L'UIP s'est réjouie que le Président de l'Afghanistan, Hamid Karzai, ait décidé la révision du projet de loi adopté par le Parlement, qui aurait eu des effets préjudiciables sur les femmes victimes de violence.
Le projet, adopté par le Parlement le 19 janvier et envoyé au Président Karzai pour qu'il y appose sa signature et le transforme en loi, aurait empêché les autorités judiciaires d’interroger la famille d’individus accusés d’avoir commis des actes de violence contre des femmes et des filles et aurait rendu, de ce fait, les poursuites extrêmement difficiles.
La plupart des actes de violence commis contre des femmes en Afghanistan le sont dans le cercle familial, et si le projet était devenu loi en l'état, il aurait privé les victimes de protection en imposant le silence aux témoins des mauvais traitements qu'elles avaient subis.
Selon des informations en provenance du cabinet de la Présidence, aucune loi n'empêcherait des personnes de témoigner contre des membres de leur famille. L'UIP juge ces informations encourageantes et se réjouit à la perspective d'une loi révisée qui aurait au contraire pour effet de renforcer les mesures visant à protéger les femmes et les filles d'actes de violence.
La semaine dernière, l'UIP a lancé un appel au Président Karzai pour qu'il rejette le texte de loi tant qu'il n'aurait pas été mis en conformité avec la Loi sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée en 2009 et remarquée pour son caractère novateur.
L'Organisation engage instamment l'Afghanistan à veiller à ce que toutes les initiatives prises pour faire cesser la violence à l'égard des femmes soient pleinement suivies d'effet.