Panama, le 17 avril 2011 : La parlementaire chilienne María Antonieta Saa, Présidente du groupe parlementaire inter-américain sur la population et le développement, a offert une réponse à cette question lors d'une manifestation tenue dans le cadre de la 124ème Assemblée de l'UIP, ce dimanche 17 avril, à Panama. Elle a présenté une étude novatrice qui diagnostique les lacunes de la législation liée au VIH/sida dans 13 pays latino-américains, dans lesquels une action législative plus tenace est encore attendue pour que la loi défende au plus près les droits des gens. Cette étude peut aussi servir d'outil pour suivre les progrès en direction d'une meilleure conformité aux orientations internationales relatives au VIH/sida.
La réunion-débat a été modérée par Manuel Burgos, Directeur de l'Institut panaméen des droits de l'homme et de la santé, représentant la société civile du Panama. Le Dr. César A. Núñez, Directeur régional d'ONUSIDA pour l'Amérique latine, Mme Susan Timberlake, Conseillère pour les questions juridiques et les droits de l'homme à l'ONUSIDA à Genève, et M. Jesudasu Seelam, membre du parlement indien, ont ensemble animé le débat.
Manuel Burgos a rappelé que pour réagir efficacement à l'épidémie, il fallait que les gouvernements soient capables de faire appliquer le cadre juridique régissant la protection, et de lever toute législation punitive. Le Dr. Núñez a fait valoir les réalisations sur les plans du traitement et de la prévention, mais en observant que pour un nouveau patient traité, deux nouvelles personnes étaient infectées, et que la part que pouvaient prendre les jeunes dans la lutte contre le VIH ne saurait être sous estimée. Pour manifester pleinement leur détermination, les parlementaires devraient exhorter les responsables politiques à prendre activement part à la réunion de haut niveau qu'organisera l'ONU sur le VIH/sida à New York en juin 2011.
M. J. Seelam a souligné que la prévention du VIH/sida dans les populations de migrants et les groupes sociaux les plus pauvres exige une attention accrue. L'Inde a lancé, à l'échelle nationale, le slogan des trois zéros : zéro nouvelle infection, zéro décès lié au sida, et discrimination zéro. Pour que cette action aboutisse, il faudra que les gouvernements investissent en toute première priorité dans la jeunesse , car ce sont les jeunes qui sont les plus gravement touchés par le VIH.
Mme Timberlake a observé que, depuis 30 ans que dure l'épidémie, il est temps de recaler la réaction sur le compte à rebours jusqu'à 2015, horizon des objectifs du millénaire pour le développement. Cette réorientation suppose de mieux affirmer le rôle essentiel qui revient aux parlementaires, et l'importance du cadre juridique. Il faut que les lois et les cadres politiques soient porteurs pour que soient éliminées les discriminations à l'égard des personnes touchées par le VIH ; pour promouvoir les droits de l'homme ; pour faire en sorte que les gouvernements s'acquittent des obligations contractées au titre des traités relatifs aux droits de l'homme ; et pour obtenir que les lois nationales mettent fin aux approches punitives à l'égard du VIH/sida. Il s'agit donc de mettre fin au dépistage obligatoire, aux stérilisations ou avortements forcés pour les femmes vivant avec le VIH, aux restrictions appliquées à l'entrée, au séjour et à la résidence de personnes étrangères, et à la criminalisation de la transmission du VIH.
Un débat nourri a suivi, au cours duquel les parlementaires ont insisté sur la nécessité d'éduquer les parlements au sujet du VIH, et sur l'importance cruciale qu'une volonté politique forte s'exprime dans l'action menée.
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