Des membres du Comité des droits de l'homme des parlementaires de l'UIP effectueront des missions au Burundi, en République démocratique du Congo (RDC) et en Turquie dans les prochains mois pour tenter de faire avancer les cas de violations des droits de l'homme de 72 parlementaires dans ces trois pays.
Le Comité, qui a clos aujourd'hui (18 janvier) une session de cinq jours à Genève, a adopté des décisions sur des cas de violation des droits de l’homme concernant des parlementaires de huit pays d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient.
Au Burundi, les cas impliquant l'assassinat ou la tentative d'assassinat ou des poursuites pénales à caractère politique visant 20 parlementaires n’ont guère progressé. Le Président du Comité, le parlementaire malien Kassoum Tapo, a annoncé qu’en application d’une décision prise à la séance de clôture, une visite de suivi serait effectuée par le Comité au Burundi. La résolution sur le Burundi exprime en outre la préoccupation qu’inspire au Comité le retard continu dans la mise en place tant attendue de la Commission Vérité et Réconciliation, au lendemain d'un long conflit ethnique dans ce pays.
En RDC, l'UIP travaille sur des cas concernant des allégations de violations des droits de l'homme de 43 parlementaires et, en Turquie, de neuf parlementaires emprisonnés pour des mobiles sécuritaires.
Parmi les 12 résolutions adoptées par le Comité de l'UIP, il y a des appels renouvelés adressés à Israël pour que ce pays mette fin à la pratique de la détention administrative. Le Comité avait salué la libération par Israël ces derniers mois de 20 parlementaires palestiniens maintenus en détention administrative. Mais il résulte de la ré-arrestation en novembre dernier de six membres du Conseil législatif palestinien, pour les mêmes motifs, que de nombreux membres du CLP se trouvent aujourd’hui encore dans les prisons israéliennes.
L’instance des droits de l'homme de l'UIP a, par ailleurs, exhorté les autorités sri-lankaises à accélérer l'enquête sur les meurtres de deux parlementaires, Joseph Pararajasingham et Nadarajah Raviraj. A ce jour, aucun coupable n’a encore eu à répondre de ces deux meurtres, commis en 2005 et 2006.
Le Comité des droits de l'homme des parlementaires de l'UIP travaille actuellement sur 83 cas impliquant des violations des droits de l'homme de 233 parlementaires dans 39 pays à travers le monde. Ces cas portent notamment sur des disparitions, des actes de harcèlement, d'intimidation, des arrestations illégales et d'autres violations à motivation politique.