit femmes parlementaires de 116 pays ont participé à la Sixième Réunion des femmes parlementaires à Ouagadougou (Burkina Faso) à la faveur de la 106ème Conférence interparlementaire, qui se tient jusqu'au 15 septembre au Centre de Conférence Ouaga 2000.

La Présidente du Comité de coordination des femmes parlementaires, Mme Viola Furubjelke, Présidente de la Commission des Affaires étrangères du Parlement de la Suède, notant que ce chiffre représente la participation la plus élevée de femmes élues des peuples à une conférence de l'Union interparlementaire (UIP), a souligné : " Il est très important que les femmes parlementairparlementaires fassent entendre leur voix sur des questions qui concernent le partenariat entre hommes et femmes ". S'agissant du point à l'ordre du jour de la 106ème Conférence, concernant la protection des enfants, elle a rappelé : " Que cela nous plaise ou non, dans la société d'aujourd'hui, la responsabilité de l'éducation des enfants incombe essentiellement aux femmes ". Il y a lieu de noter qu'une table ronde sur les mutilations sexuelles féminines aura lieu le mercredi 12 septembre.

Le Président de l'Assemblée nationale du Burkina Faso, M. Mélégué Traoré a également pris la parole à la Réunion des femmes parlementaires. " Au sein du Groupe du partenariat hommes et femmes [de l'UIP], j'ai découvert une approche que je n'avais jusque-là trouvée nulle part, ni comme diplomate, ni comme homme politique. Celle d'une convergence fondamentale entre des hommes et des femmes parlementaires, tous désireux de donner un sens concret à notre entreprise commune à travers l'UIP ", a-t-il déclaré.

M : Traoré a ajouté : "  La 106ème conférence interparlementaire, plus que d'autres, sera orientée vers des débats qui intéressent particulièrement les femmes. Car il y a une relation fondamentale entre la protection des enfants, le VIH/sida, et la condition de la femme ".

Pour la Présidente du Conseil de l'UIP, Mme Najma Heptulla, Vice-Présidente du Conseil des Etats de l'Inde, les thèmes à l'ordre du jour de la Conférence - SIDA, droits et développement des enfants - sont intimement liés. " Le SIDA reste une énigme tragique. Le plus préoccupant est que, bien qu'ils constituent le groupe le plus vulnérable, la majorité des enfants et des adolescents ne sont pas conscients des risques qu'ils courent et des mesures de protection à prendre ", a-t-elle souligné.

S'agissant de la question des enfants, forces vives de la société de demain, la Présidente du Conseil de l'UIP a précisé : " Le résultat de nos délibérations sera étudié plus avant lors du Forum parlementaire pour les enfants que l'UIP organisera dans le cadre de la prochaine session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies qui aura lieu le 20 septembre à New York".

Quant à la Présidente de la Réunion des femmes parlementaires, Mme Marie-Madeleine Ouedraogo, Vice-Présidente du l'Assemblée nationale burkinabé, elle a indiqué que la Réunion se tenait " dans un pays où les femmes sont organisées pour mener une lutte quotidienne contre la pauvreté, cause et parfois conséquence de beaucoup de maux dont souffre notre société ", ajoutant que " la réflexion sur la protection des enfants, l'examen de la question du SIDA vue surtout sous l'angle de ses conséquences sur les enfants, ainsi que l'introduction du panel sur l'excision à notre ordre du jour, [ présentent ] un intérêt certain pour les femmes ".

Mme Chantal Campaoré, Première Dame du Burkina Faso, est également intervenue. " Les femmes constituent plus de la moitié de la population mondiale. Cependant, elles sont les moins assurées en matière d'espace politique, économique, et même social. Je suis heureuse de constater que l'Union interparlementaire est à l'avant-garde en ce qui concerne la reconnaissance des droits politiques de la femme et sa place dans les instances pour la conquête et la gestion du pouvoir ", a-t-elle conclu.

Fondée en 1889 et basée à Genève, l'UIP, doyenne des organisations internationales, compte 141 parlements nationaux affiliés et cinq assemblées parlementaires régionales comme membres associés. L'organisation mondiale des parlements dispose également d'un Bureau de liaison avec l'ONU à New York.