Les Présidentes de parlement appellent à faire de la lutte contre la violence envers les femmes et les filles un objectif prioritaire. ©UIP (P. Albouy), 2014 |
A l’issue d’une réunion de deux jours tenue à Genève, les Présidentes de parlement de 16 pays ont appelé à un engagement urgent et à une action immédiate pour combattre la violence faite aux femmes et aux filles dans des situations de conflit.
Exprimant leur vive préoccupation face aux événements récents, les Présidentes de parlement se sont dites consternées par les crimes odieux commis contre des femmes et des filles, dans une Déclaration publiée à l’issue de la 9ème Réunion de Présidentes de parlement organisée par l’UIP.
Elles se sont alarmées en particulier de ce que plus de quatre mois après les faits, la majeure partie des 273 écolières nigérianes enlevées par Boko Haram sont encore portées disparues.
Evoquant le viol, le rapt, les mariages forcés et la réduction en esclavage à des fins personnelles ou d'exploitation dont les femmes et les filles sont victimes dans des pays en situation de conflit, au nombre desquels la Syrie, l'Iraq, ainsi que la République démocratique du Congo et la République centrafricaine, les Présidentes de parlement ont lancé un appel aux gouvernements et aux parlements du monde entier pour qu’ils fassent de la lutte contre la violence envers les femmes et les filles un « objectif prioritaire et urgent ».
Selon elles, l’inaction face à de tels crimes est « inacceptable ».
Elles appellent le Gouvernement et le Parlement du Nigéria à ne pas oublier les filles qui ont été enlevées et à ne pas les abandonner à leur sort.
« Tous les efforts mis en œuvre pour retrouver ces écolières et les libérer doivent se poursuivre avec toute l'énergie et la détermination possibles. Il ne faut pas que la mobilisation faiblisse », peut-on lire dans la Déclaration.
Les Présidentes de parlement ont rappelé que la sécurité et la protection des enfants devaient être assurées dans tous les pays. L'éducation demeure le « meilleur instrument pour éradiquer la violence et apporter un changement positif ».
La violence envers les femmes et les filles fait gravement obstacle à leur émancipation économique. La réunion de deux jours tenue à Genève a essentiellement porté sur les moyens de soutenir et renforcer l’émancipation économique des femmes, ainsi que sur le rôle que peuvent jouer les Présidentes de parlement à cet égard.
Elles ont souligné la nécessité d'un cadre juridique solide et efficace qui combatte toutes les formes de discrimination et favorise l’émancipation économique des femmes en facilitant leur accès à la propriété foncière, aux financements, à la technologie, à la formation et à l'emploi.
Elles ont étudié les moyens de faciliter et de promouvoir l'entrepreneuriat féminin et reconnu que la faible représentation des femmes dans les instances économiques constituait un obstacle majeur, qu’il fallait surmonter en mettant en œuvre des mesures concrètes, telles que l'action positive.
En tant que figures parlementaires de premier plan dans leurs pays, les Présidents de parlement occupant généralement le deuxième ou troisième rang dans la vie politique nationale, les Présidentes de parlement ont insisté sur la responsabilité qui était la leur de diriger les efforts déployés en faveur de l’émancipation économique des femmes, en devenant des modèles à suivre, en prenant des décisions audacieuses et en contribuant à faire changer les mentalités sur cette question.
Suivez ces liens pour accéder à:
.