Les élus et administrateurs des parlements de la région Asie-Pacifique travaillent sur les trois formes de violences les plus fréquemment infligées aux filles dans cette région : le mariage précoce, les violences sexuelles et les violences familiales. ©Reuters/Danish Siddiqui |
Parlementaires et personnels parlementaires de la région Asie-Pacifique se réuniront du 23 au 25 septembre, à Dhaka (Bangladesh), pour réfléchir à des moyens concrets de lutte contre les violences faites aux filles au niveau national.
Ce séminaire de trois jours sur le thème "Rompre le cycle de la violence contre les filles en Asie-Pacifique", organisé conjointement par le Parlement du Bangladesh et l’UIP, portera essentiellement sur les trois formes de violences les plus fréquemment infligées aux filles dans cette région : le mariage précoce, les violences sexuelles et les violences familiales.
Financée par le Worldwide Support for Development (WSD) et l'Agence norvégienne de coopération pour le développement (Norad), la réunion permettra aux participants d’élaborer des stratégies et des actions pour affronter ce problème, notamment par la législation et sa mise en œuvre. Elle fournira, en outre, une excellente occasion d’échange d’expériences et de connaissances.
Près de 40 % des participants au séminaire de Dhaka seront des hommes : ce record de présence masculine à une manifestation organisée par l’UIP sur la violence faite aux femmes et aux filles marque le succès des efforts de l’UIP pour promouvoir l’engagement des hommes sur ce thème et les inciter à être des acteurs du changement plutôt que des spectateurs passifs.
Les débats seront intégrés à une étude effectuée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en coopération avec l’UIP, portant sur la révision des lois en vigueur dans les pays de la région Asie-Pacifique en matière de mariage des enfants.
Les chiffres relatifs aux violences faites aux filles sont alarmants. D’après un rapport récent de l’UNICEF, près de 120 millions de filles de moins de 20 ans dans le monde (soit environ une sur dix) ont subi des violences sexuelles et une fille ou femme sur trois âgée de 15 à 19 ans (84 millions) a été victime de violence psychologique, physique ou sexuelle exercée par son mari ou compagnon.
En outre, on estime qu’un tiers des filles des pays en développement seront mariées avant l’âge de 18 ans, sachant que le taux de mortalité maternelle des filles plus jeunes est deux fois plus élevé que celui des femmes de plus de 20 ans.