L'UIP regrette profondément la condamnation du chef de l'opposition et parlementaire, Diomi Ndongala, à dix ans de prison par la Cour suprême de la République démocratique du Congo.
Sans possibilité d'appel en place, la condamnation prononcée le 26 mars est la dernière étape d'une procédure qui est - l'UIP en est convaincue - gravement entachée de vices de forme et éminemment politique. Ni M. Ndongola ni ses avocats n'étaient présents au tribunal quand la condamnation pour viol présumé contre des mineurs a été prononcée.
Dans une résolution adoptée par les membres de l'UIP la semaine dernière, la Cour suprême a été invitée á prononcer un jugement exemplaire. Cela aurait permis d'éviter tout déni de justice et montré que la loi était au-dessus de la politique dans un contexte de clivage politique.
L'UIP, dont le Comité des droits de l'homme des parlementaires est saisi de ce cas et d'autres concernant des parlementaires en RDC, est également très inquiète de la détérioration de l'état de santé de M. Ndongola, d'autant que des informations indiquent qu'on lui refuse les soins médicaux dont il a besoin.
“En l'absence de possibilités d'appel, il faut faire autant que possible pression sur la RDC pour qu'un nouveau jugement vienne apaiser les craintes maintes fois exprimées par l'UIP, par les avocats de l'intéressé et bien d'autres quant au procès et au traitement qui lui est réservé”, dit Rogier Huizenga, Directeur du Programme des droits de l'homme de l'UIP.
Chef du parti Chrétien démocrate de l'opposition, et parlementaire de la RDC, M. Ndongala aurait été enlevé et illégalement détenu de juin á octobre 2012. De ce fait, son état nécessitait des soins médicaux urgents et une convalescence, ce que les autorités parlementaires savaient parfaitement.
En avril 2013, il a été emprisonné dans l'attente de son procès pour viol présumé. En juin 2013 décision a été prise d'invalider son mandat parlementaire pour absence injustifiée et prolongée du parlement.