Plus de 250 parlementaires et experts parlementaires réunis à l’occasion de la Conférence parlementaire sur l’OMC, à Genève, se sont engagés à user de tous les outils politiques à leur disposition pour faire aboutir les négociations commerciales du Cycle de Doha.
Vivement préoccupée par la stagnation des négociations, la Conférence dit souhaiter, dans son document final, que le Cycle de Doha produise des résultats équilibrés et néanmoins ambitieux, dans une optique de développement, et insiste sur la nécessité de parvenir rapidement à des résultats sur les questions liées au développement.
La Conférence s’inquiète aussi de ce qu’un nombre croissant de pays ont recours à des mesures protectionnistes au lendemain de la crise financière mondiale et réaffirme à ce sujet le rôle crucial de l’OMC pour stabiliser l’économie mondiale, grâce à ses règles et engagements.
Dans sa déclaration, qui couvre différents sujets, notamment l’importance de remédier à la crise de l’emploi en cernant bien le couplage commerce-emploi, la Conférence souligne également la nécessité de renouveler le « contrat social » qui lie l’Etat et les citoyens, au vu des grands mouvements de contestation auxquels on a assisté dernièrement.
Les parlementaires participant à cette rencontre organisée par l’UIP et le Parlement européen estiment que l’heure est venue de reconsidérer la nature du secteur financier et sa place dans la mondialisation. Selon eux, le défi consiste à rééquilibrer les systèmes financier et commercial mondiaux pour qu’ils bénéficient aussi aux pauvres. Et Doha est un élément clé de la solution.
Enfin, ils réaffirment que l’OMC a besoin d’une dimension parlementaire concrète et forte dans son travail, en particulier parce que les parlements doivent exercer un droit de regard sur les négociations commerciales internationales et parce qu’ils sont amenés à superviser l’application des accords commerciaux.