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Communiqué de presse de l'Union interparlementaire
Ouagadougou, le 9 septembre 2001
N° 3


LE PRESIDENT BLAISE CAMPAORE OUVRE LA 106ème CONFERENCE INTERPARLEMENTAIRE

Le Président du Burkina Faso, M. Blaise Campaoré, a ouvert aujourd'hui la 106ème Conférence interparlementaire. La cérémonie d'ouverture s'est tenue au Salon international de l'Artisanat Africain de Ouagadougou (SIAO), en présence du Président de l'Assemblée nationale burkinabé, M. Melegué Traoré, de la Présidente du Conseil de l'Union interparlementaire (UIP), Mme Najma Heptulla, du Représentant du Secrétaire général de l'ONU, M. Olara Otunnu, et du Secrétaire général de l'UIP, M. Anders B. Johnsson.

En souhaitant la bienvenue aux 967 délégués de 116 pays présents à Ouagadougou, le Président du Parlement hôte, M. Mélégué Traoré, leur a déclaré : " En venant ici...vous contribuez à l'enracinement de la démocratie en Afrique ", ajoutant " la Conférence de Ouagadougou se tient également à un moment crucial de l'évolution de l'Union interparlementaire. Une évolution faite de réformes et de transformations, que l'Assemblée du Burkina Faso soutient par ailleurs. En se muant en organisation mondiale des parlements, l'UIP ne fait pas que changer de nature : elle conquiert surtout un espace pour l'action diplomatique parlementaire. Elle peut être de ce point de vue, le point de départ d'une nouvelle vision des rapports internationaux... Il est essentiel que parte de Ouagadougou un véritable message qui traduise la spécificité de l'action des parlementaires et des parlements dans la politique internationale ".

Le Secrétaire général de l'ONU, dans un message lu par son Représentant spécial pour les enfants et les conflits armés, M. Olara Otunnu, a déclaré notamment : " L'objectif de la session extraordinaire que l'Assemblée générale consacrera aux enfants, du 19 au 21 septembre, est de changer la manière dont le monde considère les enfants...Plus de 70 chefs d'Etat et de gouvernement ont d'ores et déjà annoncé qu'ils viendraient à New York pour participer à la session extraordinaire...Je vous demande instamment de jouer pleinement votre rôle de véritables représentants des peuples, en veillant à ce que les engagements qui seront pris soient effectivement suivis d'actions concrètes au niveau national. A cet égard, je me félicite de votre initiative d'organiser avec l'UNICEF, en marge de la session extraordinaire, un Forum des parlementaires sur les enfants, afin de réfléchir à des stratégies et à des mesures, au plan législatif, en vue de mettre en oeuvre les objectifs qui seront fixés".

La Présidente du Conseil de l'UIP, Mme Najma Heptulla, a exprimé sa " profonde gratitude devant la chaleureuse hospitalité et les attentions généreuses dont [les participants sont] entourés ". S'agissant des points à l'ordre du jour de la 106ème Conférence interparlementaire - le VIH/SIDA et les enfants - elle a souligné que l'UIP visait "à susciter une action parlementaire de fond afin de dessiner une stratégie globale permettant d'agir efficacement sur ce double front ".

"Le VIH/SIDA est bel et bien un problème gravissime. En notre qualité de parlementaires, nous pouvons devenir un foyer où s'élabore une stratégie de prévention permettant de guider l'action des gouvernements et de sensibiliser la société civile. Nous pouvons aussi devenir un point d'articulation pour la diffusion de l'information et l'éducation de l'opinion publique. Nous pouvons faire campagne dans le public pour qu'il s'accorde, en un consensus global, sur les stratégies de prévention. Outre que nous pouvons affecter des ressources budgétaires à l'appui des mesures préventives et de la recherche thérapeutique, nous pouvons, en tant que parlementaires, convaincre les gouvernements de créer les infrastructures techniques et médicales qui font défaut ", a ajouté la Présidente du Conseil de l'UIP.

Elle a également rappelé que " des millions d'enfants dans le monde aujourd'hui ne savent pas ce qu'est manger deux fois par jour ou boire de l'eau potable. Ils ne bénéficient pas des soins médicaux les plus élémentaires et n'ont évidemment pas accès à l'éducation et au savoir. Face à cette misère le monde se blinde et ne prend pas le temps d'écouter la voix des enfants. Il consacre plus d'argent à l'achat d'armes et de munitions ainsi que de produits de beauté et autres articles de luxe qu'à des biens de première nécessité pour les enfants. Pire encore, les enfants deviennent des armes en période de conflit armé ".

Pour terminer, Mme Heptulla a dénoncé " la violence, la haine et la xénophobie enseignée depuis l'enfance sous couvert de jeux et de jouets de guerre [qui] produisent des citoyens qui nourrissent les mêmes sentiments à l'âge adulte. Il y a là une dichotomie frappante qui appelle une réponse. D'une part, nous convoquons des conférences visant à instaurer une culture de paix, et de l'autre, avec le même enthousiasme, nous ne cessons d'inventer et de breveter de nouveaux jeux de guerre destinés aux enfants. Comment ne pas nous demander si nous sommes de bonne foi ? ".

Avant de déclarer ouverte la 106ème Conférence interparlementaire, le Président du Burkina Faso, M. Blaise Campaoré, a évoqué les principaux défis qui mobilisent actuellement la communauté internationale : " la démocratisation, la promotion des droits de l'homme, la condition de la femme et de l'enfant, les questions d'éducation, de santé et d'emploi, la lutte contre la pauvreté, la sauvegarde de l'environnement et le règlement des conflits dans le monde ". Il a salué " l'ardente disponibilité des Parlements du monde à s'associer à la formulation de réponses aux incertitudes et interrogations des peuples du monde ".

M. Campaoré a également mentionné la mondialisation de l'économie. " Dans le contexte actuel...seuls les espaces économiques intégrés constituent des grandes destinations pour le commerce et les investissements et sont susceptibles de briser les nombreux handicaps au développement de nos Etats...Il demeure cependant que les dirigeants du monde doivent imaginer des mécanismes de régulation à même de limiter les effets pervers d'une mondialisation capitaliste qui nous semble peu maîtrisée et mal dirigée ".

Fondée en 1889 et basée à Genève, l'UIP, doyenne des organisations internationales, compte 141 parlements nationaux affiliés et cinq assemblées parlementaires régionales comme membres associés. L'organisation mondiale des parlements dispose également d'un Bureau de liaison avec l'ONU à New York.

Informations et demandes d'entretiens : Mme Luisa Ballin, Chargée de l'Information à l'UIP, tél. + 226 42.27.90, fax 42.90.91. M. Patrice Diessongo, Responsable de presse du Parlement hôte, tél. 42.27.88 ou mobile 213.464.

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