L’UIP a condamné l’agression d’un parlementaire de l’opposition maldivienne, Alhan Fahmy, attaqué à coups de couteau le 1 février et appelle à la cessation des violences dans le pays, à l’approche des élections législatives qui doivent avoir lieu le mois prochain.
Membre du Parti démocratique des Maldives (MDP), M. Fahmy a été attaqué par derrière dans un restaurant de Malé. Il a été transféré par avion au Sri Lanka pour y être soigné.
Cette agression est le dernier acte de violence commis contre un parlementaire dans un pays où nombre de parlementaires ont été victimes d’arrestations arbitraires, d’attaques et d’actes d’intimidation ces dernières années. On se souviendra notamment du meurtre du parlementaire Afrasheem Ali en octobre 2012.
Le Comité des droits de l’homme des parlementaires de l’UIP travaille actuellement sur des cas concernant des violations des droits fondamentaux de près de 25 parlementaires maldiviens.
Pour l’UIP, cet Etat insulaire de l’Océan indien se trouve à un tournant crucial, puisque les élections législatives s’y tiendront le 22 mars prochain. L’UIP appelle donc le nouveau Président, Abdulla Yameen, à tenir sa promesse de tendre la main à tous les groupes politiques afin de favoriser la réconciliation et l’unité.
L’Organisation demande en outre instamment à toutes les composantes politiques de garder leur calme et appelle à une protection complète des parlementaires, de façon que les élections puissent se dérouler paisiblement.
L’UIP a exprimé à maintes reprises sa préoccupation quant à la polarisation politique qui se poursuit aux Maldives. Le pays est en proie à de vives tensions depuis qu’un transfert du pouvoir qui a fait grand bruit en février 2012 a mis fin à la présidence de Mohamed Nasheed.
L’UIP a mené plusieurs missions aux Maldives, dont la dernière remonte au mois de novembre dernier, pour rencontrer les autorités de l’exécutif, du législatif et du judiciaire.
Ces missions visaient à promouvoir la confiance entre les institutions publiques, des mesures de nature à garantir l’indépendance du Parlement et une meilleure compréhension des mesures prises par les autorités pour que les auteurs d’actes de violence soient traduits en justice.